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    La collectionneuse
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    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 4 avril 2013
    La collectionneuse constitue le 4ème film des Six Contes Moraux. L’aîné de la nouvelle vague signe ici une œuvre ou se mêle passions, doutes, contradictions et valeurs sociales.

    L’histoire c’est celle d’Adrien (Patrick Bauchau) qui se rend chez son ami Daniel (Daniel Pommereulle) dans une villa sur la cote d’azur. Le but de ses vacances étant de mettre en œuvre le nihilisme philosophique en prônant l’inactivité. La présence d’Haydée (Haydée Politoff), fille facile, va mettre en péril cette quête.
    La suite de la critique ici:
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 12 mars 2013
    La collectionneuse constitue le 4ème film des Six Contes Moraux. L’aîné de la nouvelle vague signe ici une œuvre ou se mêle passions, doutes, contradictions et valeurs sociales.

    L’histoire c’est celle d’Adrien (Patrick Bauchau) qui se rend chez son ami Daniel (Daniel Pommereulle) dans une villa sur la cote d’azur. Le but de ses vacances étant de mettre en œuvre le nihilisme philosophique en prônant l’inactivité. La présence d’Haydée (Haydée Politoff), fille facile, va mettre en péril cette quête.

    Le film s’ouvre sur trois prologues très brefs présentant chacun un des protagonistes. Haydée est mise en valeur par sa démarche sensuelle et par la façon poétique dont elle est filmée. Daniel et Adrien sont présentés comme deux êtres rêvant de solitude, agacés par des discussions sans intérêts ou des discours pseudo-intellectuels. Les bruits d’avions traduisent le désir d’évasion auquel se mêle la confusion.

    Les premiers jours entre Adrien et Daniel se passent comme ils le souhaitaient, fascination pour le naturel, recherche du vide, discussions sur rien et sur le rien. L’entrée en scène d’Haydée, d’abord écartée consciemment mais pas oubliée, va troubler la vie des deux hommes. L’absence souhaitée va devenir petit à petit un manque.

    Haydée est surnommé la collectionneuse par Daniel et Adrien car elle sort avec tout les garçons qu’elle rencontre. Le thème de « la collection » est ici très intéressant puisqu’il évoque pour Adrien à la fois son travail de vendeur et la relation qu’il entretient avec Haydée. Le désir c’est la collection. C’est en elle qu’il apparaît puisqu’il est lui aussi un manque, un attachement, une obsession. Le collectionneur est l’éternel insatisfait. Ce désir jamais comblé s’oppose donc à la pureté et à la morale. Morale sans cesse remis en question par une liberté sexuelle. A ce titre et dans la recherche de vertu il n’est pas étonnant de voir Adrien citer du Rousseau. Adrien se trouve entre deux monde, un monde conscient qui amène la solitudes, la réflexion, la lecture et un monde inconscient avec désirs et société.

    L’appréciation du monde et de soi-même se fait ici avec humour. C’est une des grande force du film qui malgré son discours se montre d’une grande légèreté. On oublie vite le ton mondain, agaçant des protagonistes pour entrer véritablement dans le film.

    A noté que La collectionneuse est le premier véritable film photographié par Néstor Almendros. Il signe déjà là un chef d’œuvre de lumière.

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    Kill-Jay
    Kill-Jay

    66 abonnés 928 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 mars 2013
    Je ne connaissais pas Eric Rohmer avant ce film, ou du moins je ne connaissais pas son style car j'avais forcément entendu parlé de lui (il fait parti de la Nouvelle Vague, au même titre que Godard ou Truffaut) mais je vais maintenant m'y intéresser de plus près et avec envie. J'ai beaucoup apprécié ce film qui n'est pourtant pas considéré comme son meilleur, fortement éclipsé par "Une nuit chez Maud" réalisé et sorti deux ans après celui-ci. Cependant celui-ci est excellent. Le rythme lent instauré donne un ton au film, la puissance sensuelle et émotive qui en ressort est très forte également. On sent un projet personnel, limité, ce qui donne encore plus d'attachement. L'histoire est plaisante sans être transcendante, on est vraiment dans le pur style Nouvelle Vague en tout cas. Un bon film !
    Antonin T.
    Antonin T.

