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Un visiteur
4,0
Publiée le 12 mai 2009
Pierre Granier Deferre dépeint avec toujours autant de sensibilité et de finesse ses personnages. Cette histoire d'amour entre deux parias de la société est belle sans pour autant être assez approfondie selon moi. La mort de Jean est mémorable car elle résonne comme un cri d'amour à la veuve et à la vie.
D’après le roman éponyme de Georges Simenon, avec une mise en scène précise et de grands acteurs au top, un drame de la jalousie-rancune-haine ordinaire dans une période qui s’y prête, avec la montée du fascisme et de l’antisémitisme. Autre élément essentiel du film, l’écluse et le pont de Cheuge (Côte d’Or), personnage à part entière qui laisse entrevoir une lueur de modernisme avec loisirs et imminence des congés payés, en totale opposition avec ceux du film. Passionnant.
L'un des très bon films francais des années 70. S'appuyant sur deux acteurs mythiques du cinéma francais (Alain Delon et Simone Signoret, tous deux remarquables), Pierre Graanier signe un beau mélodrame à la francaise, classique peut être, mais très bien construit, avec des seconds rôles tous impeccables. De plusq, l'émotion surgit parfois, ce qui est bien sur capital dans ce genre de film. Un vrai bon film.
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4,0
Publiée le 2 juin 2021
La veuve Couderc est une adaptation de Simenon. Le film est remarquable pour la performance des acteurs principaux Alain Delon et Simone Signoret pour les images d'une France qui semble aujourd'hui perdue, pour la force du message et pour les tranches de silence. C'est un beau film un splendide duel artistique entre Simone Signoret et Alain Delon qui est amer, froid, fragile et délicat. C'est la démonstration d'un grand talent et d'une sage découverte des nuances de l'histoire. Un jeune homme une veuve d'âge mûr et quelques jours. C'est une histoire d'amour sous une forme différente pas seulement comme une histoire interdite mais comme l'image d'un changement fondamental. Un des films qui peut séduire le spectateur mais pour quelque chose qui définit le cadre des détails comme un support de réflexion...
je revois avec plaisir ce film tiré du roman du même nom de Simenon. Simenon décrivait les relations humaines sur un mode dur, ce n'était pas un optimiste. On retrouve cette ambiance dans le film, celui-ci se situant à la campagne entre la première et la seconde guerre mondiale, on y voit déjà des gents à la recherche des juifs. le film est servi par ces 2 grands acteurs que sont Signoret et Delon. C'est en revoyant ces films et ces acteurs que l'on mesure la médiocrité du cinéma français actuel.
Delon et Signoret, deux monuments. Et ils nous offrent ici quelques scènes de haute voltige. Un film souvent taiseux, où les regards ont bien plus d'importance. Mais j'ai trouvé que Granier-Deferre peinait justement à montrer comment ces deux "chats sauvages" parvenaient finalement à se reconnaître et à s'apprivoiser et que l'évolution de leurs rapports manquait de fluidité. Peut-être aurait-il dû moins filmer les péniches et s'attarder un peu plus sur ses héros. Si j'ai bien aimé finalement cet homme coincé entre deux générations de femme (Delon a exactement 14 ans de moins que Signoret et 14 de plus que Piccolo !!!), j'avoue avoir eu du mal à croire à cette histoire d'amour entre Signoret et Delon. Le monde rural est filmé sans concession. Trop sans doute. Tout n'est que mesquinerie ou frivolité, une succession de portraits désabusés, suspicieux, envieux. Et le fascisme de l'époque est à peine effleuré. il n'y a pas toujours une grande maîtrise dans les plans, dans le montage, le rythme et le film porte le poids de ses années. Reste que c'est un film à voir, parce que Delon, parce que Signoret et parce qu'il y a effectivement des scènes touchées par la grâce.
