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chrischambers86
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3,5
Publiée le 6 juillet 2016
ça ne va pas être de la tarte pour Jean Gabin dans cette bonne adaptation du roman de Georges Simenon! Tout contribue ici à crèer une atmosphère que Jean Delannoy parvient à s'emparer dans une intrigue très proche du roman! La comtesse de Saint-Fiacre meurt mystèrieusement quelques jours après avoir reçu une lettre anonyme! Le commissaire Maigret soupçonne l'entourage de l'aristocrate dans une intrigue bien ficelèe! Gabin aimait travailler avec une èquipe (c'est son deuxième Maigret avec Delannoy) où, de film en film, il retrouvait les mêmes visages (son ami Paul Frankeur), les mêmes habitudes, le même confort, s'il est possible d'employer ce mot! Un Maigret bien fait, èvitant les effets faciles, avec une interprètation vibrante des seconds rôles dont l'excellent Robert Hirsch qui fait une crèation tout personnelle de son personnage! Les amateurs de Simenon devraient y trouver leur compte...
Gabin-Maigret dans une enquête classique de Simenon. On prend plaisir à suivre le grand acteur dans le rôle du grand flic. Les dialogues sont efficaces, les acteurs sont justes.
Agile et intelligente, la caméra de Delannoy glisse superbement pour nous offrir un polar d'une grande finesse et bourré de trouvailles ingénieuses. Le réalisateur nous offre des travellings ébouriffants, des plans angoissants et une belle ambiance. Gabin fait le job et incarne un Maigret inoubliable.
Maigret revient dans son village d'enfance et enquête sur la mystérieuse mort d'une comtesse. Cette "Affaire Saint-Fiacre" est menée de manière très conventionnelle et (trop ?) posée, presque plus proche du drame que du policier. Mais elle se regarde sans déplaisir, grâce à quelques seconds rôles réussis, Jean Gabin assénant des dialogues signés Audiard, et une réalisation très correcte.
Excellent policier avec un très très grand Jean Gabin entouré par de très très bons seconds rôles,un très bon film,devant lequel on passe un moment poignant et bon. Je mettrais à ce film un 18,5/20.
Suite de l’excellent "Maigret tend un piège", ce nouvelle opus est inspiré d’un des romans les plus connus de Georges Simenon et voit le célèbre commissaire retourner dans les terres de son enfance. Le réalisateur Jean Delanoy a ainsi remplacé l’ambiance délicieusement gothique des rues du Marais par une douce odeur de nostalgie campagnarde dans une famille bourgeoise française que n’aurait pas renier Claude Chabrol. Le film perd certes en efficacité mais le personnage de Maigret gagne incontestablement en profondeur. A ce titre, on aura rarement vu Jean Gabin aussi tourmenté et surtout aussi émouvant à l’écran, son personnage laissant apparaître des failles auquel l’acteur ne nous a pas habitué (la main levée vers le fils Saint Fiacre qui vient de manquer de respect à sa défunte mère résume à elle seule cet état d’esprit). Comme toujours, l’interprétation du monstre sacré est éblouissante, tout comme les prestations des différents 2nds rôles parmi lesquelles on retiendra le détestable Michel Auclair en fils indigne, le génial Robert Hirsch en secrétaire tourmenté et l’impayable Jacques Marin en majordome. Bien qu’elle puisse parfois donner l’impression de traîner un peu en longueur, l’enquête n’en reste pas moins intéressante et l’identité du coupable, révélée lors d’une séquence finale d’anthologie, est plutôt étonnante. Il faut dire que les baisses de rythme sont largement compensées par les fantastiques dialogues de l’irremplaçable Michel Audiard ("Je sais que la bière fait grossir et que je devrais y renoncer. Mais j'ai préféré renoncer à la coquetterie"…). "Maigret et l’affaire Saint Fiacre" reste malgré tout très légèrement inférieur à son prédécesseur mais confirme que le commissaire vaut bien mieux que son statut de héros préférés des pensionnaires de maison de retraite et autres amateurs de sieste.
