La Tour des ambitieux : les secrets du tournage

En 1954, La Tour des ambitieux est la première collaboration de Robert Wise avec le scénariste Ernest Lehman, qui coécrira pour Wise Marqué par la haine, West side story, La Mélodie du bonheur. Entre autres succès, Lehman cosigne en 1969 une nouvelle comédie musicale, Hello Dolly ! de Gene Kelly, mais il travaille aussi, dans un genre très différent, avec Alfred Hitchcock, pour La Mort aux trousses et Complot de famille, le dernier film du maître du suspense.

Présenté à Venise en 1954, La Tour des ambitieux a obtenu un Prix spécial du jury pour l'ensemble de sa distribution. Le film a été nommé aux Oscars dans quatre catégories, meilleur second rôle féminin, pour Nina Foch, photographie George J. Folsey , ainsi que les décors et les costumes.

Ce film, réalisé par l'auteur de West side story, ne comporte pas de musique. On entend uniquement le son diégétique, celui qui correspond à la réalité montrée à l'écran, par exemple le carillon de l'horloge de Wall Street.

Robert Wise réunit dans La Tour des ambitieux Barbara Stanwyck et William Holden qui s'étaient donné la réplique en 1939 dans L'Esclave aux mains d'or, dans lequel Holden trouvait son premier rôle important.

Le producteur John Houseman et le réalisateur Robert Wise se connaissent depuis Citizen Kane d'Orson Welles en 1941 : le premier en était le coscénariste (non crédité), et le second le monteur.

La première séquence de La Tour des ambitieux a été tournée en caméra subjective. Le spectateur se met donc à la place du personnage, Avery Bullard, le Président de l'entreprise, qui est victime d'une crise cardiaque en sortant d'une réunion. En 1947, deux films avaient été entièrement tournés selon ce procédé de la caméra subjective : La Dame du lac de Robert Montgomery et Les Passagers de la nuit de Delmer Daves.