Eh ben, quelle nausée !!!... Moi, après avoir visionné pour la première fois ce film de qualité, même si je l'ai trouvé un peu lent, j'en ai ressenti un réel malaise - bien que je n'aie pas lu le roman de Simenon - à cause des rapports familiaux, qui y sont cruels et vindicatifs(la scène où Mme Couderc se fait rouer de coups par sa belle-soeur et son beau-frère est réellement éprouvante) et du contexte politique français de 1934, avec l'amplification des calomnies et des ligues nationalistes dont Jean Lavigne (excellent Alain Delon !!!) se retrouve victime à la fin du film pour avoir été condamné au bagne... S'y ajoutent une formidable interprétation, une bande son bouleversante et des paysages de campagne magnifiques. Un drame à visionner d'urgence par les cinéphiles...
Bien que le scénario soit assez simple et la réalisation plutôt classique et sans surprise, "La Veuve Couderc" bénéficie d'une atmosphère captivante et émouvante, d'un ton sobre, d'une belle histoire poignante et surtout d'une très belle interprétation.
Un très bon film avec une histoire d'amour brisée sur fond de vengeance familiale (malgré une réalisation sans relief). L'histoire est simple, la durée est relativement courte et la fin tragique mais réussie. Quant à Simone Signoret, elle est vraiment magistrale dans le rôle de la Veuve Couderc (une femme mûre, courageuse et seule qui va s'éprendre d'un jeune et bel homme évadé du bagne et incarné efficacement par Alain Delon). Un film des années 70 à voir.
Un film d'une justesse poignante servi par le jeu irréprochable Alain Delon et Simone Signoret. L'ambiance paysanne, tantôt sinistre, tantôt nostalgique, nous plonge dans un univers d'une grande dureté, celui dans lequel évolue froidement la veuve Couderc. Sa vie bascule après l'arrivée de Jean, un évadé dont on ignore tout et qui ne demande rien à personne. Avec ce drame, Pierre Granier-Deferre ('' La Horse '', '' Le Chat ''...) confirme l'étendue de son talent. Un film à voir ou à revoir absolument.
Avec cette adaptation de Simenon, Granier-Deferre réunit deux monstres sacrés du cinéma français : Simone Signoret et Alain Delon. Leurs interprétations respectives contribuent largement à la grande qualité du film, au point qu’ils semblent littéralement être leurs personnages, les faisant successivement passer par un large éventail de sentiments : le secret, la confiance, l’attirance, l’amour, la jalousie. Leur fin est celle inévitable de deux amants impossibles au fond d’une France années 30 pleine de préjugés et de ressentiments, elle aussi reconstituée avec soin.
Pierre Granier-Deferre est un cinéaste remarquable. La Veuve Couderc (1971), Le Train (1973) et Une Étrange affaire (1981) figurent sans l'ombre d'un doute au panthéon du cinéma français. Observant ses contemporains avec l'acuité d'un entomologiste, ses préoccupations et sa vision du monde sous antidépresseurs se devaient de croiser le pessimisme et le fatalisme de l'œuvre de Georges Simenon dont La Veuve Couderc et Le Train sont issus. Avec Pascal Jardin au scénario, La Veuve Couderc ne pouvait être que ce miracle d'équilibre dans lequel la fuite et la marginalité côtoient avec la même puissance la solitude et la tragédie. Pendant l'été 1934, dans une campagne en apparence tranquille, les jours, les heures, les minutes s'égrènent lentement, comme si au-dehors, les soubresauts du 6 février 1934, la montée des ligues d'extrême-droite, l'antisémitisme croissant et les scandales Stavisky et Prince n'avaient aucune prise sur les habitudes et le quotidien d'un petit village endormi de France.
Voir la suite de ma chronique à partir d'un photogramme du film: https://etoilesdetoiles.blogspot.com/2022/02/la-mise-mort-chez-pierre-granier-deferre.html
Le film restitue avec brio une ambiance typique des romans de Simenon, faite de villages perdus, de canaux et d'écluses, et de secrets de famille. Le choix du décor (deux vieilles maisons de part et d'autre d'un canal) et la grande qualité de l'image sont parmi les principales qualités de ce film. Delon et Signoret sont à leur meilleur, et secondés par une distribution tout à fait à la hauteur. Malheureusement, l'intrigue est un peu faible - il semble même qu'elle ait été caviardée par rapport au roman de Simenon - et les incohérences s'accumulent dans la deuxième moitié du film, nuisant à la cohérence de l'ensemble. Un bon film donc, mais le regret d'être passé à côté d'un potentiel chef-d'oeuvre.