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    Soy Cuba
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    Gellis
    Gellis

    4 abonnés 79 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 avril 2024
    La révolution cubaine filmée comme une ode à la libération, en quatre parties : l'humiliation, la pauvreté réduite à la prostitution. Le désespoir, un paysan dépouillé du fruit de son travail et de sa maison. La révolte, qui voit des étudiants idéalistes froidement assassinés par un policier criminel. La révolution, pour en finir avec l'injustice et l'arbitraire.
    Un film de propagande bien sûr, mais une propagande vibrante de jeunesse, une propagande lyrique qui chante l'espoir contre la tyrannie et la servitude. Un noir et blanc lumineux aux couleurs de la liberté.
    Albert
    Albert

    9 abonnés 344 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 28 février 2024
    visuellement c'est pas mal mais à part quelques moments de musique sympa, le film à très peu d'interet et cela reste un film de propagande...
    Roub E.
    Roub E.

    949 abonnés 4 994 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 janvier 2024
    J ai vu un grand nombre de films, très rarement avec une caméra aussi folle que dans Soy Cuba. On peut lui reprocher son côté propagande surtout dans la dernière partie plus lourde à ce sujet alors que la première plus écrite et imagée est finalement beaucoup plus efficace pour son discours. Au niveau de la mise en scène c est tout simplement époustouflant; les plans séquences hallucinants se succèdent, les nombreux mouvements de caméra ont tous un sens, soulignent le récit et nous plonge dans ce Cuba pré Castro. À chacun son opinion sur le fond mais la forme est sublime.
    Acidus
    Acidus

    718 abonnés 3 709 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 décembre 2023
    Long métrage que j'ai tardé à visionner. Quelle erreur ! Je pense que tout cinéphile devrait le regarder au moins une fois dans sa vie. Le cinéaste Mikhaïl Kalatozov, à qui l'on devait déjà "Quand passent les cigognes" (Palme d'Or 1958), fait montre d'une incroyable virtuosité dans sa mise en scène.


    "Soy Cuba" impressionne d'emblée par ses qualités techniques et formelles. Une des meilleures réalisations que j'ai pu voir à ce jour. Un orgasme pour les yeux !
    Idem pour les oreilles avec un gros travail sur le son et les musiques.


    Le fond pourrait paraître plus discutable. "Soy Cuba"' est un film de propagande socialiste glorifiant la révolution cubaine et le communisme avec la vision manichéenne qui va forcément avec. Une fois intégré cet élément et ce parti pris, on ne peut enlever aux quatre histoires composant ce film une intensité dramatique et émotionnelle certaine.


    Je quitte ce long métrage avec l'impression d'avoir vécu un grand moment de cinéma et c'est plutôt rare.
    Julien F.
    Julien F.

    1 abonné 29 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 août 2022
    Ce film est une merveille cinématographique.... La façon de filmer, les techniques de caméras sont à elles seules un chef d'œuvre. Si on y ajoute le contexte politique de l'époque, et la réalité du peuple cubain, c'est à la fois un chef d'œuvre du cinéma et un documentaire exceptionnel et unique.
    ConFucAmuS
    ConFucAmuS

    529 abonnés 951 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 juillet 2022
    1992 : une météorite tombe en plein festival de Telluride (Colorado) en fauchant au passage Martin Scorsese et Francis Ford Coppola. Son nom ? Soy Cuba. Le film, à proprement parler une antiquité (tourné en 1963), fait l'effet d'une épiphanie aux deux cinéastes légendaires, à tel point que le premier le range dans son Panthéon personnel. Clair, net, précis. Requinqués à fond, les papas de Taxi Driver et d'Apocalypse Now allient leurs efforts pour offrir au long-métrage de Mikhaïl Kalatozov une seconde jeunesse. En 1995, les salles américaines découvrent le précieux avec trente et un an de retard. En France, il faudra attendre 2003 pour ressentir le souffle qui a pulvérisé deux des plus grands réalisateurs vivants. Comment a t-on pu passer à côté d'un pareil objet pendant si longtemps ? C'est qu'avant d'être un coup de foudre artistique, l'œuvre s'en est d'abord attirée pas mal de foudres.

