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Julien D
1 199 abonnés
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3,0
Publiée le 6 septembre 2012
Ce film a pour avantage sa beauté visuelle incomparable (sans doute la plus belle photographie des années 40) mais souffre de son scénario qui commençait pourtant sur le sujet intéressant du choc des cultures entre les nonnes et les indiens hindous mais va vite s'éterniser sur une petite histoire interne au couvent. Et même si les personnages sont brillamment interprétés, leur psychologie est trop mal travaillée pour permettre aux spectateurs une immersion totale dans les relations, aussi teintées de poésie soient-elles. Une splendeur à voir, mais pas forcément à revoir…
C'est un film absolument magnifique, et ceci sur tous les points. Déjà une histoire de bonnes soeurs ça me passionne déjà, si en plus elles sont dans un décor absolument magnifique offrant alors sans doute les plus belles scènes du cinéma en couleur, c'est encore mieux. Le Narcisse noire on pourrait le rapprocher d'un Solaris ou d'un Shining, un lieu étrange, qui a une influence sur ses habitants, ces nonnes. Ce lieu a quelque chose de fascinant, quelque chose qui fait qu'on a envie de croire à cette histoire, à ces destins, à cette beauté des relations humaines, doublée par une mise en scène sublime, chaque mouvement de caméra, chaque plan est une véritable ôde, une poésie qui vient nous caresser. Dans tous les cas, c'est un chef d'oeuvre. Il me tarde de voir les chaussons rouges. Mais la ressortie en salle de ce film est une bénédiction pour les cinéphiles !
Les étoiles que je mets vont que à l'originalité du récit, et à l'image très soignée (1947 ? Impressionnant, on m'aurait dit qu'il avait 20 ans de plus ça ne m'aurait pas choqué, et puis même sans parler de qualité, la photographie est soignée). Par contre, le plaisir du spectateur n'est pas là. Sur un film qui veut évoquer le désir, les pulsions, un film qui doit donc vraiment reposer sur une ambiance (étant donné qu'il ne s'y passe pas grand chose...) et bien le résultat n'est pas convaincant. Au contraire même, le tout devient vite pénible.
Encore un chef-d'oeuvre pour Michael Powell. Un film d'une puissance exceptionnelle, peut-être le plus fort en ce sens dans l'intensité psychologique donnée à chacun de ses personnages. Poweel est manifestement attiré par cette histoire forte et en dehors du temps où le mal et le bien s'entremêle dans une atmosphère alourdie par les éléments. Powell, au diapason de ses décors, de l'équilibre fragile dans lequel évolue chacun de ses personnages, joue les virtuoses, tire le meilleur de sa caméra, magnifie chaque instant, jusqu'à la scène culte de la cloche et de la chute dans le précipice. Mais que serait le génie du réalisateur anglais sans l'interprétation sublime de ses actrices, Déborah Kerr en tête, qui interprète là son meilleur rôle à l'écran. Un monument du cinéma.
On ne peut nier que le Narcisse Noir possède d'évidentes qualités artistiques. En effet, que ce soit la magnifique photographie en Technicolor de Jack Cardiff et les superbes décors de Alfred Junge - qui vaudront à ce film deux oscars amplement mériter - cette oeuvre est de ce côté une totale réussite. Par contre, je n'ai pas trouvé cette histoire - qui parle d'une communautée de religieuses qui veut s'établir dans une région lointaine de l'Himalaya - toujours très captivante. Néanmoins, ce long métrage possède d'autres atouts à son effigie, notamment une mise en scène très inspirée du duo Powell - Pressburger et une solide interprétation du casting, en particulier celle de Deborah Kerr qui est excellente dans le rôle de la Soeur Clodagh. En conclusion, il s'agit pour moi d'une oeuvre à découvrir pour le grand public, même si l'histoire pourra sans doute en dérouter plus d'un.
La force du Narcisse noir est avant tout visuelle (car au niveau de l'histoire on peut juste regretter que certains aspects ne soient pas plus développés) et il est incroyable de savoir que tout est ici quasiment tourné en studio, les couleurs sont flamboyantes et envoûtantes. Les acteurs sont imprégnés de leur personnage et la scène de la folie de Soeur Ruth est le summum du film. Le Narcisse noir est un chef-d'oeuvre qu'on savoure.
