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    Soy Cuba
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    JR Les Iffs
    JR Les Iffs

    74 abonnés 1 151 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 octobre 2017
    Très grande réalisation de Kalatozov. Une perle pour tout cinéphile qui se respecte. Mettre de côté l'idéologie pro-castriste du film, se contenter et c'est déjà beaucoup de l'esthétisme du film qui nous offre une fresque flamboyante, une mise en scène comme rarement on peut en admirer, une qualité de la photographie rarement atteinte, des angles et des mouvements de caméra vraiment extraordinaires. Tout est dans le style, toujours recherché, toujours justifié par le propos, même si on peut déplorer ici et là quelques longueurs et une insistance trop marquée dans certaines séquences. Il n'en reste pas moins que nous avons là un chef d'oeuvre cinématographique sans conteste. Belle découverte.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    103 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 février 2017
    Envoyé à Cuba pour magnifier la révolution menée par Fidel Castro, le cinéaste soviétique Mikhaïl Kalatozov (Palme d'or à Cannes en 1958 pour Quand passent les cigognes) réalisa en 1964 ce chef-d'œuvre de mise en scène, redécouvert à l'ouest à la fin de la Guerre froide. En quatre tableaux, le film dépeint la mainmise des États-Unis capitalistes sur le peuple cubain, et la répression du régime de Batista sur la guérilla castriste. Au-delà de cet aspect politique dépassé, le long-métrage, célèbre pour son noir et blanc sublime et surtout pour ses nombreux plans-séquences à couper le souffle – qui balaient l'écran parfois sur de longues minutes – possède un lyrisme d'une beauté absolue. Extraordinaire.
    Dik ap Prale
    Dik ap Prale

    205 abonnés 2 855 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 février 2017
    Longtemps reconnu et admiré de ses paires pour ces nombreux plans séquences, dont le plus mémorables effectue une descente de deux étages pour finir dans une piscine pendant un gala de mannequins en maillot, Soy Cuba s'imposa logiquement comme le projet le plus audacieux de son époque. Troisième et dernier long métrage de Mikheïl Kalatozichvili, qui fustige la présence étrangère sur les terres de Cuba, mais également la prostitution, l'économie et la révoltution. Les plans séquences opèrent dans les changements encore indicibles mais biens réels du pays et bien que faits de petites imperfections bien souvent dans la mise en place des figurants, on peut noter l'exigence de leur construction. Jean Bouise aura ainsi affaire à l'hostilité de tout un village, où les figurants hésiteront entre sourires et regards gênés face caméra. Une caméra qui s'impose et bouscule, pour faire de Soy Cuba une curiosité démonstrative qui aura marquée son temps, voir plus largement le cinéma. Le film en lui même tient ses promesses avec une structure en quatre tableaux originale bien que tirant sur la longueur et en dehors des effets il a, c'est certain, une sonorité et une lumière inestimables.
     Kurosawa
    Kurosawa

    583 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 septembre 2016
    Film de propagande en faveur du régime communiste de Fidel Castro, "Soy Cuba" est, en même temps qu'un film sur la révolution, un film formellement révolutionnaire. Construit selon une logique aussi élémentaire qu'imparable, avec une division en quatre segments, eux-mêmes inclus dans deux grandes parties (1. Comment Cuba est au service des Etats-Unis, avec un premier exemple en ville et un second à la campagne; 2. Comment la révolution va se mettre en place, d'abord en ville puis dans les montagnes), "Soy Cuba" fait du politique un sujet de violence inouïe (les tentatives de viols des américains sur les jeunes cubaines; le paysan qui brûle son champ et sa maison quand il apprend qu'ils ne lui appartiennent plus, les coups de feu sans mesure des autorités face aux jeunes révolutionnaires dans la rue, les bombardements en forêt) mais pris en charge par une mise en scène poétique et envoûtante, faite de plans-séquences vertigineux et littéralement incroyables qui sont comme aimantés par les mouvements des corps et qui, surtout, s’assimilent à la matière de chaque segment. D'abord très voyante, la forme imposée par Kalatozov se fond progressivement dans le décor et au milieu des personnages; elle peut tout aussi bien plonger dans un champ de canne à sucre comme elle s'enfonce dans une rêverie et suivre, à la manière d'un dispositif de suspense, le jeune homme qui s'apprête à tuer le dictateur Batista depuis le toit d'un immeuble. Partir de cas isolés pour aller vers le général est la méthode de dénonciation employée par Kalatozov, qui contrebalance la violence des images grâce à une caméra qui serpente langoureusement dans Cuba, de façon parfois improbable, et à la douceur de la voix-off qui se pose en allégorie du pays en scandant, à chaque fin de segment, ses souffrances et son espoir d'un avenir meilleur. Mais de cela, on peut en douter et ne pas être obligé de suivre la ligne politique du cinéaste, à moins de pouvoir affirmer que le régime castriste ait été plus juste que celui de Batista. Quoi qu'il en soit, à ceux qui pensent que la réalisation d'un grand film politique passe par une mise en scène forte et novatrice, il est indéniable que "Soy Cuba" soit une oeuvre importante du septième art.
    jean-paul K.
    jean-paul K.

