The Notebook (2004) (N'oublie jamais
Duke, un homme âgé et logeant dans un home, lit à une autre patiente l’histoire d’amour de Noah et Allie, deux jeunes qui vivaient dans les années 40.
Allie est héritière d’une riche famille tandis que Noah est un simple bucheron. Alors que leur amour est sincère, la famille d’Allie est contre cette décision. Forcée à partir, elle se fiancera à un jeune avocat, charmant et sophistiqué, pendant que Noah s’engagera dans l’armée. Quelques années plus tard, ils se rencontreront par hasard, et les souvenirs resurgiront. L’amour transcendera-t-il donc les embuches et les années ?
Raconté ainsi, ça a l’air intéressant mais le thème du paraitre et l’amour en dépit de tout, sont les deux seuls intrigues ; et après quelques temps et à force de répétition, cela allonge artificiellement l’histoire et on n’a pas l’impression de progresser alors qu’il y a potentiellement des sujets fort ;
l’impact de la guerre, la discrimination entre les classes, la différence entre un rural et la vie de la ville, la superficialité, les secrets et les mensonges ; sont effleurées.
Les personnages auront également cette posture et cette attitude balance, comme un pendule, entre le « je devrai » et le « je ne devrai pas ». Cela peut-être constructif, lorsque la relation utilise ce mouvement pour progresser,
mais ici la relation revient à chaque fois au même point, comme si il n’y a pas eu de changement, ce qui rends les scènes précédentes virtuellement inutiles et répétitives.
Je dois reconnaitre que Ryan Gosling et Rachel MacAdams sont de bons acteurs, créant des scènes très touchantes et pleines de dynamisme, une union et une fougue palpable et touchante. Il y a une alchimie et l’ivresse des ardeurs autant que les accès de colères sont transmis avec passion.
Par contre leurs personnages sont peu captivants. Noah est sans profondeur et bornée au point d’en devenir maladif. Tandis que Allie, rendue charmante et regorgeant de vie par MacAdams, est une sorte de girouette adolescente. Je peux comprendre qu’au début les personnages étant de jeunes adultes, ils se comportaient ainsi, mais il n’y pas de progression et d’évolution dans leur personnalité, restant les mêmes du début jusqu’à la fin, alors que l’histoire se passe sur une dizaine d’années.
Quant à Gena Rowlands, ses répliques sonnaient faux, semblable à une amatrice récitant son texte, sans âmes, tandis que James Garner avait seulement quelques opportunité pour exprimer ses émotions.
Qui plus est, le montage et l’incorporation de leurs scènes de narration débarque sans harmonie dans la trame principale.
Les images sont correctes, jouant sur les couleurs chaudes et affichant par moment des plans posés tel des tableaux.
Un agréable film, sympathique, mais qui fait du surplace.
5,5/10