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rocky6
29 abonnés
1 712 critiques
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4,5
Publiée le 18 mars 2024
Une brillante adaptation du roman de Simenon. Servi par un Jean Gabin parfait dans le rôle du commissaire, le film déroule son intrigue en s'appuyant sur les excellents dialogues de Michel Audiard. C'est un film fidèle à l'esprit des romans, c'est du policier psychologique qui met en évidence les vilains défauts humains : jalousie, convoitise, lâcheté.... Gabin donne une belle épaisseur au personnage(à mes yeux il reste le meilleur interprète de Maigret, un petit cran au dessus de Bruno Crémer). Il est très bien entouré : Michel Auclair, Paul Frankeur, Robert Hirsch,... Bref un excellent film policier qu'on a plaisir à voir ou revoir.
Maigret enquête sur ses terres natales où l'a convié une vieille amie inquiète d'une lettre anonyme lui annonçant sa mort prochaine. De fait, la comtesse de Saint-Fiacre trépasse peu après. Jean Gabin incarne le fameux commissaire avec une relative sobriété et sa composition est somme toute honorable. Il est au coeur d'une intrigue provinciale modeste et peu spectaculaire spoiler: -jusqu'au dénouement, théatral, où Maigret convoque, comme chez Agatha Christie, l'ensemble des suspects- à travers laquelle Simenon s'applique à décrire l'entourage peu reluisant de la défunte. Son fils, dépensier et endetté (Michel Auclair, cynique), son secrétaire très particulier (Robert Hirsch, fébrile), son médecin de famille négligent (Paul Frankeur) font de possibles assassins, encore que, comme souvent dans ce type d'énigmes policières, les plus suspects ne font pas forcément les bons coupables. A cet égard, on ne sera guère surpris par la révélation finale. Quant à la nature de l'intrigue, elle ne porte pas à une action ou à un suspens haletants. Et ce d'autant moins que la réalisation de Delannoy parait épouser le rythme de la vie provinciale, de telle façon que le sujet manque d'intensité dramatique. Les personnages généralement complexes de Simenon confinent parfois, du fait de l'adaptation de Delannoy, au stéréotype. En revanche, ils témoignent d'une France d'autrefois qui ne manque pas de charme.
Un polar noir provincial assez ronronnant mais qui décolle dans une dernière partie "conviviale" à la Hercule Poirot, avec le coup de gueule mémorable de Gabin. 2,75
Excellente adaptation du roman de Simenon. Les portraits des notables et autres provinciaux sont comme toujours chez l’écrivain, admirablement brossés. Tous les acteurs sont parfaits. Y compris les seconds rôles comme « Marie Tatin ».
L'enigme de Simenon est capillotractée et le coup de théâtre final un peu gros, mais l'ambiance provinciale de 1959 est bien rendue et Gabin est certainement la meilleure incarnation de Maigret. Alors on regarde avec plaisir.
Encore un excellent Maigret, avec un Gabin qui semble est une réincarnation du personnage créé par Simenon. Un beau noir et blanc dans une ville de province d'une époque révolue. A voir rien que pour decouvrir ce qu'étaient les années 50 en France, 10 ans après la fin de la guerre. C'est une enquête qui sort un peu de l'ordinaire, car façon Agatha Christie/Hercule Poirot. En effet tous les protagonistes se retrouvent dans un même lieu et tous peuvent être coupables.
On nous rabâche les oreilles sans arrêt avec les énigmes des films et séries d'Agatha Christie, certes c'est excellent et je m'en régale, sauf que ce n'est pas la seule à nous faire gamberger et savoir qui est où qui sont les criminels, ce Maigret n'a absolument rien à envier à la célèbre écrivaine!! il manque peut être une miss Marple ou un hercule Poirot, mais Jean Gabin peut les remplacer sans aucun complexe! la différence est peut être et certainement dans le marketing, les Anglo-saxons savent mettre en avant leurs créations, nous ça nous passe peut être au dessus de la tête. Moi j'ai adoré cette énigme qui surprend jusqu'à la fin, c'est ça un vrai film policier! idem pour Maigret tend un piège et Maigret voit rouge. Dans l'Affaire Saint Fiacre le fin est poignante et extrêmement émouvante. Bravo à Mr Simenon à Jean Gabin et au réalisateur. Un 5 étoiles largement mérité!