    37 abonnés 48 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 janvier 2015
    Rohmer explore avec humour et rigueur un univers ou se confonde les valeurs sociales, la morale et le questionnement amoureux; dans des paysage méditerranéen sublimé par sa mis en scène particulièrement lécher.
    Sebmagic
    Sebmagic

    172 abonnés 1 128 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 décembre 2012
    Mon deuxième essai concernant Eric Rohmer est plus mitigé. Evidemment, il est difficile de passer après Ma nuit chez Maud qui est un véritable ravissement. Le passage à la couleur m'a un peu déçu, les couleurs ne sont pas très belles mais n'empêchent pas le bon visionnage du film. Les thèmes traités (celui du désir, mais aussi de l'amour et de l'amitié) sont intéressants et portés par des acteurs plutôt convaincants, Patrick Bauchau étant aidé par sa propre voix-off tandis que Haydee Politoff ne manque ni de charme ni de mystère. Pas obsédant, mais suffisamment intelligent pour s'y intéresser.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 4 décembre 2012
    (VIDEO) Un film qui n'est pas sans charme. On se demande toujours si Rohmer parle vraiment de ce dont il parle... Quelle est la métaphore ici ? Le petit minois d'Haydée finira peut-être par me souffler la réponse... en rêve.
    Nicothrash
    Nicothrash

    363 abonnés 3 024 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 20 novembre 2012
    Quatrième film des "Six Contes Moraux" de Rohmer, c'est pour ma part le premier qui m'a déplu profondément, les dialogues sont bien trop philosophiques pour être crédibles et les acteurs, en plus de ne pas être bon, sont mal dirigés, voire pas dirigés du tout. Les 1h30 paraissent durer des siècles, les personnages, hautains, sont inintéressants au possible et clairement il ne se passe rien à part une espèce de jeu de séduction faible et dégradant. Par ailleurs, lorsqu'un acteur doit boire un verre, qu'il le fasse vraiment ! Le dernier quart d'heure s'avère être plus intéressant que le reste du film mais dans l'ensemble, ça fait bien peu à se mettre sous le dent, une déception.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 29 mars 2012
    Film «Nouvelle Vague» dans lequel les acteurs semblent improviser leur texte. Typique des années 66-67 lorsque les « 30 Glorieuses» avaient permis l'éclosion de la pop music ainsi que la conviction de l'imminence la «Société des Loisirs». L'avenir a été tout autre, c'est pourquoi ce film possède une fraîcheur particulière.
    Lotorski
    Lotorski

    17 abonnés 588 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 9 janvier 2012
    Je me suis ennuyé ferme. Pourtant, je ne nie pas que les dialogues volent assez haut (même trop pour être crédibles) ni que le scénario soit dénué de tout intérêt. Mais les acteurs, Patrick Bauchau en tête, récitent leur texte à peine mieux qu'un élève de primaire récitant une poésie. Je ne résiste pas au plaisir de dévoiler un faux raccord : à deux reprises au moins, Bauchan fait semblant de boire un verre, mais il faudrait être aveugle pour ne pas remarquer qu'il n'absorbe pas une goutte.
    GabbaGabbaHey
    GabbaGabbaHey

    204 abonnés 1 583 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 août 2011
    Un très bon Rohmer, bien dans l'ambiance de la saga "Six Contes Moraux" dont il fait parti, mettant en scènes des personnages extrêmement bien développés psychologiquement, et échangeant entre-eux des idées, des envies... Des personnages qu'il est fascinant d'apprendre a connaitre et de voir vivre sur la pellicule.
    titusdu59
    titusdu59

    71 abonnés 696 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 juillet 2011
    Un très beau film! Le style de Rohmer trouve encore dans les décors de Saint-Tropez un parfait équilibre entre le vaudeville et la réflexion, sur les autres, et particulièrement sur soi-même! Et le célèbre réalisateur en tire un très bon parti puisqu'une nouvelle fois, il de permet de nous offrir quelques délicieux jugements, et impressions sur les choses des plus banales au plus profondes et sensibles de la Vie. Et ça c'est du talent. Bon, c'est du Rohmer, et donc le film est très bavard, assez lent, et n'a pas vraiment de structure linéaire, ce qui déstabilise parfois, mais au fond, ça va loin, sans en avoir l'air. Superbes couleurs et paysages également.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 25 juin 2011
    Eric Rohmer a le grand mérite de pratiquer un cinéma entièrement et intégralement libre : sans aucune contrainte et ayant de réelles qualités artistiques (décors, soin de la photographie...). Cependant, malgré la qualité incontestable de l'écriture du scénario, on peut reprocher à Rohmer son manque de profondeur, justifiable par un certain désintérêt pour l'émotion et pour la musique. Si Rohmer parvient à donner à "La collectionneuse" ce côté artistique, caractéristique de la nouvelle vague et du cinéma dit "libre", il en délaisse cependant volontairement la simplicité.
    Cette simplicité manquante visible dans "la collectionneuse" est peut être à l'origine de l'infériorité de l'oeuvre sur les monuments de la nouvelle vague.
    EricDebarnot
    EricDebarnot

