Dang Nhat Minh est un habitué des festivals. En effet, tous ses films ont été selectionnés et/ou primés dans divers festivals. La Saison des goyaves ne semble pas échapper à la règle : le film a été sélectionné au Festival de Locarno (Suisse, prix Don Quijote et prix de la jeunesse), à celui de Namur (Belgique, mention spéciale du jury), au Festival Asie-Pacifique à Hanoi (Vietnam), au Festival international de Rotterdam (Pays Bas, mention spéciale) et au Festival du film International de Singapour.
Le personnage principal de La Saison des goyaves est un éternel enfant, un simple d'esprit diraient d'autres. Pour Dang Nhat Minh, le monde de l'enfance est précieux : "Nous vivons dans un monde qui exige de chacun habileté et pragmatisme. Nous apprenons à nous méfier de notre propre naïveté, à brider notre sincérité. Aussi, nous avons perdu la sagesse de l'enfance, car, dans ce monde, il n'y a plus de place pour l'innocence et la spontanéité, il n'y a plus de place pour ceux qui ont gardé intacte leur âme d'enfant. Ceux-là ne les considère-t-on pas comme des simples d'esprit".
Le réalisateur voit en la perte de l'innocence un danger. Sa vision du monde est pessimiste : "Je viens d'Asie, cependant je garde en mémoire ces paroles du Christ "En vérité, je vous le dis, si vous ne retournez pas à l'état des enfants, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux" (évangile selon Saint Mathieu). Aujourd'hui, j'ai la profonde certitude que nous n'atteindrons jamais ce royaume. Tel est notre drame".