« Vous deviez sûrement dire de saintes paroles mais en tapant du pied. Notez qu’il n’y a pas de mal à ça, on peut avoir l’esprit chrétien et le mollet nerveux.
« Maigret tend un piège » avait plutôt bien marché, c’est l’occasion pour Jean Delannoy de remettre le couvert avec ce plus intimiste « Affaire Saint-Fiacre », adaptation d’un roman qui était surtout pour Simenon l’occasion d’observer la bourgeoisie de province et la petite noblesse à travers sa loupe sans concession. Jean Gabin reprend le rôle de Maigret pour la seconde fois, toujours dans des dialogues de Michel Audiard.
Ce Maigret-ci, dans un retour sur les terres de son enfance, offre un autre visage que le « patron » austère et désabusé de la PJ parisienne. Quelques petites touches de gaminerie viennent même agrémenter ses interventions, en décalage avec la stature du personnage. Gabin campe le rôle à la perfection. Pour lui donner la réplique, retenons surtout un Robert Hirsch plus connu au théâtre mais très juste dans le rôle du secrétaire paranoïaque et un Michel Auclair parfait en comte dandy et cynique, un Paul Frankeur un peu stéréotypé en médecin de campagne susceptible et un Michel Vitold, lui aussi grand homme de théâtre, en curé triste.
Tout comme dans « Maigret tend un piège », où la confrontation finale à la façon d’une garde à vue relevait de la scène d’anthologie, on assiste ici à un huis-clos dans le huis-clos, autour d’un repas réunissant tous les suspects. La réalisation d’ensemble, d’ailleurs, sans être exceptionnelle, est assez bien rythmée malgré l’absence totale d’action mais surtout grâce aux dialogues et à la façon, très immersive, qu’a Delannoy de faire mener l’enquête à Maigret.
Un puzzle palpitant, moins sombre que le roman pourtant excellent.
Un an après "Maigret tend un piège" sortit en 1958, le réalisateur Jean Delannoy retrouve Jean Gabin pour un savoureux polar adapté d'un roman de Georges Simenon, "Maigret et l'affaire Saint-Fiacre". Le précédent film était dans des décors plus urbains, cette fois, c'est un village de l'enfance du commissaire Maigret, plus campagnarde ou l'homme malin fut sa pipe légendaire enquète, d'abord un suicide du père, puis le meurtre de la fille de la dynastie Saint-Fiacre, avec plusieurs éléments, indices, comportements, suspects jusqu'au dénouement final palpitante. Ici, pas de violence montré à l'écran, tout est construit dans l'enquète avec de très bons dialogues écrit par Michel Audiard et un scénario bien structuré. Jean Gabin est une fois de plus remarquable dans la peau de Maigret et peut ètre le meilleur interprète de la saga cinématographique. Les comédiens qui l'entourent sont excellents. La mise en scène arrive a mettre l'atmosphère captivante qui devient efficace à l'écran. Je le conseille.
