Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran est l'adaptation d'un court livre d' Eric-Emmanuel Schmitt, paru en 2001, deuxième volet d'une trilogie intitulée "de l'invisible" et qui succède à un premier opus baptisé Milarepa. L'auteur qui définit son histoire comme "une fable, une leçon de vie, un voyage initiatique" a également écrit l'adaptation de son propre ouvrage de concert avec François Dupeyron.
Après quelques années d'absence, Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran marque le grand retour d' Omar Sharif, seulement aperçu dans Le 13è Guerrier de John McTiernan en 2000. Véritable légende du cinéma, le comédien qui s'était peu à peu éloigné des studios faute de projets satisfaisants a été conquis ici par le sujet du film et a réussi à convaincre François Dupeyron, d'abord un peu réticent et croyant rencontrer un homme blasé qu'il pouvait être Monsieur Ibrahim.
Célèbre pour ses pièces de théâtre écrites et montées pour des comédiens de légendes comme Alain Delon avec Variations Enigmatiques ou Jean-Paul Belmondo avec Frédérick ou le Boulevard du Crime, Eric-Emmanuel Schmitt a également collaboré au scénario de Temps de chien de Jean Marboeuf et adapté Le Libertin d'après sa propre pièce de théâtre avec la complicité de Gabriel Aghion.
Lorsqu'il a écrit Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran, l'écrivain Eric-Emmanuel Schmitt s'est souvenu de son grand-père. "Il n'était pas épicier, ni musulman, mais c'était un homme immobile. Il était sertisseur, explique l'homme de lettres, il avait la parole toujours signifiante, même ses silences en disaient long". C'est cet équilibre entre souciance et simplicité que Schmitt et François Dupeyron ont voulu retranscrir à l'écran.
"Il fallait un prince dans l'épicerie "explique Eric-Emmanuel Schmitt, "et Omar Sharif qui représente pour tous Lawrence d'Arabie et Le Docteur Jivagoincarne avec majesté Monsieur Ibrahim"."Pour moi", ajoute le dramaturge, "c'était vraiment l'interprète idéal ".