Tout simplement sublime. L'image et le son sont magnifiques. Ce film possède une ambiance unique et est très nettement en avance de quelques décennies.
Soy Cuba est bien l'un des plus grands films de l'Histoire du cinéma, du moins formellement. Son idéologie omniprésente et à l'intensité progressive (la défense de la révolution castriste) peut paraître quelque peu risible dans sa naïveté, mais donne une certaine fraîcheur à ce film à la technique et à la mise en scène sidérantes de modernité et de liberté : le film se construit sur de nombreux plans-séquences inouïs d'audace (la caméra volant au dessus des rues), d'insolence (la caméra plongeant dans la piscine) et de beauté (la première séquence de chant). Ce poème à l'imagination débordante, à la fertilité créative réjouissante et à la naïvité touchante constitue bien un film majeur, un chef-d'oeuvre absolu, dont la vision redonne à coup sûr foi dans le cinéma (dixit scorsese) et dont la providentielle sortie en salles lui rendra, espérons-le, la place qui est la sienne.
Ou comment risquer de se faire conspuer par tout bon cinéphile qui se respecte...
Je n'ai pas aimé ce film qui est pour certains un monument absolu du 7e art. Sisi c'est possible et je m'en vais détailler un peu ma déception.
Tout commence pourtant pour le mieux. Un plan-séquence "dantesque" qui ouvre une première histoire ma foi fort sympatoche, des acteurs globalement convaincants,... Mais que la suite se révèle interminable...
Les histoires s'enchainent et je me surprends à regarder ma montre très (trop) régulièrement. La musique commence à me taper sur les nerfs. La voix off m'irrite ("soy cuba" on l'aura compris...).
J'assiste à un petit mieux avec l'histoire sur les étudiants mais je retombe dans l'ennui ferme avec la dernière histoire.
J'ai beau tenté de comprendre les intentions du réalisateur à critiquer le système capitaliste et ses travers, je reste plutôt perplexe face à ce film qui a assez mal vieillit et trop souvent à la frontière du pathétique.