    11 abonnés 323 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 septembre 2016
    Si ce film est magnifique pour sa mise en scène, la profondeur du noir et blanc et l'intensité des scènes avec la caméra à l'épaule, le film est beaucoup trop long et ennuyeux dans les chapitres 1 et 2; les chapitres 3 et 4 sont beaucoup plus intéressants. Nous avons bien compris que l'affreux dictateur Battista, à la solde des vilains impérialistes américains et du roi dollar, était responsable du malheur du peuple cubain, résident du plus beau pays du monde, selon Christophe Colomb. Mais si la propagande en voix off dans la deuxième partie du film semble excusable, les mines réjouies et les sourires béats des "révolutionnaires", travaillant au service de la Révolution sont insupportables (comme dans les films de Eisenstein).
    Benjamin A
    Benjamin A

    711 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 mai 2015
    Le début est assez éloquent, après avoir contemplé Cuba vu du ciel ainsi que ses belles côtes au bord de la mer, on découvre Cuba sous l'emprise du régime de Batista, un Cuba gangrené par l'argent des américains capables de tout acheter, même les humains.

    La première partie met très bien en valeur cet aspect-là, Kalatozov, marchant sur les pas d'Eisenstein, nous immerge au cœur d'un bar où le jazz est chaud et torride pendant que des riches yankees payent pour s'amuser avec des prostitués. Tout est déjà dans cette première partie, la virtuosité de Kalatozov derrière la caméra l'ambiance oppressante ou encore les propos visant à montrer la lente déchéance du Cuba de Batista, rendant salutaire la prise du pouvoir de Castro. Dans l'ensemble les quatre parties sont des claques, chacune nous montrant un des aspects de ce Cuba pré-Révolution, que ce soit dans le monde agricole, dans celui étudiant ou chez les rebelles.

    La première claque est d'abord esthétique où Kalatozov déborde d'idées ingénieuses et nous offre une symphonie visuelle éblouissante. Sa caméra virevolte avec grâce et poésie tandis qu'il retranscrit à merveille l'atmosphère oppressante, le vent de liberté et le ras-le-bol du peuple cubain. Ces plans-séquences sont parfois exceptionnels, à l'image de ceux qu'il compose caméra à l'épaule et sa virtuosité (à laquelle on peut ajouter son jeu d'ombres et de lumières ou ses cadrages permettant de nous offrir des images marquantes) n'est jamais trop lourde, bien au contraire, elle est éblouissante et sert au mieux son atmosphère et permet de mieux nous immerger au cœur des bas-fonds de Cuba, bien aidé par une très belle photographie.

    S'il retranscrit si bien cette atmosphère, c'est aussi car il met bien en valeur ses propos. Comme beaucoup d’œuvres d'Eisenstein, Soy Cuba dépasse le simple cadre du film de propagande et, à travers ces quatre histoires, dresse un triste bilan de la politique de Batista. Kalatozov ne se contente pas de faire un portrait glorieux de Castro, bien au contraire même, il en fait un émouvant témoignage d'une époque où les gens de pouvoirs, donc qui ont l'argent (ce qui va ensemble dans cette société, comme maintenant), et ce qu'il soit cubain ou américain de passage, profitaient du désespoir du peuple. Il s'en prend surtout à la politique capitaliste américaine où les plus démunis sont de suite condamnés, et, peu à peu, il met la révolution en marche où, en s'attardant sur quelques destins individuels, il donne aussi une dimension tragique et bouleversante à son récit.