    Conçu et financé pour être le porte-étendard du régime soviétique à travers le monde, Soy Cuba va faire l'effet d'un camouflet aux huiles du Politburo ainsi qu'aux révolutionnaires castristes. En somme, on reproche à Kalatozov d'avoir fait passer l'art avant la politique. Un "échec" qui poussera les financiers à en saboter l'exploitation puis à laisser tranquillement l'oubli effacer jusqu'à son existence...avant que deux réalisateurs américains réhabilitent la mélopée pro-communiste (savourez l'ironie). Parce que du point de vue occidental, le procès d'intention adressé au metteur en scène n'est pas loin d'être kafkaïen. À aucun moment le produit final (car il s'agit bien d'une commande) ne camoufle sa sympathie pour les populations exploitées, spoliées et broyées par le gouvernement fantoche de Batista (sous influence américaine). Plusieurs personnages deviendront même les icônes romanesques de la rébellion face à l'autoritarisme féroce du pouvoir en place. Alors où est le problème ? C'est qu'avant d'être un film de propagande, Soy Cuba est d'abord et surtout un film.

    Avoir Scorsese et Coppola parmi ses admirateurs, c'est déjà incroyable ? On peut aussi ajouter Terrence Malick, Alfonso Cuarón, Paul Thomas Anderson ou Alejandro González Iñárritu. Le plus beau, c'est que le quatuor de génie n'a même pas eu besoin de le signaler. L'influence du long-métrage de Kalatozov sur leurs travaux est évidente. Grandement aidé par le travail avant-gardiste du chef opérateur Sergueï Ouroussevski, le propos s'affranchit du cadre compassé du pamphlet pour toucher une forme d'immanence qu'on retrouvera sur La Ligne Rouge. Un vent de liberté qui transparaît dans la mise en scène, succession de plans-séquences renversants. La caméra traverse les étages d'un immeuble jusqu'à plonger avec les baigneurs dans la piscine de la résidence, déambule dans un nightclub et se laisse entraîner dans la danse, ou suivre un cortège funèbre et remonter la caméra jusqu'à pénétrer un atelier de couture pour ressortir en surplombant la foule,...Vous cherchiez l'inspiration des meilleurs moments des Fils de l'Homme, Roma, Birdman ou The Revenant ? Eh bien, ne cherchez plus.Soy Cuba n'est pas seulement un plaidoyer en faveur des opprimés, c'est un manifeste esthétique de première importance. Deux aspects qui se fondent naturellement l'un avec l'autre.

    Par un jeu de transitions nous faisant passer d'habitations sur pilotis à un hôtel grand luxe, ou en décadrant l'objectif pour littéralement embrasser l'ambiance ou renverser la situation (la manifestation), Kalatozov et Ouroussevski cartographient les disparités d'un Cuba malade. Usant de la courte focale et du grand angle, les deux hommes écrasent leurs personnages (et nous avec) dans l'architecture et la topographie d'un paradis perdu luxuriant. En dernier lieu, les choix effectués sur la photographie contribuent à donner vie à cet univers simultanément baroque, lyrique tirant même sur l'abstraction dans les séquences en campagne ou le temps d'une réminiscence qui se délite dans la pluie. L'anamorphique utilisée rend compte de l'immensité des panoramas, la pellicule infrarouge renforce les contrastes, les contre-plongées imposantes,...Bref, le langage c'est l'image et non la parole. Bien sûr, il y en a mais on sent que tout est pensé pour dessiner des personnages avec le strict nécessaire. Ce qui suffit amplement. Les quatre histoires se suivent mais on garde le souvenir de chacune d'elles : la détresse de Maria, la colère de Pédro, le courage d'Enrique et la résignation de Mariano.

