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    La collectionneuse
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    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    36 abonnés 2 367 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 juin 2024
    Le film de Rohmer est une variation sur le thème de la séduction. Le jeu auquel se livrent Patrick Bauchau et Haydée Politoff s'inspire de façon souvent évidente de sources littéraires. On pense forcément aux "Liaisons dangereuses" de Laclos pour les attitudes sournoises et orgueilleuses, les faux-semblant que s'imposent les personnages, tandis qu'on trouve dans les scènes narratives la réalité des choses et la profondeur d'analyse de Proust. La simplicité de la mise en scène s'oppose à la complexité, un peu factice ou théorique, il est vrai, des relations entre les protagonistes.
    Car, outre que le sujet parait parfois convenu, plus encore apparait-il désuet, notamment à cause de l'interprétation médiocres des rares seconds rôles. Le style Rohmer n'a pas la grâce et l'élégance fantaisiste de ses films plus récents, et son cinéma intellectuel, élitiste, se caractérise ici par son austérité et sa monotonie.
    Parallèlement au sujet, le cinéaste tente de témoigner de ce qu'est la beauté, à travers la nature, à travers le corps d'une femme.
    evariste75
    evariste75

    154 abonnés 175 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 5 avril 2024
    C'est le 5ème ou 6ème film de Rohmer que je vois... Je suis donc habitué au côté verbeux et prétentieux...

    Mais là ça dépasse toutes les bornes !

    Les personnages sont verbeux, prétentieux, arrogants, agressifs, à un point qui les rend odieux...

    Un Jean-Louis Trintignant ou une pouvaient faire passer la pilule par un excellent jeu d'acteurs...

    Là, les acteurs sont inexpressifs au possible, ce qui rend le film ennuyeux et fort antipathique...

    Mépris de classe pathologique...

    Toute la vie d'un homme est corrompue par le désir de justifier son existence, disait Montherlant...
    LAvisDuNeophyte
    LAvisDuNeophyte

    3 abonnés 440 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 septembre 2023
    Un peu trop torturé voire pervers pour être agréable d'autant que tous les personnages sont antipathiques. C'est en couleur heureusement. Certains dialogues sont compréhensibles et profonds, ce qui sauve le film.
    3francs-6sous
    3francs-6sous

    1 abonné 91 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 novembre 2022
    Tableau de la fin des années 60. Des hommes immatures et machos font payer l'incomplétude de leur désire à une
    jeune femme à la sexualité très active, qui semble souffrir également de ce même sentiment d'incomplétude.

    Les liens amicaux ou amoureux sont utilisés par les personnages comme des rapports de force, pour se protéger des souffrances qu'ils peuvent se provoquer (entre eux ou eux-mêmes). Ainsi les relations entre les personnages s'étirent et se contractent à mesure que les personnages s'opposent et s'attirent comme des aimants. Cette complexité narrative nous pousse à ressentir des émotions diamétralement opposées et à nourrir une réflexion personnelle... Jusqu'à la fin où Rohmer nous livre son point de vue. S'affranchir de la morale idéaliste et prendre de la distance sur ses désirs et ses sentiments. Ce qui est ambitieux !
    guifed
    guifed

    64 abonnés 286 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 août 2021
    Le sentiment d'enfermement est prégnant, et ce dès les premiers plans qui ensserrent Vittoria dans les griffes de son époux. Elle fait les cent pas, s'assied en boule, se couvre la tête. Ce regard la hante. Il pue l'ours, la grosse patte poilue avachie sur son corps à elle, comme s'il lui appartenait. Elle voudrait respirer de nouveau. Alors elle le quitte. C'est difficile, elle revient d'abord. Mais finit par triompher : elle ouvre la porte et s'enfuit, bouffant sa liberté à pleins poumons. Seulement cinq minutes de film sont passées, une dizaine de plans, mais quelle maestria.
    Commence alors une déambulation dans une Rome des périphéries, une Rome des ruelles vides, des barils d'eau stagnantes, des chantiers qui ne se terminent jamais. La Rome de la folie boursière, celle qui met à terre des ouvrières qui ont commis l'irréparable erreur de l'espoir.
    Antonionni se promène et jouit de sa liberté, comme son héroïne. Vittoria tombe amoureuse pourtant. Mais son sentiment naissant ne fait pas long feu. Celui de sa liberté retrouvée, lui, subsistera, à la manière de ces rues, belles d'avoir été abandonnées.
    Musomuse
    Musomuse

