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No Quarter
4 abonnés
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3,0
Publiée le 3 octobre 2024
Un des meilleurs Mocky. Bourvil fait du Bourvil. Les seconds rôles sont intéressants. L'ambiance de village de province un peu glauque sert bien le propos du film.
Une "in" adaptation d'un roman de Jean Ray paru en 1943, il ne reste quasi rien de l'oeuvre oiginale dans ce navet à la sauce Mocky, à des années lumières de toute l'atmosphère de l'oeuvre de Jean Ray. Mocky nous livre une désastreuse pantalonnade qui frise le grotesque. A se demander comment des acteurs tels que Bourvil, Francis Blanche, Jean-Louis Barrault, Raymond Rouleau et Victor Francen ont pu prêter leur concours à cette lamentable pitrerie. En tous cas ce ne sera pas un film à porter à leur actif. Mocky nous livre ici une "oeuvre" digne d'un saltimbanqe atrabiliaire. Ce film mérite une seule chose, un plongeon dans la poubelle de l'histoire du cinéma.
Mocky réunit une belle brochette de comédiens (parmi lesquels ses habitués) pour une comédie insolite enveloppée dans une atmosphère fantastique. Le village de Barges est le théatre d'une double intrigue que tente de résoudre le policier Simon Triquet. A la recherche d'un faux monnayeur, le personnage de Bourvil doit aussi démêler uen mystérieuse affaire de bête sauvage et meurtrière. Le caractère nocturne et venteux des lieux introduit une dimension surnaturelle et extraordinaire à ce sujet qui réunit imparfaitement la comédie et le genre fantastique. Autour de Triquet, inspecteur de police philanthrope et fleur bleue qui aspoiler: rrête toujours ses coupables par hasard , on trouve d'étranges seconds rôles, notables du village qui semblent en savoir plus long que le policier. Ces figures de la province ne déterminent pas un film franchement satirique., ce qui, d'une certaine façon, limite son intérêt. Les comédiens sont dirigés avec retenue par un Mocky qui suggère par ailleurs, à travers le rôle du doux policier Triquet, une critique de la peine de mort.
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3,0
Publiée le 7 novembre 2023
Des faux monnayeurs, des assassins, un ivrogne frileux et une guillotine qui s'enraye! Pas de doute nous sommes bel et bien dans l'univers de Jean-Pierre Mocky! Sorti sous le titre idiot de "La grande frousse" (1964), cette farce macabre a ètè remontèe par le cinèaste pour ressortir finalement quelques annèes plus tard sous le titre de, "La citè de l'indicible peur". L'oeuvre est même devenue culte après son insuccès en salles! Mocky a su crèer une atmosphère, jouant parfaitement avec le noir et blanc grâce à son directeur de la photographie Eugen Schüfftan, et nous offre donc un long-mètrage ètrange dans le genre cinèma fantastique / surrèaliste! L'atmosphère est unique, bien dèfendue par les deux interprètes principaux que sont Bourvil et Jean Poiret, mais aussi par Francis Blanche, Jean-Louis Barrault et Victor Francen! Et la musique est aussi marquante que les prises de vues se dèroulant à Salers dans le Cantal! Alors pourquoi s'en priver...
J'ai vu un film... de Jean-Pierre Mocky, avec son style qq peu foutraque et farfelu... porté par un Bourvil vraiment touchant, bondissant et sautillant... (Bourvil est toujours merveilleux)... Evidemment le film est déroutant, troublant, et il faut vraiment vouloir rentrer dedans pour accepter le propos du film... Une petite ville de province (Barges) qui s'épie, qui s'envie, qui s'invite pour mieux se contrôler... au travers des différents corps de métier (le boucher, le gendarme, le pharmacien, le secrétaire de mairie, le jardiner, le maire, le médecin, le voyeur -un métier ?-). Et chacun de ces portraits révèle un Barjot ;)... Comme souvent dans les films e Mocky, le casting est royal... Et il y a un certains numéros d'acteurs exceptionnels... Jean Poiret, extra...
Bien sûr, tant de cocasserie engendre un film déroutant, sans repère, et les dialogues de Raymond Queneau appuie l'aspect non-sensique du film... Un univers à appréhender... ou pas !
Etonnant de fantaisie, on ne va pas dire que le film n'a pas vieilli, parce que la gare et la locomotive à vapeur, ça surprend. Mais c'est frais de fantaisie, avec des acteurs encore jeunes à l'époque, une histoire bizarre, surprenant.