Un grand Maigret au rytme maigretien... Quel plaisir. Jean Gabin parfait, Delannoy assure en ne tombant dans aucun piège. Un vrai policier où jusqu'à la dernière minute, le mystère reste entier. Bref un bon film, plaisant, aux dialogues savoureux, aux prestations d'acteurs inégalées et au scénario où on ne cherche pas seulement qui est le coupable mais aussi comment Gabin va le trouver. Bref un must même si un peu inférieur au "Maigret tend un piège".
Film policier français de bonne tenue, Maigret et l'affaire Saint Fiacre possède une bonne mise en scène, une photographie en noir et blanc particulièrement réussie et un Jean Gabin vraiment excellent dans le rôle du commissaire Maigret. Un film bien sympathique avec une histoire bien plaisante et que je vous conseille vraiment de découvrir. 14/20
Un grande histoire avec de grands acteurs. L'histoire est originale et passionnante. Gabin donne une vigueur et une force à son personnage ce qui le rend encore plus crédible aujourd'hui. Bref un immense acteur qui donne toute la pleine mesure de son talent. Le dénouement est grandiose et la surprise est de taille. Quant aux autres acteurs, ils ne sont pas en reste non plus. Michel Auclair est formidable en comte trainant sa déchéance ; Paul Frankeur est merveilleux en médecin du village ; bref tous les acteurs rendent une copie impeccable. Au final, ce film est tout aussi indispensable aux fans de Gabin qu'à ceux du personnage Maigret. Toutes les autres versions de Maigret (J.Richard ou Cremer) donnent de l'ampleur à celle-ci, tant "cette affaire saint fiacre" à la sauce "gabin" excelle. Dommage qu'il n'y ait eu que 3 gabin/maigret !
Une atmosphère dense, lourde, noire pour un film passionnant ou Jean Gabin, magistral en Maigret, fait face aux veuleries, mensonges et vanités locales. Face à lui, Michel Auclair et Robert Hirsch lui tiennent la dragée haute.Un dénouement prenant pour un grand spectacle avec une arme du crime originale et étonnante.
La baronne St Fiacre, cardiaque, meurt pendant une cérémonie religieuse, après avoir reçu des menaces. Maigret enquête dans le château où il a passé son enfance. Simenon s’attachait surtout à créer une ambiance, à travers des personnages typés. Le roman dont est tiré le film s’inscrit encore davantage dans cette tradition, puisqu’y sont mêlés des souvenirs du commissaire. Delannoy transpose l’action des années trente à l’année du tournage, mais cette époque étant devenue lointaine également, cela est neutre. Le film réussit à recréer l’ambiance nécessaire grâce au décor du château, à la véracité des comédiens, à l’enchaînement et au choix des scènes. Le suspens est habilement mené jusqu’à la séquence finale. Mais cette production reste boiteuse : d’un côté une étude de mœurs nostalgique, de l’autre la tentation de la comédie gouailleuse, sous l’influence : - d’un Gabin qui campe souvent un Maigret crédible, mais se laisse aller parfois à un cabotinage hors de propos. - des dialogues d’un Audiard qui ne peut s’empêcher de faire de bons mots (non seulement vous connaissez la peinture, mais vous connaissez aussi la musique), bons mots qui détonnent par rapport au climat général. La scène finale, modifiée inutilement, est beaucoup plus faible que dans le livre, car braillarde et confuse. La dernière image revient à une tonalité que le film n’aurait jamais du quitter.
Adaptation d'un des romans de Simenon, "Maigret et l'affaire Saint-Fiacre" s'avère être au final un polar d'un intérêt moyen. En effet, même si l'ensemble se laisse regarder sans déplaisir, on sent quand même le polar bien pépère, sans grande réflexion ou imagination, ou Gabin se contente de traverser les villes en cherchant des indices par-ci par-là, et cela sans grand enthousisame. Reste alors quelques répliques particulièrement tranchantes signées Audiard, et quelques seconds rôles assez inspirés (Michel Auclair et Robert Hirsch en tête.) Bref, pas déplaisant mais rien d'indispensable pour autant, surtout que Gabin fait vraiment du Gabin 100%. Moyen.