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Charlotte28
124 abonnés
2 005 critiques
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2,0
Publiée le 11 octobre 2024
Malgré un rythme effréné imitant celui de ce train fou ainsi qu'une interprétation hallucinée de Jon Voight, le récit ne saurait nous happer devant l'accumulation d'invraisemblances, de maladresses, d'absurdités justifiant la situation des personnages et l'engrenage ferroviaire. Face à un antagoniste accumulant les clichés, nulle empathie pourtant pour les personnages, et hormis une ultime séquence de toute beauté, nulle maestria dans la réalisation. Peu trépidant!
Ce film est jubilatoire. Certes daté sur certains points, mais les personnages sont caricaturaux et leurs répliques sont excellentes. La bande son ravira les fans de kavinsky. Merci AlloCiné pour l’incitation à le voir sur prime vidéo.
Jon Voigt porte ce thriller frigorifique sur son dos et de fort belle manière. Sorte de Speed sur train gelé, Runaway Train tient en haleine tout au long du film. La scène finale est maitrisée et reste dans nos mémoires un moment (je m'en rappelais encore bien que l'ayant vu dans les années 90 chez mon video club préféré).
J'avais vu "Runaway train" lors de sa sortie en salle, et je me rappelle qu'il m'avait particulièrement laissé froid. Pourtant en le revoyant bien longtemps après, ce mélange de film catastrophe, d'évasion, d'action, et de réflexion sur la condition humaine, n'est pas dénué d'intérêt. S'il est loin d'être parfait côté écriture et est quelque peu daté visuellement, on ne peut encore une fois que saluer la performance d'un John Voight sans qui le film n'aurait pas le même impact.
Avis personnel. Un dernier quart d'heure qui, pour moi, fait dégringoler la qualité du film de +/- 2 points. On assiste à une dramatisation tirée en longueur dans une interminable confrontation entre Manny (Voight) et le directeur de la prison (Ranken/Ryan). Les deux ou trois bonnes dernières minutes ne suffisent pas, à mes yeux, à sauver ces 15 minutes de hurlements et de vociférations. Pour le reste, c'est une bonne histoire dans le genre "prison-évasion-action". Bof, quoi...
Dans ce film, il y a trois éléments qui sont à la base de nombreux films à succès, car ce sont des éléments qui donnent une authentique impulsion intrinsèque à l'histoire racontée : la neige, le train, les fugitifs. Les points forts du film sont la linéarité et la simplicité de l'intrigue, qui contenait évidemment pour Kurosawa (l'auteur de l'histoire) une synthèse de certains thèmes de la vie qui lui sont chers comme le sacrifice, la nature humaine, le besoin de liberté, l'amitié, etc. Un train en fuite dans un paysage enneigé vide est déjà en soi une image très forte et "cinématographique" car c'est un objet en mouvement constant comme devrait l'être tout film. Ce film est alors comme une flèche lancée qui touche parfaitement la cible au centre. il y a l'authenticité d'un cinéma comme on ne connais plus et d'une complexité de l'humain qui semble avoir disparu des cinémas comme de la réalité... un cinéma qui vous jette à la face la froideur du mal et de la bêtise humaine avec un lyrisme tragique.
Qui a dit que la Cannon n'avait fait que des nanars? Avec ce film brut et violent le studio redore (le temps d'un film) son blason. Tout est carré, l'histoire tient debout et on y croit.
Une très belle découverte lors du Festival Lumière: On pense à Shining pour la rôle de la nature, Brubaker pour la brutalité de l’univers carcéral, Le fugitif pour l’action, et le final dramatique est bien russe, John Voigt joue un rôle remarquable et désespéré. Ce portrait d’autres exclus de la société est illustré par un face à face poignant et en contrepoint la description ironique de la journée d’un employé modèle qui courbe le dos devant un patron; « jamais ca je ne pourrais le supporter ». Le personnage féminin est une belle idée: aurait manqué dans le face à face d’hommes en révolte avec le monde entier. octobre 2012
Ce chef-d'œuvre d'une réalisation inconnue est une grosse surprise, rien de plus normal que le scénario d'origine vient d'Akira Kurosawa, sa tentative avortée de mettre en scène son premier film américain, ce sont des film grandioses, leurs épopées épiques.
C'est époustouflant ce paysage glacial dans une intrigue carcérale, des bad boys surchauffés en plein Alaska, j'aurais pensé à l'immensité sibérienne et au transperceneige social moderniste.
Le vieux train transporteur à grande vitesse vers nulle part dans l'histoire toujours, prise sur le vif d'une heure échappatoire hors de prison au moment venu d'être à quai. La mise en scène distille de la musique classique phénoménale, au rappel l'hommage rendu à l'extrémité orientale du ciel bleu lumineux, le grand cinéma comme dans les films de samouraïs.
Mélancolie bestiaire soit ces prisonniers qui n'ont plus rien à perdre dans cette course contre la montre plongée dans le vide du speed froid.
