Le Dernier voyage de Tanya est le troisième film de son réalisateur.
Le titre original du film Ovsyanki, signifie en russe "bruant", une espèce d’oiseau proche du moineau.
Lors de la scène du phare, il a fallu à l'équipe une vingtaine d’autorisations officielles pour avoir le droit d'y tourner, mais le jour de l'obtention du dernier papier, le soleil voulu pour la scène était là, et la mise en boîte a été immédiate.
L'histoire du film puise sa source dans la culture d'un peuple méconnu et mystérieux: la tribu russe des Méria. Leurs racines sont davantage finno-ourgriennes que slaves. Si les différences restent subtiles entre les Méria et les Russes, ils se reconnaissent à des détails comme par exemple les rituels ancestraux. L'amour et l'eau par exemple sont deux idées sacrées selon la tribu bien qu'ils ne croient en aucun Dieu. Le film relate une tranche de vie parmi les Méria en insistant sur les aspects mythologiques puisqu'ils ont bel et bien disparu. Leur culture a depuis longtemps été assimilée par les Russes.
Le réalisateur explique son projet en ces termes: "C’était ma façon de montrer une autre Russie, celle où les traditions païennes et la conception des rapports humains, antérieures à la domination orthodoxe, s’affranchiraient de la trivialité moderne. J’ai voulu réinventer un monde délicat guidé par la pureté, la sincérité des gens ; un monde qui est à la portée de chacun d’entre nous, même s’il n’existe pas concrètement."
Ce film a obtenu le Prix de la meilleure photographie et le prix de la Critique Internationale à la 67ème Mostra de Venise en 2010. Il a également reçu le Prix du Jury Étudiant du Festival Cinessonne.