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chrischambers86
13 955 abonnés
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4,5
Publiée le 5 avril 2020
Un canal...une ècluse...une ferme...un bagnard sèduisant et troublant...une veuve possessive et vulnèrable! Le dècor est plantè! Premier grand face-à-face entre les deux monstres sacrès du cinèma français que sont Alain Delon et Simone Signoret! C'est peut-être dans ce film d'après Simenon que Delon livre une de ses plus belles crèations! C'est sans doute pour cette raison qu'il n'a jamais ètè aussi à l'aise dans la peau d'un personnage! Delon et Jean Lavigne ne font qu'une même et seule personne! Tout comme, deux ans plus tard, dans "Les granges brûlèes" de Chapot, il interprètera un juge d'instruction qui lui ressemble comme un frère-jumeau avec ses silences et ses non-dits! Est-il utile de prèciser que Signoret est admirable d'un bout à l'autre en « veuve Couderc » avec sa dèmarche de paysanne vieillissante ? Un drame psychologique de très grande tenue avec Ottavia Piccolo en jeune et jolie voisine, Jean Tissier en vieux Couderc dans son avant dernier rôle après une carrière formidablement bien remplie et la magnifique musique de Philippe Sarde qui nous bouleverse...
"La Veuve Couderc" est l'histoire d'une rencontre entre Jean (Alain Delon), un évadé de prison qui a purgé une peine de cinq ans pour meurtre, et la veuve Couderc (Simone Signoret), une vieille paysanne qui va l'accueillir chez elle. Ils vont vivre une histoire d'amour jusqu'à ce que Félicie (Ottavia Piccolo), la jolie voisine, n'arrive et ne bouleverse leur quotidien... Ce long-métrage de Pierre Granier-Deferre est de bonne facture. Ce n’est pas le film le plus connu dans lequel joue Delon, mais je l’ai trouvé très bon dedans. Une nouvelle fois, le personnage qu’il interprète n’a pas beaucoup de dialogues, mais il parvient à transmettre beaucoup d'émotion par le regard. Ce film marque sa première collaboration avec la géniale Simone Signoret, qui interprète parfaitement cette femme usée par la vie et dévorée par la jalousie. Ottavia Piccola complète le trio et apporte tout son charme et sa fraîcheur. Quant à l’histoire en elle-même, elle met un peu de temps à démarrer et est assez banale, mais le thème du ménage à trois est plutôt réussi. "La Veuve Couderc" est donc un bon film, avec deux géants du cinéma français et même du cinéma tout court !
Le très inégal Granier-Deferre s'est ici surpassée dans cette adaptation d'un roman de Simenon. C'est un film lent au scénario assez simple, mais on ne s'y ennuie jamais. Et cela pour au moins trois raisons, une reconstitution d'époque dont le soin apporté aux détails force le respect, une photographie fabuleuse mettant en valeur la beauté de la campagne bourguignonne, et surtout un jeu d'acteurs extraordinaire dominé en tous points par une Simone Signoret habitée par son rôle. Delon quand à lui fait du Delon, mais il le fait bien (ce n'est pas vraiment le genre à cabotiner) Et dans les seconds rôles on retrouve Jean Tissier, cet immense acteur et la surprenante Ottavia Piccolo. Le récit est celui d'un triangle amoureux dans un climat de haine comme souvent dans ce microcosme que sont nos campagnes, mais qui en plus est ici le reflet de haines bien plus graves avec un antisémitisme abject. La narration est subtile trouvant le moyen de nous présenter en entrée de film, le contexte politique et le contexte familial S'il fallait reprocher quelque chose au film ce serait juste la traque finale assez peu réaliste, mais qu'importe nous tenons là un grand film réalisé avec infiniment de conscience professionnelle.
Première rencontre filmographique entre Simone Signoret et Alain Delon pour un film dramatique très réussi inspiré d'un roman de Georges Simenon. Alain Delon incarne un évadé du bagne qui va se réfugier chez la veuve Couderc (vous l'avez deviné elle est interprétée par la remarquable Simone Signoret), il va l'aider dans les travaux de la ferme mais aussi à affronter sa belle-famille qui désire récupérer la ferme de son mari. C'est un film au ton sobre bénéficiant d'une très belle interprétation, la fin est assez triste mais vu le déroulement de l'histoire, elle semble logique. Simone Signoret et Alain Delon seront réunis une seconde dans un autre très bon film Les Granges Brûlées.
Une belle réalisation , un classique du cinéma français de cette époque. L'affrontement de deux monstres sacrés.le thème a un peu vieillit et le classicisme de la mise en scène pèse un peu. Mais le film reste un "must" d'une certaine époque.
