Un Paul Newman mutique, l'éducation des indiens plus digne que celle des blancs, une superbe photo, la soif et la cupidité de certains hommes respectables dominent ce western atypique et le rendent passionnant.
Le film démarre par une scène sans dialogue, annonciateur du style, durant laquelle un troupeau de chevaux sauvages suivent, après une longue hésitation, un mustang noir aller vers un point d'eau et se retrouver enfermés dans un corral. "Hombre", silencieux, habile, vient de réussir son coup.
Le recherche de l'eau vitale, et en contrepoint, la recherche du profit, voilà deux moteurs d'intrigue qui fonctionnent à tous les coups.
Ritt, désireux de prendre le contrepied des clichés du genre western, ne montre que des blancs avides, racistes et sans parole. Les bandits sont là pour détrousser un gérant de réserve indienne
qui a détourné la caisse!
Après un huis clos sous tension dans une diligence, la course poursuite s'engage en plein désert.
Tous les coups sont permis.
Seul Hombre réfléchit et anticipe les mouvements de l'adversaire. Résistant et patient, il attend son heure.
Il a connu la faim dans les réserves, a mangé du chien, et voyagé sur le siège de la diligence après l'intervention du gérant véreux, et de sa blanche épouse en bottines et chapeau élégant.
Seule Jessie,une femme forte, va comprendre Hombre mais aussi le mettre en danger parce que impulsive et généreuse.
Il n'y a pas de happy end chez Ritt.
Le spectateur est dépité mais la leçon est retenue.
TV vo aout 23