L'idée du film est venue à Djamshed Usmonov à la suite d'une discussion avec son frère cadet il y a cinq ans sur le fait que leurs parents vieillissaient irrémédiablement : "il n'imaginait pas la vie sans maman. Ces paroles m'ont touché et étonné car elles venaient d'un homme mûr et durci par la vie. Je me suis alors mis à réfléchir sur la perte de la mère et donc la perte de soi."
Le titre du film vient d'une légende musulmane selon laquelle chacun aurait sur l'épaule droite un ange qui consignerait les bonnes actions, et à gauche celui qui enregistrerait les mauvaises. A la mort, les actions seraient pesées sur une balance et décideraient de l'envoi en enfer ou au paradis.
Aucun des acteurs du film n'est professionnel et la plupart sont de la famille du réalisateur : le rôle principal est tenu par son frère, celui de Halima par leur mère, le médecin est joué par leur père, le petit garçon par le fils d'un cousin et celui du maire par un autre cousin. Ils ont également tourné dans leur village natal au Tadjikistan.
Interprète principal du film La Route, Djamshed Usmonov lui rend un hommage amical en empruntant le plan de la main du héros qui caresse la tombe de sa mère.