    9 abonnés 237 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 août 2021
    Bon et bien c'est Eric Rohmer donc j'aime. Après on connait bien Perceval Le Gallois, que je sous-estime certainement. En tous cas là je suis très friand. Il y a tout ce que j'aime chez Rohmer. Du soleil et des personnages bourgeois qui ne font rien. Et donc il font beaucoup. Evidemment Rohmer fait un film qui semble très intellectuel et pourtant c'est avant tout émotionnel.
    Le tout conduit par l'habituel méthode naturaliste, pas d'effets ou très peu pour des sujets murement réfléchit.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 546 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 5 mai 2021
    Cette histoire est celle d'un homme prétentieux et moralement supérieur Adrien. C'est le genre de type qui se croit en quelque sorte meilleur et plus intelligent que la plupart des gens mais dans ce film il a juste l'air de ce qu'il est un crétin. En plus il est un crétin maussade et grognon et c'est encore plus difficile de l'aimer. Dans cette joyeuse maison arrive une jeune femme à l'esprit libre et libérée sexuellement Haydée. Daniel et Adrien la regardent d'emblée de haut à cause de son attitude blasée à l'égard du sexe mais il devient vite évident que les deux hommes seraient plus que désireux de coucher avec elle. À la fin de l'histoire Adrien et Haydée la question est vont-ils sortir ensemble. L'idée d'un snob pseudo-intellectuel qui feint l'indifférence envers une femme sexuellement aventureuse n'est pas la chose la plus excitante mais elle aurait pu être beaucoup plus intéressante. Rendre les personnages sympathiques d'une manière ou d'une autre aurait augmenté la connexion du public avec le film car je détestais Adrien et Daniel en particulier. Le film n'aurait pas dû être fait principalement avec des voix off d'Adrien. Laisser les personnages parler et permettre que tout se déroule sans narration l'aurait rendu plus intéressant et moins prétentieux. Dans l'ensemble je pense que c'est une autre de ces histoires de Rohmer que je ne comprends jamais...
    stans007
    stans007

    23 abonnés 1 313 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 mars 2021
    4ème volet des « Six contes moraux », ce marivaudage moderne, intello et nouvelle vague façon Godard, bien écrit et bien maîtrisé, m’a - magie de Rohmer – plutôt intéressé.
    Claude DL
    Claude DL

    90 abonnés 1 681 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 3 août 2020
    Seul intérêt pour moi de ce film, j’ai découvert l’existence du prénom féminin Haydée. En dehors de ça, et pourtant j’aime bien d’habitude ce qu’a fait Eric Rohmer, je trouve que tout sonne creux et les acteurs paraissent vraiment médiocres. Quant à cette voix off intello, elle finit par devenir vraiment crispante. Évitable, sauf si on veut voir quelques paysages de la région de St Tropez.
    HibouDesNeiges
    HibouDesNeiges

