Votre avis sur Capricorn One ?
3,0
Publiée le 17 février 2017
Capricorn One est un film qui commence bien. Sujet intéressant, original, suspens, on peut même dire qu’une certaine tension s’installe, et, en tout état de cause, jusqu’au départ des astronautes de la base où ils sont retenus, le métrage est prenant et bien fait. Malheureusement, c’est là où ça commence à devenir moins prenant. On oublie la SF, et on part sur une traque assez molle des astronautes, dans le désert, entrecoupé par l’avancée de l’enquête, assez molle elle aussi, d’un journaliste. Vous visualisez un peu la traque du robot dans Mondwest (avec déjà James Brolin mais dans un second rôle) ? Et bien vous avez à peu près ça en plus long, et avec trois cibles. Ce n’est pas vraiment ennuyeux, mais le film perd de ce qui faisait sa force au début. Il devient beaucoup moins original, et puisque pas très intense, le film tend à être moins prenant, et pourra même décevoir. Notamment dans une dernière partie pas terrible, qui confirme qu’au bout de 2 heures, il était temps que ça se termine.
Le casting est intéressant. On trouve pas mal de têtes connues, avec pour trio de héros : James Brolin, qui était alors au fait de sa gloire, Sam Waterston, et O. J. Simpson, dont on sait comme il a mal tourné après sa reconversion réussie au cinéma. Bon trio, pas spécialement très dégrossi, pas spécialement génial, mais très correct, avec des acteurs assez solides pour tenir le spectateur. Autour de ce duo, Elliott Gould, le fameux journaliste. Il est convenable mais il ne retient, lui non plus pas beaucoup l’attention. Hal Holbrook, le méchant de service reste la bonne surprise, avec un personnage original et efficace. A noter quelques seconds rôles de prestige, avec Telly Savalas et la radieuse mais peu présente Karen Black.
Casting correct mais duquel ne surnage pas véritablement un interprète.
Quant à la forme Capricorn One est bien fait. Peter Hyams signe une mise en scène attrayante qui donne à la fois du dynamisme et du relief à l’histoire, surtout dans la partie « évasion », celle qui en avait le plus besoin. L’idée des fusées, la séquence au sommet de la colline, la bonne séquence aérienne finale, tout cela permet à Hyams, de temps à autre, de faire oublier les lacunes du fond. En plus il fait cela avec un budget serré, et pourtant il y a de bonnes scènes d’action par moment (quoique rares), et il fait des miracles dans sa première partie en exploitant intelligemment des décors restreints qu’il arrive à enrichir. Après, la bande son n’a pas un thème très marquant, mais ce n’est pas mauvais.
Franchement, Capricorn One est un film qui aurait vraiment pu être meilleur vu son concept de base. Le souci c’est qu’au bout d’une demi-heure le film a fait le tour de son idée, et il enchaine sur une traque assez plate, à mi-chemin entre Mondwest et Supercopter. Malgré mon enthousiasme des trente premières minutes, je reste sur une impression assez mitigée qui, compte tenu d’une interprétation correcte mais pas flamboyante, m’amène à donner 3.
4,0
Publiée le 11 janvier 2017
« Capricorn one », signé par le réalisateur Peter Hyams en 1978 est un petit bijoux de paranoïa, aujourd'hui complètement oublié et c'est bien dommage. C'est avec délice que j'ai redécouvert son ambiance si particulière, basée sur la fameuse théorie du complot qui faisait rage aux États-Unis après le scandale du Water Gate ou la mort de JFK. Ici, c'est la NASA qui passe à la moulinette avec une fiction qui retrace un faut voyage vers Mars. Sous la pression des dirigeants du pays, les astronautes sont extraits de la fusée et dirigés vers un studio de télévision où ils vont mimer, en direct, leur exploration de la planète rouge. Évidemment, cet événement n'a jamais eu lieu mais il fait référence à la fameuse mission sur la Lune que bien des gens pensent bidonnée, encore aujourd'hui. Chacun peut se faire son opinion, toujours est il que le film est parfaitement maîtrisé et qu'il se suit avec un réel plaisir tant cette histoire semble encore d'actualité. C'est également l'occasion de retrouver une pléiade de seconds rôles prestigieux qui ont depuis longtemps quitté nos écrans. A découvrir ou redécouvrir, toutes affaires cessantes !