    À travers quatre portraits dans la société cubaine de Batista aux heures où la révolution est de plus en plus proche, Kalatozov retranscrit toute l'émotion, la pertinence et les réflexions de son récit, et ce, avec une virtuosité technique éblouissante et servant avant tout l'immersion au cœur de ce peuple ainsi que l'atmosphère oppressante et bouleversante.
    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    396 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 mars 2015
    "Soy Cuba", c’est par ces mots que cette voix off nous accueille dans ses paysages majestueux avec de doux accords de guitare, nous invitant au voyage pour découvrir cette terre riche de beauté authentique et naturelle mais aussi profondément marquée par les stigmates du joug de la dictature de Batista, le film expose et confronte ces divers aspects et on le constate très vite. La fracture intervient avec ce premier raccord où nous sommes brusquement délogé de notre embarcation fluviale apaisante dans la jungle cubaine pour atterrir en haut d’un toit des quartiers bourgeois où se déroule une fête extravagante. Le décor thématique est planté.

    Le film se divise clairement en quatre parties, une première nous plongeant donc dans ces coins précieux de la haute société, de l’opulence narcissique de ce peuple privilégié, de ces jeunes filles cubaines servant d’objets sexuels pour les yankees de passage arborant leur argent à tout va, une exubérance perverse qui tranche tellement avec la détresse dans laquelle vivent les villageois des bidonvilles environnants. La seconde démontre la cruauté de l’exploitation du capital sur le marché agricole où les paysans tentent de survivre grâce à des plaisirs simples malgré leur condition précaire. La troisième s’intéresse davantage au début du mouvement révolutionnaire pro-castriste dont l’objectif est d’éliminer un assassin rattaché au régime impitoyable de Batista, il se rendent rapidement compte que leur combat ne sera pas sans sacrifices, l’issue sera d’ailleurs tragique. La dernière partie nous immerge aux premières lueurs de la rébellion dirigée par Fidel Castro et de l’engagement d’un villageois meurtri et revanchard, la lutte armée est engagée laissant émerger un profond sentiment d’espoir retrouvé.

    Tout d’abord je n’ai pas forcément envie d’insister sur le fait que le film est très certainement propagandiste, ça saute aux yeux, c’est tout de même très contestataire envers l’oppression du régime de Batista sur le peuple cubain, il est clairement ancré dans son époque du début des années 60, quelques années après la destitution du dictateur et par la même occasion pour mettre en valeur les idéaux communistes face à des tensions palpables avec les États-Unis. De plus le réalisateur russe Mikhaïl Kalatozov semble honnêtement prendre parti pour ce mouvement en signant un long métrage qui sera d’ailleurs longtemps sujet à la censure, les spectateurs ne le découvriront qu’après la chute de l’Union Soviétique trois décennies plus tard (en 1993 plus précisément où il fut réhabilité par Coppola et Scorsese). Cependant le propos est également dépeint avec beaucoup de sensibilité et de poésie en imbriquant le tout dans une construction narrative intelligente, rapportant de réels contrastes socio-démographiques ainsi que des enjeux politiques et humains. Rien n’est vraiment gratuit comme on pourrait le croire, c’est pour cela que le terme de 'propagande' n’est jamais grossier, sauf peut être à la fin mais la globalité de l’oeuvre est tellement réussie qu’on peut très largement laisser de côté ce petit excès démonstratif d'héroïsme symbolique (dont aujourd’hui on se moque un peu il faut le dire).