    7 abonnés 22 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 août 2020
    La collectionneuse est le troisième des contes moraux et le premier qui soit un long-métrage. Film d'une rare poésie, qui peut sans doute décevoir les amateurs de Rohmer qui préfèrent, dans son oeuvre, les comédies plus osées ou les grandes fresques historiques, mais qui a cette intimité, cet art du dialogue, de la phrase bien tournée, parfois cinglante, qui donne au film un ton léger et agréable. Brève méditation sur l'oisiveté et sur la complexité du désir, entre d'une part cet Eros insatiable que Haydée peut incarner et, de l'autre, ce désir dissimulé, puis dévorant, malgré soi, que nourrit notre protagoniste. L'atmosphère qui s'en dégage fait même apprécier des choses aussi simples que l'été, les vacances, la mer... Si l'on appréciera, évidemment, l'élégance du film, ainsi que ses envolées verbales, on regrettera néanmoins une prestation médiocre de Haydée Politoff, à peine audible et dans l'ensemble très lisse, ainsi qu'un dénouement trop facile, qui se résume à voir la solitude, cherchée au départ, comme une condamnation.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 4 juillet 2020
    La Collectionneuse est un roman filmé qu’un film. Rarement la voix-off se tait et nous laisse observer en voyeurs tranquilles l’été de nos trois personnages. Si Adrien commente la moindre action, à la plus grande exaspération du spectateur, c’est parce qu'il est imbus de lui-même, narcissique, égocentrique. Il pense que chacune des actions d’Haydée depuis trois semaines étaient prévues pour le séduire, lui, ou plutôt « Ma précieuse personne ». Son ami Daniel n’est pas plus sympathique et lorsqu’il rompt avec Haydée, il se regarde littéralement dans le miroir.
    Ces deux jeunes libertins se croient détachés de tout. Pourtant face au butinage d’Haydée, ils se montreront d’un conservatisme violent. Ils lui interdisent d’inviter des garçons et refusent de la conduire à ses soirées lorsqu’elle le demande – non que le service soit pénible, mais plutôt pour l’obliger à rester à la maison. Tout en la méprisant, ils chercheront à coucher avec elle. Après l’avoir fait, Daniel la boude : il vit sa vie comme un théâtre dénué de toute sincérité et gentillesse. Un paradoxe que fait remarquer Haydée : « C’est complètement illogique. Tu me reproches de prendre n’importe quoi, et toi tu t’en vantes ». « Tu n’as pas le droit de te conduire en barbare, moi, si ! », répondra Daniel. Voilà le machisme de nos personnages, qui s’arrogent un droit qu’ils refusent aux femmes.
    Pourtant, si les garçons sont snobs, misogynes, insultants, égotistes, les femmes ne sont pas des modèles non plus. Certes, Haydée ne juge personne (alors que les garçons la traitent de salope et la définissent comme une collectionneuse), n’est pas snob (elle ne participe pas à la longue conversation stérile entre le collectionneur et Adrien), ne cherche pas à imposer son mode de vie aux autres (là où les garçons essaient de lui enseigner une vertu dont ils sont dépourvus : « tu devrais faire comme nous, nous avons trouvé le bonheur dans la vertu et la vie simple » ; « ma pauvre chérie je trouve que tu manques de tenue »). Elle assume sa nonchalence, son détachement. Elle s’offusque rarement et est toujours prête à rire, même d’elle-même. En cela, elle est plus morale. Mais son obéissance aux garçons nous dérange. Elle acquiesce à toutes leurs propositions et leurs ordres : elle est d’accord pour venir se baigner à 7h, pour parler dehors deux minutes, pour sortir le soir, puis pour « se tirer »… et plus lugubre, pour passer la nuit chez un vieux collectionneur. « Elle joue la comédie », croira Adrien, mais Haydée n’est pas comme lui, elle ne joue pas de personnage. Elle obéit peut-être par désinvolture, parce qu’elle s’en fiche de se faire tripoter par Sam (comme il le fait avant qu’elle casse son vase), ou peut-être par automatisme et machisme intégré. Dans les deux cas, ce n’est pas une figure inspirante. Au début du film, le snobisme et le dandysme sont mis dans la bouche d’une femme : une amie de Daniel assure ne pouvoir discuter même cinq minutes avec quelqu’un de laid. Ses jugements sont catégoriques (il ne lui arrive jamais de changer d’opinion), et méprisants (« la laideur est une insulte aux autres »).
    Ainsi, Rohmer dénonce le désir qu’ont les hommes de posséder les femmes (cf le dialogue entre Daniel et Antoine : « - prends-la ; - prends-la toi-même ; - c’est un service que je te demande »), et le désir d’humilier celles qui sont libres sexuellement (« cette petite sauteuse », « j’en ai marre de ces femmes qu’on se partage », « salope »). Pour autant, le vide intellectuel et moral d’une vie sans valeur touche tout le monde. Antoine finira par rejoindre sa petite amie du début à Londres. Sûrement plus parce qu’il est incapable d’être seul que par véritable amour, mais au moins aura-t-il compris l’insignifiance de sa vie de libertin.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    687 abonnés 3 011 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 mai 2020
    La Collectionneuse fait partie de ces films brûlants qui, le temps d’un été, relatent les amours tumultueuses d’une bande d’amis qui, en pensant ne rien faire, font l’épreuve de ce rien, de cette chose qui ne compte pas mais qui compte quand même, que l’on théorise, que l’on diabolise, à laquelle on succombe. La femme apparaît ici comme une tentatrice à repousser, une collectionneuse qui, aux yeux des hommes, ne cherchent qu’à accroître sa collection ; le regard masculin porté sur la femme est celui d’une misogynie castratrice, l’amour s’apparentant à une guerre entre les sexes dans laquelle l’honneur et la maîtrise de soi doivent triompher ; le regard féminin, quant à lui, révèle l’angoisse et la culpabilité permanente dans lesquelles vivent les hommes, l’amour n’étant que le moteur d’une exploration de soi. D’un côté, l’homme doit être seul ou avec son semblable s’il veut être « en totale disposition de soi » ; de l’autre côté, la femme multiplie les expériences, laisse libre cours à ses désirs, vit dans une forme de spontanéité primitive. D’un côté, l’homme-philosophe use son esprit et ses mots à enfouir sous des préceptes moraux un désir tout-puissant ; de l’autre côté, la femme libérée des contraintes extérieures, bête nocturne qui dort le jour et sort la nuit, quitte la villa dans les bras d’un jeune conducteur pour revenir, au petit matin, raccompagnée par un autre. Le film d’Éric Rohmer diffuse un sentimentalisme tourmenté et intellectualisé – alors même qu’il s’efforce de rompre avec l’intellect, de recouvrer le lien premier au monde et aux choses –, il reste avant tout une œuvre brûlante dans un contexte marqué par la libération sexuelle de l’adolescent non pas perçu comme jeune adulte devant trouver sa place dans la société de ses pairs mais comme dilettante qui profite des vacances méridionales pour éprouver sa liberté : « Il faut avoir le courage de ne pas travailler », affirme d’ailleurs l’un des amis. La Collectionneuse est à Rohmer ce que Le Jeu de l’amour et du hasard est à Marivaux, soit une œuvre qui se plaît à mettre à l’épreuve l’amour et l’identité par un jeu avec les rôles que l’on se donne ou que l’on attribue à l’autre. Un film incandescent.
    andika
    andika

