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Ricco92
226 abonnés
2 150 critiques
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4,0
Publiée le 12 octobre 2024
Dernier film réalisé par Howard Hawks, Rio Lobo est régulièrement considéré, à l’instar d’El Dorado, comme étant une variation de Rio Bravo et est généralement considéré comme le maillon faible de cette "trilogie". Les deux affirmations sont discutables. En effet, le second volet, malgré plusieurs points communs, possédait une histoire très différente du premier film et celle de Rio Lobo s’en écarte encore plus. On retrouve certes un propriétaire terrien terrorisant une ville, un John Wayne aidé par un vieillard et un jeune (voire deux ici)spoiler: , un passage où nos héros détiennent un adversaire dans une prison (quelques minutes seulement ici alors que cela était un des éléments principaux de l’original) et un échange de prisonniers mais les personnages sont moins archétypaux mais celui de l’alcoolique a disparu , John Wayne n’est plus un représentant de la loi (même s’il est un ancien colonel yankee, aspect cocasse quand on connait les idées pour le moins "conservatrices" du comédien) et surtout l’histoire est très différente. En outre, le fait que le film soit tourné dans une nouvelle décennie (et après l’année 1968) amène Hawks à adopter un style plus moderne avec une plus grande présence des caméras portées alors que nous restons dans le domaine du western classique (Hawks étant réfractaire au versant contemporain du genre). Cela permet au film d’être assez agréable à suivre et peut-être même d'être plus apprécié par un public plus jeune. Au final, Rio Lobo est un très bon western certainement en décalage avec son époque d’un point de vue scénaristique qui ne mérite pas le mépris avec lequel il est généralement traité lorsque l’on évoque ces trois œuvres.
L'ambiance, les décors, les scènes d'action, l'humour....tout est bon dans "Rio Lobo", dernier opus de la trilogie d'Howard Hawks après "Rio Bravo" et "El Dorado". Pour moi, il est même presque le plus divertissant des 3 avec des acteurs dont la complicité fait plaisir à voir. En tout cas, il démarre en fanfare avec une attaque de train de haute volée avant de redevenir plus classique (à l'image de ses prédécesseurs). John Wayne est "confortable", Christopher Mitchum et Jorge Rivero apportent du dynamisme et une touche de jeunesse, Jack Elam performe dans un rôle enfin sympathique et Jennifer O'Neill affiche un caractère bien trempé. Un mélange savamment orchestré par le réalisateur pour son dernier film pour un résultat plus qu'honorable.
Film qui commence par une attaque de train transportant de l'or. Si vous ne savez pas qui a gagné la guerre de sécession, Howard Hawks vous le rappelle en affichant les nordistes (ceux qui acheminent l'or) dans des uniformes impeccables tout propre et repassés et les sudistes (ceux qui attaquent le train) dans des uniformes sales, dépareillés.
Après cette scène initiale, nous nous retrouvons dans un western classique où John Wayne (le grand John Wayne, on le rabâche souvent dans le film qu'il avait un gabarit, plus d'1m90) va tout faire pour venger un de ses hommes mort suite à l'attaque du train. Rien de révolutionnant. Rien d'extraordinaire. Dans la lignée des westerns des années 50-60.
Un très bon western signé Howard Hawks avec en vedette John Wayne. Ce dernier, plus agé (63 ans au moment du tournage) est toujours aussi charismatique. Il maitrise son rôle de macho au coeur tendre à la perfection. Le scénario est prenant (une histoire de vengeance) et la mise en scène de Hawks est dynamique. Les rôles féminins sont un peu plus étoffés qu'à l'habitude. Un western classique mais très réussi qui plaira à un large public.
Film testament d'Howard Hawks assez décevant sur pas mal d'aspect. L'histoire et l'action ne sont pourtant pas dénué d'intérêt, loin de là. Par contre il y a un cruel manque de propos de fond, de variations dans les fondamentaux ou dans les personnages. Pour le dernier film d'un tel cinéaste on aurait pu imaginer quelque chose de plus profond dans l'écriture.
Après ce n'est pas ennuyeux comme je l'ai dit, le rythme est plaisant, il y a plusieurs séquences de grandes qualités, toute l'intro par exemple, le cast est cool, c'est plutôt beau esthétiquement. Mais j'en attendais plus.
Pour ses derniers tours de manivelle à l'heure où le western classique commence à lâcher la rampe, Howard Hawks s'offre un ultime plaisir avec Rio Lobo, triturant les canevas habituels du genre avec malice. De l'astucieuse attaque de train inaugurale aux multiples traits d'humour souvent dirigés vers l'icône John Wayne, le film offre un spectacle réjouissant et une intrigue certes classique dans ses grandes lignes mais rondement tournée, avec des trognes bien choisies et un rythme géré au cordeau.
Nous sommes en 1970 et « Rio Lobo » est le dernier film d'Howard Hawks. Le cinéma a révolutionné le genre western dans les années 60 avec son style spaghetti. « Rio Lobo » est un film de genre plutôt classique qui s'inscrit dans la thématique « défense des opprimés » : une bande tyrannique qui s'en prend à la communauté. Le premier quart du film, l'attaque du train, est enlevée et impressionnante. Ensuite, le film poursuit son chemin sur un rythme de sénateur. L'insolence de Jennifer O'Neill qui secoue ces messieurs pétris de certitudes est assez jubilatoire. John Wayne et son ego sont égaux à eux-mêmes. Jack Elam, dans un second rôle, est savoureux. C'est gentillet, poli, mais diablement convenu. Sans surprise et un peu trop bavard et « confortable » pour reprendre un bon mot du film. Retrouvez mon amour du Far West dans le roman WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU - Eds VERONE - TOME 1.