    Ponctués de la ritournelle "Soy Cuba", ces embranchements renvoient à un pays déchiré par la course à la suprématie et aux profits. Conduit à la guerre mais n'aspirant qu'à la paix, énième paradoxe d'une nation méprisée et incomprise. Mikhail Kalatozov n'a pas la prétention de la jouer subtile, uniquement d'ouvrir grand ses portes sur un monde défiguré (la référence à Christophe Colomb n'est pas innocente) mais prêt à se raccommoder avec un mode de vie et de pensée propres. Ce qui rend encore plus étonnant l'omerta à son sujet, Cuba et l'URSS tenaient là l'instrument idéal pour inciter le camp adverse à réfléchir un moment hors de son cercle. Comme l'a si bien résumé son mécène Martin Scorsese, "s'il avait pu être montré au public en 1964, le cinéma du monde entier aurait été différent". Vu l'importance qu'ont pris les médias et l'art au moment de la Guerre Froide, il n'est pas interdit de penser que Soy Cuba aurait pu faire la différence ailleurs que dans les salles. Ce temps est passé aujourd'hui, mais il n'est jamais trop tard pour le rattraper.
    Laurentp36
    Laurentp36

    2 abonnés 18 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 mai 2022
    Je crois que j'ai rarement vu un film aussi bien Filmé que celui-ci ... Putain de sa race comment c'est bien filmé ! Magnifique dynamique et plans rapprochés ... Un maître incontesté
    Jim Gen
    Jim Gen

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 mars 2022
    Ce film est véritablement une oeuvre d Art, ne le ratez pas si il passe près de chez vous. C est de toute beauté, incroyablement moderne et talentueux , sa photo en noire et blanc renvoie une lumière à la fois hyper réaliste et avant gardiste. Une merveille de cinéma.
    maxime ...
    maxime ...

    240 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 mars 2022
    Propagande politique, ou Politique de propagande ? Quoiqu'il en soit, Mikhail Kalatozov raconte avant tout une tranche extrêmement sensible de proximité entre documentaire et cinéma, du très grand et inoubliable cinéma. Dire que j'ai failli passer à coté ...

    Les Hommes et les Femmes que l'on rencontre au travers de ces quatre histoires, enfants comme plus âgés sont les visages de la contraction tristesse et peine, il ressurgit de cette alliage musique, conviction, culture dans un amas de terres, de rues, avec son architecture bien propre à ce Pays que je rêve de découvrir. De cette colère, de ses corps en émanations, dans la joie comme dans la douleur, les résonnances perdurent de ces deux mots, SOY CUBA !

    De ce regard sur Cuba, aucun misérabilisme précaire, aucune fausse note, chants et silence sont invoqués à des fins qui au fond dépasse ces questions de positions / postures. Ce sont ses visages, encore une fois qui change à mesure, de cette voix OFF qui est partie prenante du constat, de sa poésie, de la force magnifique de ce film qui perdure de 1964 à aujourd'hui. Betty, Pedro, Enrique, Mariano et Amélia, leurs amis, familles, ils et elles sont ce cri !

    Les images de Mikhail Kalatozov sont imperméables aux temps, elles resteront comme des modèles à suivre, des bases solides pour les croyances de ceux qui ne courbe pas l'échine, qui se lèvent et fond front contre dans leurs dureté ... Peut importe parfois la " Grand Histoire ", ce sont ses petits parcours qui délivrent les plus belles émotions.

    Alors, Merci Soy Cuba.
    Pascal
    Pascal

    159 abonnés 1 649 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 octobre 2021
    Film construit à la manière d'un documentaire mais film de fiction réaliste sur le contexte de la révolution Cubaine. Ayant vécu une bonne décennie dans ce pays, je connaissais ce film de réputation. J'ai d'ailleurs parfaitement reconnu le cadre et les lieux de tournage. Les scènes dans les champs de cannes à sucre ( au début du film) sont parfaitement identifiables. La montagne qu'on aperçoit en arrière plan est la fameuse " bella durmiente" ( la belle endormie) et toutes ces scènes ont été tournées à proximité ou dans le parc Alexandre Humboldt. Je viens de le voir en salle dans une version remasterisee et je dois dire que c'est à mes yeux une petite déception, mais déception quand même. La réalisation est de tout premier ordre, mais le fond reste tout de même du niveau de l'image d'Épinal. La première demi heure manque cruellement de rythme ( celle où l'on voit Jean Bouise, doublé en anglais). Le reste est beaucoup plus enlevé. En conclusion, on a affaire ici à une leçon de cinéma, mais certainement pas à une leçon d'histoire élaborée. Il vaut mieux être prévenu.
    Aurélien Merceron Laubus
    Aurélien Merceron Laubus

