Exaspérant de bout en bout, ce pseudo-polar au scénario squelettique ne vise qu'à vendre la marchandise Belmondo. Le cahier des charges est toujours le même : muscle et gouaille, castagne et séduction, et un quota de cascades obligatoires, qui devaient figurer dans le contrat. Elles sont d'ailleurs très mal filmées, ennuyeuses à souhait et totalement inutiles à l'histoire. Ce super commissaire de police dépêché à Marseille pour arrêter un parrain de la came est le héros d'une pauvre histoire linéaire, sans le moindre rebondissement, sans la moindre émotion, sans aucun suspens, saupoudrée d'un humour douteux surjoué par la star. La seule véritable énigme de ce navet sans nom, est de savoir comment Belmondo arrive à marcher dans un jean aussi serré. Pour le reste, tout est à l'avenant de ce que l'acteur tournait dans ces années-là, c'est à dire d'une absolue médiocrité, peuplé de personnages soit veules, soit complètement idiots, utiles à valoriser un comédien dont le principe est de toujours avoir le dernier mot (ou la dernière gifle.) Audiard est, lui aussi, dans ses pires années, les dernières. Lucide, il a retiré son nom du générique, ce qu'il aurait dû faire aussi sur bien d'autres Belmondo. Quant à Ennio Morricone, il compose une de ces musiques les plus ennuyeuses, de celles qu'on ne re-écoute jamais. C'était nul à l'époque et le temps n'a rien fait pour améliorer les choses.