Nous comprenons qu'ici Howard Hawks a voulu développer certains éléments du patron de scénario déjà à l'œuvre pour ses Rio Bravo (1959) et El Dorado (1966). En particulier il a souhaité développer et montrer comment est née la relation entre John Wayne et un acteur plus jeune, ici en l'occurrence celui qui interprète Frenchy (Jorge Rivero) et qui était interprété par Colorado (Ricky Nelson) dans Rio Bravo et par Mississippi (James Caan) dans El Dorado. Autre variante par rapport aux deux premiers films: le temps passé dans la prison qui est au cœur des deux premiers, mais qui ici dure très peu de temps. il s'agit d'une variante beaucoup moins en chambre que El Eldorado et Rio Bravo. Le film ici aussi se distingue par sa distribution féminine plus étoffée avec Sherry Lansing, Susana Dosamantes et Jennifer O'Neill dans des rôles d'importances différentes, mais clés pour la progression dramatique. Par ailleurs la romance du love interest (Jennifer O'Neill) est avec Frenchy et pas du tout avec John Wayne. Il est évident que cela aurait été ridicule avec le vieillard John Wayne. Autre élément réussi de cette variante est le personnage comique (Stumpy/Walter Brennan dans dans Rio Bravo, Bull/Arthur Hunnicutt dans El Dorado) ici tenu par Jack Elam qui compose un personnage en couleur et plutôt sympathique par la folie qu'il exprime. Cette version du film introduit une variante par rapport à la séquence de prologue qui est l'attaque du train par les sudistes, qui mène ensuite à la connaissance du personnage de John Wayne avec Frenchy. Longue séquence plutôt spectaculaire qui permet d'amorcer le film. Et d'ailleurs ce sera la seule séquence d'action du film. Le film au total est plutôt un film de comédie plutôt relâché et avec assez peu de violence. Et surtout assez peu de drame. Cela vient surtout de l'absence du personnage qui sombre dans l'alcool présent dans les deux précédents films (c'est-à-dire Robert Mitchum et Dean Martin). Ici ce personnage n'existe plus. Ce qui fait passer ce troisième film de la catégorie des comédies et pas des drames. Ce qui peut faire penser que le film est plus léger. Néanmoins nous restons toujours hallucinés par cette dernière image où nous voyons John Wayne blessé, boîter, marchant en s'appuyant sur Sherry Lansing le visage balafré. Dernière image du dernier film de Howard Hawks. Sur la forme, le cadrage ici est pensé pour la télévision similairement à El Dorado. Mais aussi l'influence du western spaghetti avec les éléments d'humour ou de violence.
Alors oui le scénario n'est pas forcément très original, car l'ensemble fait clairement penser à Rio Bravo ou encore El Dorado. Mais il n'empêche que l'on passe un moment toujours aussi agréable a visionner ce western de Howard Hawks. La réalisation est très solide, la photographie est très belle, John Wayne est en très bonne forme et on a la présence de charmante comédiennes que sont Jennifer O'Neill et Sherry Lansing.
un de mes western préférés de l'année de ma naissance que j'aime encore plus que RIO BRAVO qui est plus connu, j'ai toujours eu une tendresse pour RIO LOBO mon préféré enfant lorsque j'ai vu plusieurs fois le film à la télé c'était Christopher Mitchum qui avait une voix française bien trip agée pour son physique... j'adore son look notamment sa superbe veste / gilet en cuir... enfant j'avais été très choqué lorsque dans la rue après avoir reçu un coup de poing dans le bide, il se fait défoncer le bide par 2 cowboy sans jamais réagir ou se défendre, il se laisse tabasser tandis que la fille reçoit une violente gifle et pleure,
personne n'intervient tout le monde regarde tranquillement même le shérif qui pourtant n'est pas commode! Il est ramassé et trainé par les 2 cowboy et jeté en prison car classé voleur de chevaux alors qu'il n'a jamais fait ça ! il est absent une grosse partie du film ensuite car KO dans sa cellule ! j'étais choqué par cette violence crue !
Le début est fantastique, l'attaque du train est un grand moment, mais la suite n'est absolument pas à la hauteur. Mon sentiment est que les vieux John et Howard ont un peu picolé et oublié le scénario en cours de route. On ne leur en voudra pas, la belle Jennifer vaut le détour et puis ça fleur bon la période hippie, une nouvelle époque, loin des westerns violents qui rempliront bientôt les salles de cinéma.
Classique du western gentiment démodé avec beaucoup de stéréotypes (le colonel, la fille espiègle…). Du boulot de pro bien qu’on n’y croie pas une seconde.
Un western qui prête à sourire à notre époque : vêtements immaculés, cheveux ripolinés et mièvreries en tout genre. Seule la prestation de Jack Elam relève le niveau mais sinon une histoire des plus soporifique possible ...
Alors que le western change radicalement de visage vers la fin des années 60, le grand Howard Hawk tourne en 1970, à l’ancienne, son ultime film en revisitant une fois encore la trame de son « Rio Bravo ». En dépit d’un premier tiers bien différent et prometteur, « Rio Lobo » retombe vite dans des travers conventionnels vus maintes fois. L’humour (la palme à Jack Elam) et la présence autour d’un John Wayne confortable de rôles féminins, dont Jennifer O’Neill, future vedette de « Un Été 42 », sont des atouts appréciables.
Pas si mauvais que cela, ce western du grand Howard Hawks. Certes, Rio Bravo est largement supérieur, mais on ne s'ennuie jamais et les paysages de l'Arizona sont magnifiques.