    Après il ne faut pas se mentir le véritable tour de force de "Soy Cuba" c’est sa technique, on prend un pied monstrueux de bout en bout, ce film transpire le cinéma par tous ses pores, si on est amateur de plans séquences dantesques on ne peut qu'être gracieusement servi, et ça démarre très fort avec ce travelling absolument démentiel partant du toit d’un immeuble pour redescendre dans une piscine en passant entre deux en revue l’aristocratie cubaine sous fond de musique jazz, en à peine quelques minutes le long métrage est déjà mémorable. L’utilisation de la caméra est incroyable, l’objectif semble flotter dans les airs, empruntant des trajectoires improbables, parfois complètement folles pour l’époque, Kalatozov se place en total virtuose tout en ne se reposant pas uniquement sur cet acquis car la gestion du cadre, de la focale et de la photographie est également bluffante, ce qui rend son oeuvre encore plus somptueuse picturalement parlant, des plans me reviennent et me resteront en mémoire, d’une beauté intemporelle. Je ne pense pas me tromper en supposant que ce film fut fondateur en terme de processus créatif pour bon nombre de réalisateurs à partir des années 90, par exemple le plan séquence de la piscine m’a rappelé celui de "Boogie Nights" de Paul Thomas Anderson ou les mouvements planants et virevoltants de la caméra ceux de "Irréversible" de Gaspar Noé.

    À mes yeux "Soy Cuba" s’inscrit très nettement au panthéon de mes références cinématographiques majeures, j’aime tellement ce style et cette science de l'image, qui en plus ne se contente certainement pas de rester au stade de coquille vide, le film est autant riche de forme que de fond, Kalatozov propose une oeuvre poétique, tragique, sublime et intelligente, obstinément teintée d'espoir et de pure émotion pour une cause qu'il défend avec humanité et sincérité, et même si on ne partage pas les idées défendues ça n'est en rien gênant puisqu'il y a prescription. Bref une véritable claque jouissive qui m'a offert deux heures vingt de cinéma inoubliables.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 15 novembre 2013
    Soy Cuba est un film russo-cubain réalisé par Mikhaïl Kalatozov (Palme d’or en 1958 pour Quand passent les cigognes) qui fut tombé dans l’oubli à cause d’une très mauvaise réception en Russie, à Cuba et de censure en Amérique. 30 ans plus tard, en 1993, le film est redécouvert au festival de San Francisco puis, grâce à l’appui de Martin Scorsese et de Francis Ford Coppola, pourra s’offrir une distribution américaine.
    Le film de Kalatozov traite de la révolution cubaine, de Batista jusqu’à sa chute par Fidel Castro. Quatre portraits sont dressés, celui d’un Cuba occupé par une récente inégalité, celui d’un paysan exploitant de cannes à sucre, celui d’Enrique, un révolutionnaire s’opposant au régime de Batista et celui de Mario, qui vit pauvrement avec sa famille dans les montages. Ces quatre récits ont un double enjeux, prôner un idéal communiste et développer la trame de la révolution, en commençant par un mécontentement, par un ralliement puis par un passage à l’acte. « Soy Cuba », c’est par cette voix claire que commence chaque séquence, comme si l’île prenait pour cible, au hasard, quelque uns de ses habitants. Cette minorité censée représenter en fait l’ensemble des Cubains, les désignant comme des révolutionnaires anticapitalistes et patriotes.

    Soy Cuba pourrait alors effrayer par son côté propagandiste, il n’en est rien. Même si le fil conducteur, le récit, est basé sur la révolution des insurgés contre le système capitaliste de Batista et prône le communisme de Castro, la véritable réussite du film réside dans sa beauté visuelle, dans le lyrisme qui se dégage de Cuba et de ses résidents. Soy Cuba n’aurait pas été si poétique sans la collaboration de Sergueï Ouroussevski, fidèle chef opérateur de Kalatozov, qui dans un magnifique noir et blanc réalise des prouesses techniques, que ce soit les longs plans séquences, les contre plongées appuyées ou les gros plans en courtes focales.

