septiemeartetdemi.com - Les cinéphiles le savent, les titres connus affublés d'un sous-titre n'augurent jamais rien de bon. En vérité, il y a du bon dans ce reboot, mais sans qu'il soit bon. C'est une idée risquée, déjà, de placer l'histoire en 1958 quand DD prenait place en 1963. On met d'ailleurs trop de temps à être sûr de la date, et le retour de Patrick Swayze en cette sorte de très gros caméo préquellaire tombe comme un soufflé sur la soupe.
Après, la danse est un thème inusable, et on sent venir un final assez binaire : ou bien il sera plat, ou bien original, car il n'y a aucun rebondissement scénaristique sur sa route. Ah si, il y en a un au tout dernier moment, qui... annule le final. De quoi se faire beaucoup d'ennemis chez les fans de danse et du premier film. Ce n'est pas qu'un film de danse ; comme on le sait, c'est aussi une romance. On devrait pouvoir compter sur la réussite de cet aspect secondaire pour compenser le score dans la catégorie « bonne suite ». Raté.
Pré-conclusion : cette chose n'est pas une suite de Dirty Dancing. Si on tient à ce qu'elle en soit une, alors elle est mauvaise. Dommage, car Havana Nights avait su trouver son propre caractère, et c'est ce qui sauve la face – l'ambiance surtout : c'est un film de relations entre les personnages. Le jeune couple met longtemps à convaincre, mais à défaut de le trouver génial, il est facile de le trouver mignon, et le duo Sela Ward John Slattery témoigne d'un rodage pile dans l'optique du résultat escompté qui rejaillit même sur la moins méritante Mika Boorem.
Une suite, non. Un bon film non plus, mais tolérable en standalone.