    46 abonnés 17 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 septembre 2021
    Un chef-d'œuvre visuel hypnotisant, une expérience de cinéma à part entière dont il ne faut pas craindre la longueur tant elle est unique, même si on saura prendre une distance avec le fond propagandiste du film - qui n'en est pas moins intéressant pour ce qu'il est.
    joevebulle
    joevebulle

    4 abonnés 515 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 mars 2021
    Difficile de juger un tel film. Tout d'abord, il date de 1964. Il a été réalisé dans des conditions particulières (celles de l'arrivée de Fidel Castro au pouvoir) et réalisé par un soviétique dans un contexte de guerre froide. Alors peut être, le film est un peu propagande mais pas tant que ça, alors certes le jeu des acteurs a un peu vieilli, mais c'est très bien fait, très bien filmé. Il ne faut pas oublier que si la prohibition n'était plus, Cuba était resté le lupanar (au sens large) américain.
    Marcelo_Di_Palermo
    Marcelo_Di_Palermo

    8 abonnés 154 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 27 mai 2021
    OK il y a des plans séquences et une photographie remarquables, mais est-ce cela qui fait un bon film ??? A mon avis non. C'est l'éternelle débat entre technique/virtuosité et art. Pour moi, Soy Cuba est un film techniquement très intéressant, à étudier par les apprentis réalisateurs, les techniciens du cinéma, les cinéphiles mais ce n'est pas un bon film. Trop de longueurs... et la caméra qui bouge en permanence associée au cadrage oblique systématique finissent par donner la nausée et par lasser. Il faut aussi conserver à l'esprit qu'il s'agit d'une oeuvre de propagande, dont le but premier est de promouvoir une idéologie, et là il perd beaucoup de son glamour.
    Hotinhere
    Hotinhere

    549 abonnés 4 957 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 janvier 2021
    Tourné à Cuba au début de l'ère Castro, un film brillant prônant la révolution communiste à travers quatre histoires et personnages, soutenu par une mise en scène en noir et blanc sublime.
    Loïck G.
    Loïck G.

    336 abonnés 1 670 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 novembre 2020
    C’est un film qui s’inscrit dans l’Histoire, et sur le fronton du septième art. A peine sorti en 1963 qu’il est remisé au placard, et puis oublié pendant une trentaine d’années. Scorsese et Coppola le découvrent lors d’un festival et font le ramdam nécessaire pour le distribuer correctement. A travers quatre histoires qui renforcent l'idéal communiste face à la mainmise du capitalisme, Soy Cuba dépeint la lente évolution de Cuba du régime de Batista jusqu'à la révolution castriste. D’un point de vue technique et formel, il est tourné dans l’esprit de « Quand passent les cigognes », avec des cadres et des constructions scénographiques inédites à l’époque. Une caméra sans cesse en mouvement et parfois on se demande bien comment. D’un point de vue scénaristique, prosélytisme à fond et sus aux yankees. Fidel Castro fête ses cinq années au pouvoir quand Mikhail Kalatozov entreprend la réalisation de ce film dont l’objectif affiché est de propager les idées du mouvement révolutionnaire. En ce sens, c’est un film de propagande comme l’explique si bien l’historien François Albera qui alimente ce dvd par des bonus extraordinaires. AVIS BONUS De nombreux chapitres sur le film et l'époque qui l'entoure. Tous les intervenants sont passionnants.
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
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