2,0
Publiée le 24 octobre 2016
C'est l'histoire d'une mystification portée à son zénith. L'idée est intéressante et surfe sur les multiples théories du complot. Pourtant les décors, les effets spéciaux, le scénario ne sont pas à la hauteur attendue.
4,0
Publiée le 3 février 2016
Le sujet peut évidemment interpeller et surprendre puisqu'il s'agit de reconstituer un voyage bidon sur Mars filmé dans un décor lunaire factice pour la télévision, en studio. La supercherie ne doit pas être découverte, et toute l'astuce des 3 astronautes ayant marché dans cette combine foireuse, consistera à échapper à leurs poursuivants, aidés par le flair du journaliste incarné par Elliott Gould. En 1978, tout ça remettait en question les programmes spatiaux de la NASA en la décrédibilisant, mais pas rancunière, celle-ci a participé à la reconstitution du décor spatial. A mi-chemin entre la science-fiction et le thriller, ce film démontre avec habileté à quel point le public et les médias peuvent être manipulés et bernés par des enjeux politiques douteux. Peter Hyams s'affirmait comme réalisateur et un technicien très doué, en conduisant avec conviction ce suspense hallucinant à l'intrigue bien élaborée.
3,5
Publiée le 7 décembre 2015
Ce film est inspiré des canulars anti-américains des années 70 comme quoi les missions Apollo n auraient été qu un montage cinématographique pour griller l URSS dans la course à l espace. Ce thriller presque politique raconte l imposture mise en scène d une mission humaine sur Mars, destinée à maintenir artificiellement dans l opinion publique un rêve américain sérieusement émoussé, pour le plus grand profit des nauséabonds maitres de l argent et de la politique, qui n hésitent pas à gaspiller, mentir et assassiner même leurs héros nationaux pour assouvir leurs illusions.
Un petit bonheur vieux de presque 40 ans qui nous invite à faire revivre James Brolin (le père de notre actuel Josh Brolin), Hal Halbrook, O.J. Simpson ou Telly Savalas dans cette épopée aventureuse de la lutte contre cette corruption et pour l éclatement de la vérité, dans un esprit cohérent avec celui d une époque d Amérique profondément désillusionnée par son pouvoir.
5,0
Publiée le 15 juillet 2015
Un film de Peter Hyams (1978). Hyams est un cinéaste assez oublié, il est pourtant l'auteur de l'excellent Outland et de l'injustement méprisé "2010". Capricorn one est son premier film important et il y a deux façons de le regarder et de le juger. La première c'est de prendre tout au premier degré dans le genre "on nous cache tout on nous dit rien", dans ce cas le jugement est sans appel, c'est un tissus d'inepties invraisemblables. Déjà globalement comment un tel projet pourrait-il rester secret eu égard au nombre élevé de participants que cela implique ? (en sociologie on estime empiriquement qu'au-delà de sept protagonistes le secret s'écroulera). Ensuite sur les détails, spoiler: la scène où Gould retrouve l'appartement de son ami transformé et réaménagé n'a aucun sens (il suffit de réfléchir à la quantité de travail que cela implique, et puis bon cette personne a des voisins… de la famille…) Alors qu'il était si simple de truquer sa voiture avant la visite et non pas après ! Et comme si ça ne suffisait pas, il ressort vivant d'une chute en automobile dans le fleuve. (On ne voit ça qu'au cinéma, mais justement nous y reviendront).