    La suite ici:
    Julien D
    Julien D

    1 197 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 août 2013
    Quelle plus belle preuve de la pertinence d’un film prônant la révolution communiste que de se voir interdit de diffusion sur le sol américain pendant plus de trente ans ? Aisément qualifiable de Cuirassé Potemkine cubain, Soy Cuba n’est pas entré dans la légende du 7ème cinéma que grâce à son engagement idéologique (que ses détracteurs ne sauraient s’empêcher de propagandiste) mais aussi et surtout par son incroyable qualité formelle car Mikhail Kalatozov a réussi à lui donner un aspect lyrique enivrant grâce à ses prodigieux mouvements de caméra vertigineux qui semblent, pendant d’inoubliables plans séquences, flotter en l’air et inspirent de le fait ce sentiment de liberté que recherchent les insurgés du système capitaliste mis en place par le président Batista. Sa maitrise de la photographie noire et blanche est telle que les contrastes entre ombres et lumières en viennent à faire des contours des personnages qu’il filme un autre appui de la puissance évocatrice de ce pamphlet politique onirique. Le scénario constitué de quatre histoires est bien écrit car propice à une reconstitution historique assez foisonnant mais l’absence de fil narratif entre ces récits amoindrit l’émotion que l’on peut ressentir pour leurs héros auxquels on a à peine le temps de s’attacher.
    Mathias Le Quiliec
    Mathias Le Quiliec

    59 abonnés 378 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 août 2014
    "Ce film redonne foi au cinéma" c'est Scorsese qui le dit, ça ajouté au fait que ce soit Kalatozov à la baguette (Quand passent les cygognes), il ne m'en a pas fallu davantage pour me jeter sur Soy Cuba comme un mort de faim. Le film débute magnifiquement avec un plan séquence sur une pirogue naviguant dans la misère cubaine. Accompagné d'une voix off féminine poétique au possible nous faisant comprendre que l'on assistera à une expérience visuelle/sensorielle comme rarement atteint. J'hésite encore à lui mettre 5 étoiles, Kalatozov une nouvelle fois encore mieux ici, joue avec sa caméra, joue avec le spectateur pour son plus grand plaisir. On a 2 plans séquences consécutifs dès le début, ce qui nous donnes un premier quart d'heure assez unique, agréablement contemplatif du moins. Vous rajouter le plan séquence de la révolution à vue d'oiseau mais aussi la scène dans le bar où la femme cubaine danse en se faisant balancer d'hommes en hommes, magistral réalisé. Emotion, décor, mise en scène, réalisation, visage, humanisme, utilisation du N/B (jeux d'ombres), tout y est pour faire jouir le cinéphile quelque soit ses goûts. Peu de réalisateur ont aussi bien maitrisé le noir et blanc et les plans séquences aussi bien que Kalatozov (Antonioni, Welles ou Murnau peut être). Ces films se ressentent beaucoup plus qu'ils ne se vivent, de vrais expériences. Il est regrettable que Kalatozov n'est pas était plus prolifique que ça ...
    paysagiste
    paysagiste