    106 abonnés 320 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 mai 2020
    La Collectionneuse de Rohmer est véritablement un conte moral. Mais le pêché ici, ce n'est pas la luxure. Non, c'est l'oisiveté, l'orgueil, le mensonge, l'hypocrisie, qui poussent Damien à nier son attirance, à manipuler, et à se mentir à lui-même. Sublime Haydée Politoff.
    marmottedu77
    marmottedu77

    11 abonnés 63 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 3 mai 2020
    Quelle barbe ce film! Pour un premier film de Rohmer, c'est une sacrée déception. J'espère ne pas avoir commencé par le bon. 1h30 qui semble durer 3h. Et encore, pour être gentil. Les personnages racontent le vide de leur existence. Bon, à la rigueur, pourquoi pas? On a déjà vu des bonnes surprises avec des scénarios qui semblaient pas emballants. Mais là, non, ça reste du vide. Mais pas n'importe quel vide. Du vide prétentieux. Du vide infâme. Du vide insupportable, à l'image de ses personnages que l'on a envie de voir partir, pour ne plus jamais revenir. D'ailleurs, à chaque fois que l'un s'en va, on serait content, s'il ne restait pas le pire des personnages, celui qui joue le prénommé Adrien, au verbiage inconsistant, et qui, lui, reste jusqu'au bout. Il y a tout de même l'écrin du film, la Côte d'Azur, filmée à son avantage, et le sourire ambigu de Haydée, dont on préférerait suivre les aventures, plutôt que celui de son compagnon de route.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 706 abonnés 12 423 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 19 février 2020
    Un Rohmer à la nouvelle mode mais assez ennuyeux où l'on y parle de femme, de dèsir et de peinture! Le cinèaste utilise le langage de ses comèdiens, n'hèsitant pas à dèfendre, en pleine pèriode de libèralisation des moeurs, un certain puritanisme! Les personnages ont donc le langage de ses acteurs! Très aimè par le public, Haydèe Politoff trouve en dèvoreuse d'hommes le rôle de sa vie! Le plus surcotè des films de Rohmer qui ne prèsente finalement qu'un intèrêt très relatif! Patrick Bauchau et Daniel Pommereulle! On se demande qui est le plus mèdiocre des deux! Bref, c'est bien en deçà de ce à quoi Rohmer nous avait habituè! Ce dernier se rattrapera heureusement avec "Ma nuit chez Maud", son premier chef d'oeuvre...
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