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evariste75
154 abonnés
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4,0
Publiée le 28 avril 2024
J'ai bien aimé ce film classique datant de 1949, Deborah Kerr splendide et touchante... Une ambiance bien exotique, de magnifiques photos... Un film à la fois religieux et humaniste...
Le Technicolor a offert certaines œuvres à l’esthétique magnifique. Le Narcisse noir est de celles-là ! En effet, il est indéniable que le film de Michael Powell et d’Emeric Pressburger possède une photographie (signée Jack Cardiff) tout bonnement sublime. Le travail de composition et des couleurs fait que, à l’image d’un Barry Lyndon, chaque plan pourrait faire penser à un tableau et réussit à faire accepter sans aucun problème la présence visible de magnifiques matte paintings (le film ayant été tourné intégralement en studio). On pourra peut-être reprocher au long métrage le jeu des comédiens un peu exagéré typique de cette époque, une Inde fantasmée et un scénario qui n’est pas obligatoirement extrêmement passionnant et qui met un peu de temps à réellement démarrer mais la splendeur visuelle (récompensée par les Oscars de la meilleure photographie et de la meilleure direction artistique pour Alfred Junge) que nous offre le duo Powell-Pressburger (à la fois réalisateurs, scénaristes et producteurs via leurs société The Archers) compense ces faiblesses et fait que Le Narcisse noir est une œuvre qui reste dans l’Histoire du cinéma.
La reconstitution du film en studio, avec ses peintures en trompe l'œil, et son Technicolor riutilant est superbe et à donné au film son aura. On ne peut pas en dire autant du scénario et des relations entre les personnages, qui a tout de la mécanique mal huilé. Les personnages manquent d'ambiguïté, on ne ressent guère leurs intériorité, leurs tourments dans ce lieu Inhospitalier, et on devine vite ce qu'il va se passer. On s'ennuie pas mal, ne ressentant ni frisson, ni inquiétude, ni même compassion pour les personnages plats comme des encéphalogrammes.
Ce film, de 1947 (!), est absolument extraordinaire en matière de qualité d’image, que ce soit la netteté ou les couleurs Technicolor, absolument somptueuses. Cette caractéristique explique sans doute les notes très élevées pour ce film où les cinéphiles ont manifesté positivement leur réaction. Pour le scénario qui, si j’ai bien compris, explique la montée du désir charnel pour ces nonnes isolées dans l’Himalaya, le propos est sans doute un peu discret, même si on perçoit la critique du catholicisme qui interdit ces pulsions, pourtant bien humaines. Autrement, le jeu des acteurs est un peu suranné mais cet ovni mérite vraiment d’être vu.
Si la beauté des images était le seul critère ce serait un bon film, mais il y a en a d'autres qui rentrent en ligne de compte et sous ces aspects ça ne présente aucun intérêt à mon sens ...
Des nonnes sont mutees dans un ancien harem perché et isolé dans les montagnes de l'Himalaya mais peu à peu les lieux hantent les esprits des religieuses. Histoire super osée pour un film de cette époque. La mise en scène est bluffant de trouvailles et d'ingéniosité. Et la photo est juste magnifique avec des plans qui pourraient s'apparenter à des tableaux. C'est visuellement exceptionnelle. Après le jeu des acteurs et certaines scènes ont pris tout de même un petit coup de vieux. Mais très bonne surprise tout de même.
Ce qui m’a le plus frappé à la découverte de ce film c’est sa modernité pour un film de 1949. Cette histoire de bonnes sœurs qui créent un couvent dans un ancien harem dans l’Himalaya et dont les frustrations vont sembler s’exacerber au contact de ce lieu et d’un agent anglais est d’une audace incroyable pour un film de cette époque. Sa trame m’a beaucoup fait penser à « Les Proies » de Don Siegel. La tension entre les différents protagonistes est presque palpable et monte crescendo tout le long. Autre aspect marquant: sa beauté plastique; c’est une succession de tableaux en tous points remarquables. Un petit bijou de tension et de suggestion qui a traversé le temps de formidable manière.