    7 abonnés 267 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 25 avril 2013
    Ne connaissant pas trop l'histoire de Cuba, je suis parti un peu à l'aventure en regardant ce film. Ce dernier nous fait découvrir l'île a partir de plusieurs histoire. Le réalisateur nous fait découvrir une facette de Cuba mais aurait peut-etre dû nous faire voir aussi certains bons côtés.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 19 janvier 2013
    Un film assez extraordinaire et très surprenant ! J'ai vu récemment Quand passent les cigognes du même Kalatozov et il m'avais énormément plus, le film avec sa très classique mais très belle histoire alignait de magnifiques scènes doublée d'exploits techniques assez incroyables pour l'époque. Pour Soy Cuba le réalisateur toujours accompagné de son chef opérateur Ouroussevski va encore plus loin au niveau de son style en composant le long métrage exclusivement de longs plans séquences virtuoses pour donner un résultat d'une grande modernité et un style visuel souvent déroutant mais très impressionnant. Alors certes si cette fois ces plans ne sont pas forcément toujours au service d'une réelle avancée du récit ils ne sont en aucun cas superflus et donnent des choses magnifiques comme les 4-5 premières minutes du film par exemple. Après, un film découpé en quatre histoire et censé faire l'éloge de la révolution et du communisme ne m'attirait pas vraiment et j'avais peur de voir un lourd film de propagande au contenu sans grand intérêt ( même si il est vrai que le cinéma russe de propagande à livré certains des plus grands chef-d'oeuvres du cinéma avec les films d'Eisenstein ou encore la terre de Dovjenko). Mais c'est bien tout l'inverse, chaque histoire posséde sa propre identité et dégage une réelle émotion; ma préférence va au deuxième segment sur le rachat des terres cubaines par les entreprises américaines qui est juste bouleversant. Au final Soy cuba est techniquement une prouesse unique dans l'histoire du cinéma, doublé d'un film profondément humain.
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    154 abonnés 693 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 avril 2017
    Dépassant une simple apologie du communisme révolutionnaire à la cubaine, «Soy Cuba» est un magnifique long métrage sur la quête de liberté et de justice des hommes, sur la lutte universelle de l'humanité contre l'oppression, non sans rappeler dans la démarche et l'esthétique un certain «Que Viva Mexico!» du russe Eisenstein. «Soy Cuba» connaîtra le même sort funeste et attendra longtemps sur une étagère, mais sera enfin redécouvert dans les années 90 par Martin Scorsese et Francis Ford Coppola. Scorsese se demandait d'ailleurs quel aurait été l'impact de ce film s'il avait été sorti plus tôt, dans les années 60 comme il aurait dû l'être : il est difficile de l'imaginer, tant «Soy Cuba» est novateur, même s'il est certain qu'il aurait révolutionné le cinéma. Kalatozov et son génial opérateur Ouroussevski enchaînent les travellings impossibles (étudiés avec soin par l'ami Martin), bravant les lois de l'apesanteur sans guère se soucier de quelconques contraintes physiques, tout en construisant des plans déments d'inventivité, l'ensemble respirant une insolente liberté des plus réjouissantes. Sans compter le magnifique travail de la photographie, capturant avec brio la chaleur et la luminosité d'un Cuba fantasmé. A l'esthétique incomparable du film s'ajoutent les bouleversantes histoires de ces hommes et de ces femmes misérables mais courageux, affrontant sans relâche l'asservissement dans une lutte inégale mais obligée. «Soy Cuba» est ainsi divisé en 4 récits montrant différentes facettes du Cuba d'avant la révolution dans un soucis de propagande, mais la qualité de ces portraits en font plus un émouvant témoignage de cette époque difficile qu'un vulgaire manifeste idéologique. Bref «Soy Cuba» est un long métrage virtuose et fascinant, saisissant et sublime, un film « à redonner confiance dans le cinéma » (dixit Scorsese). Un chef-d'oeuvre, tout simplement. [4/4]
    bidulle3
    bidulle3

    66 abonnés 335 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 janvier 2012
    Réalisé en 4 petite partie, chacune s'aditionne aux autres pour formé "Soy Cuba". La première nous met directement dans le ton, les différences entres les riche et les pauvres, les blanc qui profite de leur argent et les cubains qui vivent dan la misère. La deuxième est celle des paysans qui sont a la merci des propriétaire sans etat d'âme, la troisième est le tournant, la révolution est en marche, Cuba est à l'aube de voir son pays renversé la tyrannie et la dernière est le soulevement. Chaque point est filmé avec une maîtrise incroyable, chaque plan est somptueux, mais surtout, la voix off restera longtemps gravé dans les mémoires. Récité tout au long du film tel un poème, c'est l'oeuvre entière qui est poésie, une source d'espoir, un ras le bol, une dénonciation honteusement interdit a sa sortir au Etat-Unis. Et c'est grâce à Martin Scorsese et Francis Ford Coppola que "Soy Cuba" à vu le jour dans leur pays.
    Mikhail Kalatozov signe un film d'une grande puissance, avec un style magnifique, jamais une caméra à l'épaule n'aura eté aussi bien réalisé, les mouvements de caméra sont bluffant, le noir et blanc également et le jeu d'ombre remarquable. Et que dire des long silences, qui ferais presque passé ce long métrage pour un semi-muet. A la fois étourdissant, violent, et authentique, "Soy Cuba" est un chef d'oeuvre, nous forcant le respect tant il est réussit.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 22 mars 2012
    Un chef-d'oeuvre dont on ne ressortira pas indemne, que ce soit la réalisation, les acteurs, les scénarios etc... Tout est Sublime. Un film de propagande à l'origine qui se révèle être un pur et simple chef-d'oeuvre à ranger parmi des Dolce Vita ou Païsa.
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