La Cité de l'Indicible Peur (La Grande Frousse) est un film réalisé par Jean-Pierre Mocky et sorti en 1964. Ce long métrage aurait pu être intéressant, notamment pour son aspect fantastique avec une esthétique du noir et blanc qui aurait pu être exploitée. Il n'en est rien, le film est plat et sans saveur. Bourvil cabotine dans un rôle de naïf trop poussé à en être agaçant, Francis Blanche et les autres en font des tonnes, rien n'est crédible ce qui ne permet pas au spectateur de s'accrocher à l'histoire. Reste un sentiment d'ennui qui donne l'impression que le film dure deux heures alors qu'il ne tient pas plus d'1h30. Ce film de Mocky est raté, un moment long et un peu lourd alors que le matériel de base aurait pu être bien exploité.
Sommet du grand-guignol, "La grande frousse" réunit la joyeuse bande de comédiens chers à Mocky, avec, en tête, le génial Bourvil dans un numéro d'autodérision autrement plus jubilatoire que dans "Le corniaud", Jean Poiret et Dufilho, d'une onctuosité parfaite, ainsi que Francis Blanche, affublé d'un de ces accents étrangers dont il avait le secret. La fameuse "bête" est aussi terrifiante que le Casimir de "L'île aux enfants" et la recherche de "l'ivrogne chauve (ou portant perruque), qui n'aime pas le cassoulet", le prétexte à de nombreuses scènes réjouissantes (la rencontre du boucher). Aussi, la chanson à la gloire de l'inspecteur Triquet est inoubliable.
Pas un film majeur de Jean-Pierre Mocky, mais une comédie policière qui se laisse regarder avec plaisir, grâce à son rythme et ses bons dialogues. Le scénario Fantastique nous conte une histoire troublante mettant en scène une ribambelle de personnages étranges et attachants. Le film nous offre, en effet, un casting royal, une troupe de comédiens que l'on voit hélas trop peu comme Jean-Louis Barrault, René-Louis Lafforgue (le Boucher), Jacques Dufilho ou Francis Blanche. Quant à Bourvil il se montre comme toujours remarquable, alerte et fantasque, surprenant dans un registre inhabituel.
Cet incroyable grand-guignol se répète parfois et traîne souvent en longueur, mais il vaut largement le détour pour ses idées foutraques et sa distribution de grande classe, autour de Bourvil dans l'un de ses meilleurs rôles.
Cette cité de l'indicible peur et une bonne surprise ! Bourvil interprète un flic enquêteur, un petit peu simple d'esprit (feinte bien sûr, car son ingénuité l'aidera dans son enquête), sujet de moqueries de ses collègues, mais finalement avec un point de vue qui lui permet de résoudre l'enquête et de résoudre l'énigme de la bête qui terrorise le village de Barges et ses habitants. Bête qui tue quelques personnes. C'est l'occasion pour le flic Bourvil (inspecteur Simon Triquet) de rencontrer une liste de personnages dans ce village d'Auvergne, où ils sont tous plus ou moins détraqués et pour certains, complètement fous. Ces personnages, de petits bourgeois de province, sont interprétés pour certains de manière magistrale et avec beaucoup d'humour et d'originalité. C'est une des qualités du film de mélanger des éléments de suspense voir de fantastique avec une espèce de comique troupier, sur un canevas de film à suspense et de thriller ponctué de micros scènes comiques et décalées. Et ceci avec un certain brio pour donner un ensemble cohérent qui sert à se moquer de cette bourgeoisie: les principaux personnages sont le maire, le banquier, le policier, le docteur, le gendarme, le pharmacien, le boucher, etc. Dans ces personnages dingues, nous pouvons citer Francis Blanche qui met tout son art pour camper un personnage complètement siphonné; Raymond Rouleur qui interprète le maire, génial dans sa manière de poser ses phrases - et les terminer: un vrai bijou -, et avec son sourire permanent de politique; Roger Legris, le pharmacien, est aussi impressionnant: il fait peur, en ne disant quasiment rien; Jean Poiret, génial en gendarme avec trouble obsessionnel du comportement (dont s'inspirera surement plus tard Louis de Funès); Jacques Dufilho est dans la lignée de ses interprétations: imprévisible. Bref, le film est un festival d'acteurs et de dialogues, dont le liant est le flic Bourvil, lui aussi impressionnant par la qualité de son interprétation: il y croit de bout en bout. Le film par ailleurs par son climat et par moment à la limite du fantastique.
Voilà une très agréable découverte que ce film. C'est tout d'abord et principalement un film policier, mais avec un gaffeur comme enquêteur. Enfin, pas si gaffeur que cela, même s'il clame que ses découvertes sont dues au hasard, il n'en parait pas moins très futé dans ses questions, ses affirmations. C'est aussi une comédie, par certaines situations et dialogues. C'est donc un film à découvrir. Dernier détail : allociné met ce film dans la catégorie "fantastique". Il n'en est rien. Ce n'est pas parce qu'un déséquilibré se déguise en monstre, que c'est fantastique. Bourvil est vraiment excellent et la comédienne Véronique Nordey mignonne à croquer. A voir par les amateurs de policier teinté de comédie, et de Bourvil