Une très belle histoire d'amour entre deux êtres que rien ne prédestinait à se rencontrer et une peinture édifiante de la vie dans les campagnes françaises au milieu des années 30. Le duo Signoret-Delon fonctionne à merveille. Un classique du cinéma français des années 70 que l'on revoit avec une certaine nostalgie.
"La veuve Couderc" est l'adaptation cinématographique du roman éponyme de Georges Simenon. Pierre Granier-Deferre n'en est pas à sa première incursion dans l'univers de l'écrivain puisqu'il avait déjà réalisé juste avant l'excellentissime "Le Chat" avec Jean Gabin et Simone Signoret. Dans "La veuve Couderc", Gabin laisse sa place à Alain Delon pour donner la réplique à Signoret. Si "Le chat" brillait par son atmosphère oppressante et la qualité de ses dialogues, on ne peut pas endire autant de "La veuve Couderc". Avec son scénario plat et une réalisation fade, ce long métrage ne convainc qu'à moitié et il faut attendre la fin pour que l'émotion se fasse enfin sentir. Un bon point pour les décors ruraux et les acteurs. Moyen.
C’est du cinéma français à l’ancienne, assez académique mais qui garde encore une force aujourd’hui. Bien sûr la part belle revient aux acteurs, Alain Delon est pas mal (et ce n’est pas si souvent que je le trouve bon) et surtout il y a Simone Signoret, vraiment immense, qui dégage une puissance et en même temps une lassitude extraordinaire, dans les seconds rôles il y a un surprenant Bobby Lapointe en beau frère falot. Les deux personnages principaux incarne une soif de vivre très forte le tout avec une pudeur de personnes traquées et constamment jugées. Dommage en revanche que le final soit loupé à mon sens, cela laisse une mauvaise dernière impression alors que c’était très bien jusque là.
Il n'a sans doute pas le nom le plus connu du cinéma français, mais si on se penche un peu sur sa filmographie et sur les acteurs avec qui il a travaillé, Pierre Granier-Deferre n'a pas à rougir. Il peut en effet être considéré comme une valeur sûre (très sûre même) de notre cinéma. Nouvel exemple ici avec ce drame de qualité, porté par de très grands comédiens.
Un film encore de bonne facture ou Delon et Signoret tiennent admirablement bien le pavé, bien suppléer par la superbe Ottavia Piccolo. Un bon film bien de chez nous comme on savait les faire.
J'avais lu dans ma jeunesse le livre "La veuve Coudert", écrit par Georges Simenon, auquel on doit la série des enquetes du commissaire Maigret ou "L'ainé des Ferchaux". Je découvres l'adaptation cinématographique de Pierre Granier Deferre, réalisé en 1971 depuis peu et je dois dire que le film est fidèle au roman avec le charme que nous apportes l'univers paysanne dans les années 30 avec beauté et cruauté. Une veuve nommé madame Couderc héberge une personne étrangère débarquant dans le village et lui propose de l'aider à la ferme quelques temps pour gagner de l'argent. La veuve Couderc ne s'entend guère avec son voisinage et cela s'aggrave sur l'interrogation que se pose tout le village sur ce jeune homme arriviste qui s'amourache avec une jeune mère célibataire du coin.... Un film ou l'on ne peut rester insensible à l'histoire. Une réalisation un peu "vieillote", mais on se laisse séduire par l'interprétation de deux acteurs principaux, la grande actrice et grande dame qu'etait Simone Signoret et la fougue de la jeunesse d'une carrière en pleine effervescence d'Alain Delon. Un film à voir.
L’histoire d’un vagabond, embauché dans une ferme de village comme ouvrier agricole par une veuve. Son passé sera dévoilé peu à peu, et il deviendra l’enjeu d’une rivalité entre la veuve et une famille dont la haine recuite se double de cupidité. Adapter Simenon est moins aisé qu’il n’y paraît, car l’écrivain vaut plus par la manière dont il raconte que par le contenu de l’histoire. Pierre Granier-Deferre prend son temps pour camper le décor de ce village de Bourgogne organisé autour d’un canal, et pour montrer les mœurs étranges de ses habitants. De ce fait, il néglige quelque peu les personnages principaux dans cette première partie, et l’évolution de leurs rapports nous apparaît soudain, d’une manière un peu incongrue. Le film se centre alors sur leur relation, avant que n’apparaisse le thème de la chasse à l’homme, objet lui-même d’un assez long développement. L’ensemble manque donc de cohérence, et le réalisateur n’a pas su choisir entre la description bucolique d’un village de campagne, l’étude psychologique de deux personnages, et une traque policière. Le climat en souffre. Belle mise en valeur de comédiens à la hauteur de leur réputation ; rôles secondaires bien typés et attractifs ; jolies photos de péniches, de pont basculant et de campagnes verdoyantes.