Le réalisateur Lionel Epp explique comment il a trouvé le titre de son film : "J'ai toujours été attiré par la culture des Indiens d'Amérique du Nord, alors j'ai eu envie de poser ce trait de caractère sur Cédric. Mais c'est surtout une référence au propos du film. Le territoire indien, c'est l'inconnu, le changement, le danger, la découverte, l'aventure, le risque, etc. C'est une métaphore des choix que chacun peut faire dans sa vie de tous les jours."
Au-delà de l'histoire, Lionel Epp voulait créer un climat, une ambiance apte à emporter le spectateur. Le cinéaste s'explique : "En territoire indien est peu dialogué. Les personnages agissent. La tension, le rire, l'émotion viennent des visages, des corps, des images, des décors, du traitement du son, de la musique, etc."
La nature participe beaucoup au climat du film. Lionel Epp avait en fait très envie de filmer des espaces ouverts, naturels : "J'ai l'impression de voir tellement de films citadins où on passe de l'appartement au café, et du café au bureau. Je suis né à Paris, je vis à Paris, j'avais envie de voir et de montrer l'horizon. Et puis la nature est au-dessus des contingences humaines. Elle se contrefout de nos problèmes existentiels".
Dès sa rencontre avec Lionel Epp, Claire Keim a tout de suite compris que le rôle de Gladys se mériterait. Celle-ci a dû travailler afin de poser sa voix différemment. Le réalisateur lui a également demandé de gommer quelques artifices et d'épurer au maximum, de penser aux regards, aux silences, d'être simple en un mot.