Ensuite si le film avait voulu faire dans le réalisme il se serait un peu attardé sur la vie des trois astronautes dans leur isolement (en un an il aurait du s'en passer des choses…). Et puis surtout, il y a la dernière partie complètement jamesbondesque (ce n'est pas une critique, mais ne mélangeons pas les genres) et son happy end neuneu. La seconde façon est de voir le film comme une critique des théories conspirationnistes, et c'est le sens qu'a voulu donner le réalisateur à son œuvre : après un début se voulant réaliste, spoiler: on a droit à la fameuse scène de, l'appartement transformé
, c'est la clé du film, celle qui doit faire réagir, ou bien on se dira "le réalisateur est cinglé" ou bien ou se dira "c'est du cinéma, le cinéma peut tout oser" car justement ce n'est que du cinéma dans la vie réelle un tel scénario ne tiendrait pas une semaine. Vu de cette dernière façon une démonstration par l'absurde de la vacuité des thèses conspirationnistes, c'est assurément très fort, malgré quelques scènes un peu pataudes. Le fait que d'aucuns n'aient visiblement pas vu le même film (on a été jusqu'à dire qu'il s'agissait d'une critique de la NASA) ne constitue nullement une faiblesse du film
1,0
Publiée le 17 mars 2015
En plus de nous fabriquer une fausse aventure spatiale, Capricorn One trouve le moyen de nous fabriquer un faux suspense. L'idée de départ, pour séduisante qu'elle puisse être, donne lieu à un déroulé soporifique. On aurait pu s'attendre à un peu de tension ou même à une parodie histoire de rire un peu: que nenni, rien de tout cela. Une heure passe et l'on a le sentiment de faire du surplace. Les acteurs livrent une prestation d'un tel académisme devant une caméra obstinément fixe et sans génie, qu'on ne trouve aucune raison de s'emballer. Une étoile pour avoir essayé, mais ça ne mérite pas plus.
2,0
Publiée le 4 mai 2014
C'est vrai que l'histoire est originale et que de réels moyen financiers ont été mis à contribution pour ce film mais on reprochera la réalisation genre téléfilm du samedi soir, avec des transitions un peu trop rapide entre les scenes. Certes le film date un peu maintenant mais franchement la réalisation est plus que moyenne et je ne parle meme pas du mediocre doublage de la bande son française. Les acteurs s'en sorte peiniblement et les débuts de Kojak ou encore Bosseley (des 3 droles de dames) sont à l'honneur.
Dommage , le scénario est plutot bien ficelé mais la fin est assez moyenne , on reste sur sa faim.
3,0
Publiée le 11 avril 2014
Un film qui surfe sur la théorie comme quoi aucun homme n'aurait foulé la Lune la première fois.
Ici, c'est Mars qui est considéré mais le principe reste le même. L'important est l'effet d'annonce et non le résultat. L'important n'est pas la destination mais le voyage ou sa préparation.
La fin est médiocre.
Dommage.
4,0
Publiée le 9 décembre 2013
Depuis toujours, les Américains ont une peur viscérale: celle des machinations. Pour son deuxième film, Peter Hyams s’empare de cette faiblesse pour y tisser l’histoire de son « Capricorn One ». Trois astronautes devaient prendre part à une mission consistant à fouler le sol de la planète Mars. La mission est annulée à la dernière minute. Hyams réalise un film en parfaite adéquation avec son époque. A ce moment là, de nombreux Américains pensaient qu’Armstrong et Aldrin n’avaient jamais foulé le sol lunaire et que cet évènement était le fruit d’une mise en scène goulument relayée par les médias. Avec en toile de fond la conquête spatiale, Hyams dénonce l’influence nocive des médias capables de faire avaler tout et n’importe quoi au peuple. Le cinéaste montre également à quel point la masse peut être abrutie par ce redoutable outil. Honnêtement, je n’attendais pas grand-chose de ce film et je dois bien avouer que j’ai été très agréablement surpris. Il y a beaucoup de bon points: une réalisation sans génie mais solide, de la créativité, de la recherche dans le scénario, un bon rythme et un bon jeu d’acteurs (mention spéciale à Elliott Gould). Mais comme beaucoup de ceux qui ont posté des critiques, la fin me laisse un arrière gout amer car arrivant comme un cheveu sur la soupe et pas crédible. Une bonne découverte tout de même !