5 nonnes sont envoyés dans un coin reculé au pied de l'Himalaya où elles doivent donner soins et éducation et filles et femmes de la région. Sur place elles n'ont de contact qu'avec un jeune prince et un agent britannique. Entre devoirs et solitudes elles vont devoir lutter contre le désir et l'orgueil. La photographie est superbe (Oscar obtenu d'ailleurs) et la mise en scène capte à merveille les nuances des regards, seuls indices aux sentiments des nonnes. Le début commence doucement pour mieux faire monter les tensions petit à petit. Les actrices sont superbes et les décors font le reste. Chef d'oeuvre important des années 40, à voir.
Ce film qui devait être éblouissant en 1947 a de mon point de vue très mal vieilli et donne une impression de mièvrerie quand on le regarde en 2010. Certes les images sont jolies, certes le thème cornélien ou racinien du déchirement entre passion et devoir est éternel, mais les dialogues et leur traduction sont pauvres et la mise en scène trop hollywoodienne. ça se laisse regarder, sans plus.
Un bon film, qui n'a pas pris une ride, et qui dresse une ribambelle de portraits tous très intéressants, notamment celui de Mr Dean. Un très bon duo d'actrices centrales permet au suspense d'être efficace, et la musique très pressante s'apparente à l'atmosphère du lieu. A voir!!
Michael Powell/Eric Pressburger... une grande collaboration souvent injustement oublié par de trop nombreux cinéphiles. Le Narcisse noir est la preuve que ce duo relève du génie. Redécouvrir au Champo, dans un technicolor flamboyant (le film date de 1947 !) cette oeuvre d'art terrifiante, angoissante, coloré, édifiante m'a encore une fois bouleverse. le film relève presque du cinéma expérimental, Michael Powell utilisant des très gros plans et des effets visuels formellement innovant. le fond quant à lui est remarquable, jamais au cinéma l'action de l'environnement sur un groupe de personne a été aussi bien transcrit. c'est un film d'une force fabuleuse, unique, interpreté par une actrice d'une senibilité hors norme, Deborah Kerr, qui fait le moindre de ses émotions avec un naturel incroyable. je le recommande chaudement !
Je m'attendais à un film avec un aspect psychologique plus prononcé et une histoire plus dérangeante. En fait, durant la première heure le film est trop gentillet (il ne se passe pas grand chose même). Les vingt dernières minutes répondent un peu plus à mes attentes. La photographie et décors sont très beaux, film décevant (au vue des critiques).
Ayant essentiellement pour sujet le masochisme ou d'autres pulsions déguisées sous des prétextes divers, "Le narcisse noir" séduit dans son genre par ses descriptions de scènes de nonnes le + souvent haut-perchées en dialogue permanent avec leurs dieux, malgré un tempo plutôt lent - mais certes compréhensible -: Bien évidemment la descente est fatale.
Quoi de mieux pour le très brillant duo Michael Powell-Emeric Pressburger que de réaliser entre deux chefs d'oeuvre ("Une Question de vie et de mort" et "Les Chaussons rouges" !) un autre chef d'oeuvre. Dans un Inde de studio, Michael Powell a réussi à instaurer une histoire à l'atmosphère envoutante filmée par une superbe photographie en couleurs justement récompensée par un Oscar. Deborah Kerr, dans le rôle d'une nonne rigide, qui se révèle par une série de flashs-back remarquablement introduit et par son changement de comportement au fur et à mesure du déroulement du récit, très humaine, est brillante mais la palme revient sans conteste à Kathleen Byron dans le rôle de la soeur Ruth dont la glaceur du regard fait froid dans le dos dans la scène de la tentative de meutre. Un des films les plus fascinants qui ait été réalisé.
Un cran en dessous des chaussons rouges, les relations entre les personnages ne sont pas assez poussées. On reste extérieur à l'histoire du coup que 2 étoiles.