Deuxième des trois "Maigret" avec Gabin. A nouveau réalisé par Jean Delannoy, ce deuxième opus (les trois films sont indépendants, je précise, aucun n'est la suite de l'autre) est mon préféré, l'a toujours été, ne serait-ce que parce que ce fut le premier que j'aie vu, des trois, et parce que, de mémoire, le roman initial de Simenon fut le premier que j'aie lu de cet auteur (ou alors ce fut "Le Chien Jaune" ? Ah, j'ai un doute... mais on s'en cogne, en même temps). Maigret de retour dans le village de son enfance, dans l'Allier (village fictif, je précise), car la châtelaine locale, qu'il connaît bien (son père - à Maigret - fut régisseur du domaine autrefois) reçoit des menaces de mort. L'intrigue est excellente, les acteurs aussi, à commencer par Gabin qui, apparemment, ne voulait pas faire le film, ne voulant pas se faire "emprisonner" dans un personnage, ne voulant pas faire une série de films. Il se fera cependant convaincre, et ceux qui l'ont convaincu pouvaient se féliciter, car ce deuxième film est sans doute le meilleur des trois. En tout cas mon préféré, ça c'est clair. Czr si on y réfléchit bien, le niveau, ici, est en fait exactement le même que pour l'exceptionnel "Maigret Tend Un Piège", ce qui en fait, encore une fois, un classique absolu du polar français de son époque. Indispensable.
Bonjour Très bon film où le scénario et le réalisateur réussissent à transformer un patelin sans doute très plat et ennuyeux comme beaucoup en France à la campagne à cette époque, en un ensemble de micro univers tournant les uns autour des autres. La musique, dont peu de critiques font part, est pour moi un des élément qui permet de nous arracher à cette lourdeur inhérente à ces villages. C'est une musique de type expérimentale mais qui se soumet au film et non l'inverse. Elle est envoutante et règle l’ambiance générale sans toutefois être importune ni omniprésente.
Les scènes simples et subtiles mais toujours lisibles, les acteurs, Gabin et autres parfaitement dans le ton, une photographie à la hauteur, une réalisation millimétrée, très travaillée mais très humaine. La caméra toujours parfaitement placée pour augmenter le propos des acteurs. Camera aussi bien vive que sachant s'attarder. Un final étourdissant de maestria, de jeu d'acteur, de réalisation. Commençant doucement puis allant crescendo pour finir en une explosion non retenue mais parfaitement canalisée par le réalisateur. Je ne me lasse pas de le regarder. A mon avis une très grande leçon de cinéma coté réalisation, acteur, musique, dialogues, scénario qui, bien que léger vu le roman, est bien travaillé, pour moi un sans faute et un très très bon moment.
Et je dirais très fidèle dans l'ambiance et les personnages au Simenon de l'avant deuxième guerre mondiale. Le roman a été écrit en 1932. Or Simenon déclare avant guerre, que le progrès automobile et technique le dégoute. " Sale et sentant mauvais ". Le Simenon d'après guerre ne sera plus du tout le même, complétement désabusé par ce " progrès " inarrêtable et qui, après les destructions de la guerre , achève ce monde d'avant guerre qu'il aimait tant.
Le commissaire Maigret se rend dans son village de naissance, où l'épouse de celui qui fut l'employeur de son père, le Comte de Saint Fiacre, à reçu une lettre la menaçant de mort. Maigret qui l'a bien connue étant jeune, fait le voyage de Paris afin de la rassurer. Malheureusement, il ne peut empêcher son décès. Il décide alors de rester sur place et de mener l'enquête. Seconde collaboration de Jean Delannoy et de Gabin dans l'adaptation d'un roman de Simenon, le film est porté par une distribution remarquable ou tous les acteurs sont formidables. Par contre, il faut bien reconnaître que Delannoy est un réalisateur d'un académisme qui ici touche presque à la froideur. Truffaut et les jeunes turcs de la nouvelle vague en faisaient d'ailleurs une des cibles de leurs critiques. Si l'on est équitable à son endroit, il ne mérite ni trop d'honneurs ( il obtint une palme d'or à Cannes avec "la symphonie pastorale ", le lion d'or à Venise pour " Dieu a besoin des hommes " et le grand prix du cinéma français en 61 pour " la princesse de cleves".) ni un excès d'indignité. Sa collaboration avec Cocteau dans "l'éternel retour" est ainsi vraiment à la hauteur. Ici, les scènes qui se déroulent dans le château ne sont pas les plus réussies et, selon moi, manquent de respiration. Enfin la résolution de l'énigme est exposée trop rapidement et de façon plutôt embrouillée. C'est quand même dommage. Pas sans défaut, c'est néanmoins un film agréable à suivre, empreint d'un certain charme, mais peu inventif en terme de mise en scène. A titre personnel, la scène d'importance secondaire dans le déroulement de l'action, où Gabin rend visite à la commerçante qui tient le café-alimentation, en lui redisant ce qu'il lui demandait lorsqu'il était enfant, afin qu'elle le reconnaisse, est particulièrement émouvante et très réussie.