Je m'attendais à un film d'action bien teigneux de la part de Runaway Train produit par Golan et Globus. Les deux moguls de la Cannon. Ce n'est pas du tout ça. Plutôt que de l'action non-stop à la Speed, à l'adrénaline, au suspens, le russe Andrei Konchalovski, reprenant un projet d'Akira Kurosawa, s'est concentré sur la psychologie des personnages. D'abord, celle du directeur de la prison obsédé par l'idée de rester le maître de son cloaque au milieu de l'Alaska. Pas étonnant en voyant cet endroit que ces deux taulards aient voulu se faire la belle. Sautant dans le premier train passant par là, ils vont se retrouver en réalité piégé par celui-ci engagé dans une course folle qui ne peut que mal se terminer. Malheureusement pour eux, ce n'est pas la folle entente. En plus de ça, le froid mordant, le brouillard, le manque d'équipement font que toutes leurs tentatives pour reprendre le contrôle du train sont vouées à l'échec. Quant aux secours coordonnés par le baron Harkonnen, ils mettent un moment avant de comprendre l'ampleur de la situation et à réagir. Vision sombre de l'humanité, longs plans sur les paysages enneigés envahis par le blizzard, lyrisme de la séquence finale quand ce wagon s'enfonce dans cet enfer blanc, ça a dû faire drôle à l'époque car ça ressemble à un vrai film d'auteur et non pas à une série B comme la Cannon en a produit à la pelle avec Chuck Norris, Sylvester Stallone ou Charles Bronson.
J’ai eu beaucoup de mal à terminer ce film dans lequel je ne suis jamais vraiment rentré. Je ne sais pas vraiment pour quelle raison. Le manque de rythme (on suit deux évadés cloîtrés dans un train pendant plus d’une heure), les prestations assez faibles et parfois ridicules des acteurs ou l’ancienneté du film sachant que je n’aime pas beaucoup les vieux films.
Un curieux film, mélange de film d'action/évasion qui progresse vers le symbolisme, puisque le train peut être vu comme une métaphore du destin, implacable et inarrêtable, menant irrémédiablement vers la mort. La machine n'est plus un objet inerte mais un être vivant, un esprit.
La violence et la hargne des personnages est omniprésente tout au long du film, l'univers carcéral à fait des prisonniers des êtres pires que des bêtes, à l'image des vers de Shakespeare mis en exergue, les humains n'ont plus une once de pitié.
Runaway Train est le dernier vestige de l’éphémère passage d'Akira Kurosawa à Hollywood. Son script passé de mains en mains aura finit vingt ans plus tard entre les mains de l'auteur Andrei Kontchalovski qui récupérera assez surprenamment bien l'esprit du maître Japonais dans la personnalité de ses deux personnages principaux. Le film se dirige vers du suspense avec un train impossible à stopper risquant de causer des dégâts humains et matériels importants mais il conserve le drame humain comme ligne directrice avec deux évadés rêvant d'une vie meilleure. Les moments d'acting (et de pétage de plombs) de Jon Voight et d'Eric Roberts rappellent fortement les surjeux des moments les plus graves des films de Kurosawa tout en faisant ressortir l'animalité de l'homme et leurs obsessions (l'un vouant une admiration sans faille à l'idole de son milieu et l'autre préférant mourir dans le train plutôt que de faire le plaisir d'être capturé à son ennemi juré). L'intrigue parallèle avec le personnel de la compagnie ferroviaire exprime quant à elle toute l'arrogance de la société moderne, croyant avoir tout contrôle sur ce qu'elle possède mais incapable d'arrêter une vieille machinerie alors que dans le train, les hommes révèlent leur véritable nature dans la tension du moment. Les reliques du passé s'opposent à pleine vitesse jusqu'à une fin très détachée des codes du suspense qui marque Runaway Train comme un drame humain fidèle au travail de son auteur d'origine.
Scénario globalement simple, film catastrophe classique mais efficace. De l'adrénaline et une tension s'installe tout au long de l'histoire et tiens le spectateur en haleine jusqu’au bout, une musique parfaitement adaptée au contexte et des acteurs performants. De très belles scènes de ce train fou dans un paysage presque apocalyptique avec ce manteau blanc immense et intense. Quand au dénouement final je reste un peu mitigé il aurait été bien d'en découvrir un peu plus sur le sort des ces hommes déterminés. Un film qui mérite d'être plus distingué
La face à face final dans la locomotive est à l'image du film: bestial et profond. Bestial par sa violence et profond par sa course dans l'abîme et le chemin qui mène à la noirceur de l'âme. En cela, le film est davantage qu'une course poursuite dans le vide, c'est une question d'honneur et de dignité. Voigt est tout simplement magistral.... Quelle performance. Et cette vision du train dans la pénombre enneigée est comme l'apocalypse: la mort est la seule délivrance.