Le Corsaire, le magicien, le voleur et les enfants : les secrets du tournage

L'école Jean Jaurès qui sert de décor à l'ensemble du film a introduit le cinéma comme spécialité dans plusieurs de ses classes. Ainsi, selon les explications de François Minadakis, instituteur dans cet établissement, les classes de cycle II (CP/CE1) assistent à la projection de trois longs métrages sur une année avec une séance d'animation autour du cinéma en classe. Les classes de cycle III (CE2/CM1/CM2) travaillent quant à elles sur des parcours plus longs d'une quanrantaine d'heures qui comportent des ateliers d'initiation au langage cinématographique, des projections de courts métrages avec des séances de travail par rapport aux films, des rencontres avec les jeunes réalisateurs.

Le titre du film désigne les films dont s'est servi le professeur pour travailler.

Ainsi avec Le Corsaire rouge de Robert Siodmak, les élèves ont dû trouver de la documentation sur la piraterie afin de concevoir des affiches. Avec le court métrage d'Eric Guirado, Un petit air de fête, ils ont pu réfléchir sur la rédaction des dialogues et sur la fin ouverte du film. La projection du Magicien d'Oz de Victor Fleming a permis de se pencher sur la notion de l'imparfait et du passé simple et de son utilisation dans le conte. Un travail d'analyse autour du langage des images a été fait sur Le Voleur de bicyclette de Vittorio De Sica.

Fin 1998, la réalisatrice Julie Gavras est invité au festival Atout-Court organisé par le lycée Charlie Chaplin à Décines où son court métrage avait été sélectionné. Elle dut pendant cinq jours visiter plusieurs classes de tout niveaux. Néanmoins une semblait sortir du lot : "La plus surprenante et la plus belles rencontres d'entre toutes a été celle avec les classes de cours élémentaires et moyens de l'école primaire Jean Jaures.(...) Avec les jeunes enfants, c'était différent et parfois même déroutant. C'était un regard neuf et différent qui s'offrait à nous."