Lucy, Kit & Mimi sont trois copines d’enfance que tout oppose. Lucy est une jeune fille sage, brillante dans ses études et encore vierge, Kit est la fille la plus populaire du lycée et enfin, Mimi, en perpétuel conflit avec les autres, avec son look grunge et enceinte, elle ne passe pas inaperçue. Malgré leurs différences, elles décident sur un coup de tête de faire les 400 coups et partent pour un road trip à travers les États-Unis.
Réalisé par Tamra Davis et scénarisé par Shonda Rhimes, la papesse des séries télévisées US (Grey's Anatomy ou encore Scandal), Crossroads (2002) est un produit parfaitement calibré à destination des teenagers. Avec ces trois copines au profil diamétralement opposé mais à travers lesquelles bon nombre de jeunes filles pourront se retrouvées. On ne va pas se mentir, le film est exclusivement destiné aux ados, voir aux préadolescentes, si bien que, passé un certain âge, en dehors de trouver Britney Spears ou Zoe Saldana forts ravissantes, on risque fort de trouver le temps long, pour ne pas dire, se faire ch!er.
Sous ses airs de comédie musicale "gnangnan", étonnamment le film recèle de thèmes assez surprenants, tels que l’abandon familial, le viol, les relations toxique mère/fille ou encore le consentement sexuel. Alors que la réalisatrice aurait pu en tirer un film intelligent, finalement, tous ces thèmes seront balayés pour au final, se concentrer sur une seule et unique chose (le but principal du film), celui de faire pousser la chansonnette auprès de Britney Spears (qui à l’époque, culminait en tête du hit-parade).
Niveau distribution, il ne faudra pas s’attendre à des miracles. Britney Spears, Zoe Saldana ou encore Taryn Manning font le minimum syndical, ça minaude par-ci par-là, pendant qu’Anson Mount nous offre un monologue WTF tout en jetant des cailloux et déblatérant tout un tas de conneries sur sa condition de mâle castré « au milieu d’un harem » (sic).
Au final, on se retrouve devant une comédie musicale cul-cul et sirupeuse qui étonnamment, se laisse regarder sans (trop) difficulté et s’apprécie à sa juste valeur… à moins que je n’aie été berné par le charme de Britney… Quoi qu’il en soit, c’est typiquement le genre de film que l’on ne regrettera pas d’avoir oublié de sitôt. C’est tellement prémâché et stéréotypé, bêtement gentillet et caricatural, comme pour satisfaire son auditoire, le film ne fait que survoler des thèmes qui aurait pu le rendre intéressant ou ne serait-ce, moins con qu’il en a l’air. Rien de très surprenant que de constater que le film fut cité dans 4 catégories aux Razzie Awards (pire scénario, pire film, pire musique et, oh surprise, pire actrice pour Britney).
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