    204 abonnés 1 262 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 septembre 2010
    Au premier regard, "la Collectionneuse" est construit sur un sujet assez proche de celui de "la Carrière de Suzanne" : deux hommes à la goujaterie insupportable - leur "supériorité" basée non pas sur la puissance de l'argent, mais celle de la pensée philosophiques (dandysme et nihilisme exhibés avec arrogance comme des armes de combat quotidien) - se moquent d'une jeune femme, la manipulent, mais ne révèlent en fin de compte que leur propre impuissance à vivre, derrière les mensonges d'une parole qu'ils imaginent toute-puissante. Néanmoins, Rohmer a fait des progrès infinis depuis son second "Conte Moral", et la luminosité du Sud de la France inonde le film d'une sensualité joyeuse qui élève (littéralement) le débat : face aux intellectuels pervers et ridicules (mais dont on ne saurait nier le pouvoir de fascination), la radieuse Haydée représente la supériorité solaire de la beauté, la liberté insolente de la nature, l'aveuglement que produit la vision de la liberté. Haydée est une "fille de la Nouvelle Vague", et peut-être l'une de ses représentations les plus charnelles. La force de "la Collectionneuse", c'est que les jeux théoriques chers à Rohmer affrontent pour la première fois, et en pleine lumière, dans son oeuvre la puissance charnelle de l'amour.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 23 juillet 2010
    S'il est le troisième conte moral filmé, il est le quatrième selon l'ordre dans lequel Rohmer a agencé ces films. C'est avant tout un film contemplatif, une contemplation du corps féminin que les réflexions d'un dandy viennent entrecouper de réflexions lucides même si parfois un peu tiré par les cheveux. En effet, cet homme, bien qu'attachant, est d'une mauvaise foi qui approche du comique. Un rythme lent, typique de Rohmer, pour les amoureux des aphorismes sagaces et admirablement écrits du normalien. Indirectement, c'est une vraie leçon de philosophie portant sur la beauté et les sentiments qu'un homme est capable d'éprouver pour une femme qui l'obnubile, aux dépens de son âme. Ca respire d'humanité et c'est bien là que réside la plus grande vertu de ce film. L'utilisation fréquente de la voix off, s'il enlève un peu de la poésie propre à la plastique merveilleuse de ce film, nous aiguillone dans les tréfonds de l'esprit du protagoniste dont nous suivons les diverses réflexions. Psychologiquement parlant, peu de films se sont révélés aussi profonds.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 28 juin 2010
    La Collectionneuse, est l'un des premiers long-métrages réalisés par Eric Rohmer, en fait le deuxième je crois. Il fait partie du cycle des 6 contes moraux.
    J'ai été charmée par le film, dont il se dégage une profonde sensation de vie. Par là j'entends que ces personnages ressentent la vie, son ennui, son poids, et réagissent chacun à leur manière, en se batissant plus ou moins une philosophie de vie, pour affronter cette linéarité vide qui s'offre à eux. Je l'ai vu comme un film sur la pluralité de sphilosophies de vie, sur la pluralité des modes de vie, des façons de tromper son ennui, de remplir son temps.

    Outre ce côté intellectuel du film, résolument présent, par l'importance des mots, qui on le voit sont choisi avec une très grande attention,- outre cela donc, on est résolument bien dans ce film, en plein charme, en pleine futilité aussi (les personnages se baignent, profitent des vacances, parlent du sexe, et le pratiquent, s'adonnent avec délectation aux taches ménagères), on fait un petit voyage du côté de la légèreté, que les beaux sourires de l'actrice, Haydée Politoff, enchantent.

    Un film sur l'esprit aussi, et ses méandres, un film sur la manipulation, bref tout ce qu'il faut pour charmer l'intellect et les sens à la fois dans ce film.
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