Un drame étrange et envoûtant qui explore le trouble et les pulsions de religieuses isolées sur les hauteurs de l'Himalaya, filmé dans un Technicolor flamboyant même si les décors studios font très fictifs, et certains personnages sont assez caricaturaux.
L’impossible installation d’un couvent-école-dispensaire dans les montagnes de l’Himalaya par des religieuses inexpérimentées. Plutôt film d’aventures avec de belles images reconstituées en studio, une belle photo justement oscarisée mais aussi étude psychologique de personnages déracinés et vulnérables, et des scènes choc. En revanche, la description des mœurs indigènes reste condescendante.
4 561 abonnés
18 103 critiques
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1,0
Publiée le 12 mai 2021
J'attendais avec impatience Le Narcisse noir car je considère Deborah Kerr comme une excellente actrice et Powell et Pressburger comme des réalisateurs importants. Mais je l'ai trouvé l'histoire bidon en termes de scénario et totalement peu convaincante en termes de personnages. Cinq sœurs anglicanes sont envoyées dans le palais himalayen de Mopu cadeau d'un général indien mais qu'est ce que c'est bidon comme histoire. Il a une attitude terriblement condescendante à l'égard de la population indigène qui est montrée d'une manière un peu absurde aggravée par les actrices anglaises qui jouent les rôles d'Angu Ayah et de Kanchi. Le personnage de Farrar qui porte un short une chemise semi-ouverte et des sandales dans un couvent à 8000 pieds d'altitude est ridicule. Les décors sont manifestement des constructions de studio et les couleurs ont l'air terriblement délavées. Le seul aspect rédhibitoire de ce film est l'apparence démoniaque de Kathleen Byron...
Le réalisateur à choisi de tourner en studio plutôt que de partir dans les décors naturelles de l'Inde de peur que le paysage écrase son film, c'est son choix, mais, cela ne veut pas dire qu'il avait raison. Car même, si on peut saluer la prouesse de créer des décors en 1947 pour un film qui se veut exotique, aujourd'hui, cela sonne faux et dessert le but initial. L'isolement, l'altitude joue bien des tours à ses nonnes, dont les bouleversements sont multiples, et où la folie n'est qu'un échappatoire parmi d'autres. Un film de femmes, avec un seul homme majeur dans la distribution; mais cela suffit à leur faire penser au pécher originel et à les faire douter de leur croyance, leur monde vacille, les plus vils sentiments refont surface et les tourmente chacune à leur manière. Le palais, autrefois dédié à un harem, à la débauche ne va pas les aider dans leur mission, la gardienne à moitié folle et hystérique est aussi pénible pour le spectateur que pour les nonnes. Un message qui se veut subtile, mais qui est parfois soporifique, il faut noter le charme de la jeune Deborah Kerr caché sous la cornette et, surtout, la beauté sauvage de la très jeune Jean Simmons, dont le regard perçant hypnotise plus que l'ensemble du film.
Une belle qualité pour la photographie, l'esthétisme du film mais un scénario tellement plat.... Il faut attendre le dernier épisode pour que cela décolle un peu. Le seul intérêt pour cette mini-série aurait été de tomber dans de l'horreur ou du terrifiant de manière plus franche, mais on sent bien la patte de Disney qui veut faire de l'épouvante tout en ne faisant pas peur. Les autres thèmes tombent dans le même travers, on suggère sans explorer.
Un groupe de nonnes installe un couvent dans le nord de l'inde dans un ancien sérail. Le film étonne par son originalité du propos. Dean (le heros masculin) moque les croyances et les nonnes sont plus femmes que nonnes. Les plans sont trés elaborés, les decors (tout en studio) soignés. Un film pour cinéphile indispensable.
Visuellement somptueux et par moments d’une modernité impressionnante, ce film m’a quand même profondément ennuyé, avec son scénario très statique et ses personnages sans épaisseur. Dommage, parce que la mise en scène est vraiment magistrale.