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    Jours tranquilles à Sarajevo
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Jours tranquilles à Sarajevo" et de son tournage !

    Un film à Sarajevo

    François Lunel a tourné ce film à Sarajevo après y avoir passé plusieurs années. Il s'explique : "Pour différentes raisons, je croyais important de partager quelque chose avec des habitants de Bosnie, et la réalisation d'un film de fiction a finalement été la meilleure façon pour moi de provoquer les conditions de ce partage. Tous les acteurs du film, je les connais, ils ont été mes amis pendant la guerre ; nous avons dormi, bu ensemble, et c'est sur la base de ce que j'ai vu d'eux que j'ai écrit le scénario. Au-delà des conditions de vie matérielle en temps de guerre, c'est cette existence en commun, ce partage d'un même destin fait d'incertitude et d'espoir que je montre dans le film."

    L'héroïsme des insolents

    François Lunel a été particulièrement marqué par ce qu'il appelle "l'héroïsme des insolents". Ce mélange de courage et de détachement de la part des Bosniaques face à la guerre l'a inspiré pour donner une "couleur" au film.

    Le recrutement des comédiens

    Les comédiens qui jouent dans le film sont tous, à l'exception d'Alen Camdzic, des acteurs professionnels. François Lunel les a rencontrés en 1993 dans le même théâtre que celui que l'on voit dans certaines scènes du film, et à l'Académie des Arts Scéniques. Comme les personnages qu'ils ont inspirés, ces acteurs ont continué de jouer malgré des difficultés évidentes de logistique et de sécurité.

    Camac, incarnation de la guerre

    Partant du principe que François Lunel ne voulait pas mettre en scène ce qui procède du chaos et de l'horreur, celui-ci a choisi de ne montrer la guerre qu'à travers les relations des individus entre eux. C'est ainsi qu'est né le personnage de Camac (Alen Camdzic), véritable incarnation de la guerre par l'absence. Cette démarche, qui a valu au cinéaste de nombreuses difficultés au moment de produire le film, l'a aidé à se concentrer sur la dimension humaine de l'histoire et à sortir celle-ci du seul contexte bosniaque.

    Le rythme du film

    En choisissant de se concentrer sur la transformation que l'attente du soldat produit sur Senka, François Lunel a opté pour un rythme lent, étiré, et pour une structure répétant certains motifs jusqu'à saturation.

    Récompensé à Rotterdam

    Jours tranquilles à Sarajevo a remporté le Prix de la meilleure photographie au Festival du Film de Rotterdam en 1999.

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