3,5
Publiée le 18 avril 2015
Aujourd’hui, Peter Hyams est un vétéran d’Hollywood qui ne tourne plus guère, son cinéma essentiellement basé sur l’action dans le domaine du policier et de la science fiction n’étant plus en phase avec les demandes actuelles du public. Pourtant à la fin des seventies avec trois films franchement réussis (« Capricorne One », « Outland, loin de la terre », « La nuit des juges ») il avait fait naître de réels espoirs . La suite n’a malheureusement pas été à la hauteur des promesses . « Capricorne One » s’inscrit dans la lignée prestigieuse des films paranoïaques sortis quelques années auparavant regroupés autour d’un trio magique « A cause d’un assassinat » (Alan J Pakula,1974), « Conversation secrète » (Francis Ford Coppola, 1974) et « Les trois jours du condor » (Sydney Pollack,1975). La théorie du complot est vieille comme le monde mais elle a été fortement réactivée aux Etats-Unis après l’assassinat de J F Kennedy en 1963. L’alunissage des astronautes de la NASA en 1969 a très vite été sujet à caution pour une certaine frange de la population, certaine qu’il était possible de manipuler les images du direct. Régulièrement la manipulation des masses par les élites est évoquée à propos d’évènements, le plus souvent dramatiques défrayant la chronique, le dernier en date le plus frappant étant les attentats du 11 septembre 2001. Peter Hyams cinéaste affilié à CBS couvrait pour la chaîne les entraînements des astronautes en vue de la mission d’Appolo XI . Lui-même adepte des thèses révisionnistes, a l’idée du scénario qu’il propose aux studios réticents à démythifier l’exploit du héros national Neil Armstrong alors que l’Amérique est encore traumatisée par le scandale du Watergate. Il lui faudra se tourner vers Lew Grade, directeur d’ITT Production une société anglaise spécialisée dans le domaine de la science-fiction pour que le projet se concrétise. Bizarrement, Hyams aura le concours de la NASA qui est pourtant rudement mise en cause dans le film où elle est présentée comme capable de sacrifier cyniquement ses astronautes. Le sujet a été transposé sur une mission improbable sur mars, la NASA pensant sans doute qu'autrement la charge semblerait trop forte aux spectateurs. Avec un casting efficace allant d’Elliot Gould à Hal Holbrook, Hyams peut lui aussi livrer son thriller paranoïaque qui s’il n’a pas la force des trois pièces maîtresses citées plus haut est tout de même de très bonne facture. La fin optimiste et emphatique avec son ralenti un peu trop démonstratif peut être vue comme un manque de courage de la part du réalisateur mais il faut lui reconnaître le mérite de s’attaquer à une institution sacrée avec la NASA, chargée de délivrer du rêve alors que Pakula, Pollack et Coppola s’en prenaient à la politique et aux services de contre-espionnage à la réputation beaucoup plus controversée. La poursuite finale en plein désert est haletante entrecoupée par la prestation débonnaire et rafraîchissante de Telly Savalas (Kojack) et l’enquête est menée avec le flegme habituel déployée par Elliot Gould affublé de la toujours intrigante Karen Black. A noter aussi la présence dans le trio d’astronautes de O J Simpson la star du football américain accusé de meurtre en 1994. En son temps le film avait fait un tabac au box-office, depuis comme son réalisateur, il est un peu oublié. Il mérite assurément d’être redécouvert.
3,5
Publiée le 23 octobre 2013
Typiquement l’exemple du réalisateur dont la filmographie n’a fait que décliner tout au long de sa carrière, Peter Hyams nous a offert, à ses débuts, en 1977, cette œuvre remarquable qui réussit à condenser la paranoïa complotiste et la perte de confiance envers les institutions que connurent les américains suite au scandale du Watergate. C’est ici la NASA qui apparait comme un objet propagandiste qui falsifie ses images dans des buts financières et politiques, et à travers cette opération de fausse exploration de la planète Mars c’est évidemment la théorie voulant que le premier pas de l’Homme sur la lune ne serait qu’un mensonge qui est indirectement mise en avant. Pour ce qui est de la fin, que beaucoup juge de happy-end niaiseux, elle possède pourtant une part de cynisme assez mordant. Les acteurs sont tous très bons (aussi bien le trio d’interprètes des astronautes qu’Eliott Gould) et la mise en scène est habile même si elle a assez mal vieilli et pourrait mériter un remake plus contemporain, tant son propos reste d'actualité.
3,5
Publiée le 7 octobre 2013
pas mal mal gré une première partie mollassonne l histoire de complot paranoïaque poussé assez loin.
3,0
Publiée le 14 septembre 2013
Un bon suspense sur fond de conquête spatiale et de conspiration politique, servit par un casting 4 étoiles...Mais en partie gâché par un final au ralentit qui frise le ridicule, bizarre ?
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 10 juin 2013
C'est le seul film qui traite d'un tel sujet et de manière trés efficace , beaucoup de scénes du film sont trés réussies nottament grâce à de bons montages parallèles , ce n'est absolument pas question d'être partisan du fait que l'homme n'ait pas marché sur la lune mais simplement un film qui traite d'une conspiration fictive pour nous offrir un thriller assez jouissif.
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