Un opus plus aboutit.
Réalisateur que je ne connaissait pas, Don Taylor nous propose une suite directe à La Malédiction. Changement de décors, changement de famille et de pouvoirs. Désormais, Damien Thorn est plus menaçant quauparavant. Considéré comme l'un des meilleurs opus de la série, j'ai voulu en avoir le cur net après la légère déception du premier opus.
Contrairement au premier opus, Damien est ici un adolescent, en pleine découverte de ses pouvoirs sans avoir encore pris conscience de leurs puissances. Vivant auprès de son oncle et tante, et de leur fils, Damien aspire à quelque chose de plus grand, de plus puissant et de plus prospère. Dailleurs, c'est dans cet opus qu'on entend parler de protecteurs de l'antéchrist, même s'il y en avait dans le premier film. Ce sont des sortes de petits diablotins envoyés par Satan pour protéger l'enfant du mal. Là où le premier opus faisait un faux pas en décentralisant l'histoire de Damien, puisque ici nous sommes en plein dans les affaires de Damien. On y suit ses moindres faits et gestes, et on voit enfin son but. Ses protecteurs sont multiples, certains vont l'aider à surmonter ses difficultés et à découvrir son identité et son but, d'autres vont le protéger jusque dans la mort. Je pense notamment à ce retournement de situation final qui est terrifiant et imprévisible.
Du côté des acteurs, on retrouve également un trio de tête, dont la figure qui sort du lot n'est autre que Jonathan Scott-Taylor, acteur qui nous livre une interprétation surprenante pour un Damien Thorn âgé de 13 ans. Effrayant, maléfique et naturel, voilà ce qu'on peut retenir de son personnage qui nous fou littéralement les chocottes avec ses regards glaçants.
Le gros point faible du film réside dans les musiques. Les 3/4 sont des chants grégoriens qui se limitent à deux ou trois mots (Jesus, Christus, Amen, Satani ...). Il y aussi cet horrible son qu'on peut entendre lorsqu'on voit les corbeaux, une sorte de musique en croassement qui est insupportable (lien vers la musique). Et comment oublier la musique d'introduction, un enchainement de bruits bizarres avant des chants grégoriens. Par contre, les meurtres sont plus violents, plus sanglants et les catastrophes s'enchainent. De plus, le film nous propose une scène d'introduction efficace qui met bien l'intrigue en place et effectue à merveille le lien avec l'opus précédent.
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Note : 16 / 20
Un second film qui rectifie les erreurs de l'opus précédent, tout en oubliant au passage de changer son répertoire de musique. Hormis ce détail, le film suit à merveille l'évolution de Damien Thorn dont il devient (enfin !) la trame principale. Les meurtres y sont nombreux et variés, lintrigue est solide et les acteurs sont tous convaincants, et ce final ! Le meilleur de la série sans hésiter.