Si « Maigret tend un piège » réalisé en 1958 par Jean Delannoy avec Jean Gabin dans le rôle-titre avait été un succès, les deux hommes ne voulaient semble-t-il, pas remettre le couvert. Ce serait l’insistance des producteurs qui aurait eu raison de leur réticence. Il eût été dommage que « Maigret et l’affaire Saint-Fiacre » ne voit pas le jour, tellement Gabin semble avoir encore mieux endossé le lourd pardessus du célèbre commissaire né de l’imagination de Georges Simenon. Le scénario concocté par Jean Delannoy avec l’aide de Rodolphe-Maurice Arlaud et dialogué par Michel Audiard est en effet parfaitement construit pour permettre au grand acteur de donner toute son épaisseur au commissaire revenant sur les lieux de son enfance afin de venir en aide à la Comtesse Saint-Fiacre (Valentine Tessier) dont il était secrètement amoureux alors que son père était le régisseur de son domaine. La scène d’introduction magnifique entre Jean Gabin et Valentine Tessier donne le parfum de nostalgie que va diffuser tout le reste du métrage qui fera aussi la part belle à une enquête décrivant le monde étriqué qui entourait une châtelaine devenue la proie de tout un aréopage de profiteurs prêts à la dépecer de ses biens. Jules Maigret est forcément très impliqué dans cette enquête qui le ramène à ses rêves d’enfance. Autour de l’acteur complètement investi dans un rôle qui lui va comme un gant, gravitent des acteurs jouant parfaitement leur partition. Michel Auclair, trop souvent sous-estimé et injustement oublié, campe un fils indigne que l’acteur parvient à ne pas rendre complètement détestable en le parant d’un panache flamboyant teinté d’une détresse enfouie dans un regard parfois embrumé. Robert Hirsch, Michel Vitold, Camille Guérini, Serge Rousseau et l’incontournable Paul Frankeur sont autant de vautours tournoyant au-dessus d’un château en décrépitude. On appréciera aussi la courte mais très réjouissante prestation de Micheline Luccioni qui permet à Gabin de se rappeler le séducteur qu’il était avant-guerre. La fin qui rappelle les conclusions d’enquêtes du non moins célèbre Hercule Poirot si elle peut sembler incongrue et un peu trop emphatique ne gâche en rien un film à déguster sans modération.
"Maigret et l'Affaire Saint-Fiacre", film franco-italien adapté du roman "L'Affaire Saint-Fiacre" de Georges Simenon et réalisé par Jean Delannoy en 1959. Avec Jean Gabin dans le rôle de Maigret. Dans l'affaire St Fiacre Simenon revient, à travers son personnage, dans une région qu'il connait bien, celles des environs de Moulins (Allier) et de Paray-le-Frésil. L'action s'y passe, bien que la plupart des prises de vue soient faites en région Parisienne. Histoire de meurtre dans la petite ancienne aristocratie rurale endettée. Une enquête où Maigret reviens sur les lieux de son enfance. Un Maigret façon Gabin, le personnage lui-va bien. Un bon noir et blanc. Un bon Maigret.
Maigret incarné par Gabin, l’ambiance provinciale des années 50, des acteurs avec de la gouaille et les bons mots d’Audiard. Voilà en résumé ce que propose le film qui vaut plus pour le décorum, son ambiance et sa galerie de personnage que pour son enquête policière. Le film a lui aussi un côté un peu vieillot, un peu pépère qui fait qu’il n’est pas transcendant mais qu’il reste assez plaisant.