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Mr_Moui
2 abonnés
112 critiques
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3,5
Publiée le 23 janvier 2012
Ce film m'a fait pensé par moment aux types d'histoires que l'on pouvait trouver dans les dessins animés de Scoobidoo bien que le format et l'approche soient, bien entendu, très différents. Aussi, il apparaît assez vite une ambiance légèrement malsaine (mais très agréable!) dans cette "cité de l'indicible peur". 3.5/5. Mr_Moui
La Cité de l'indicible Peur est une comédie avec un Bourvil lunaire dans un petit village qui craint la Terrible Barjasque. Tour à tour terriblement amusant, absurde et surréaliste, un vent de folie douce souffle sur ce film, lequel m'a emporté sans peine et Mocky signe là, assurément, un de ses meilleurs films.
Mocky serait-il la "Barjasque du cinéma" ? Faudra-t-il qu'il disparaisse pour en faire le nouveau monument du cinéma français, comme pour Tati ? La comparaison peut paraitre osée mais elle laisse à réfléchir quand on voit que ce film fait encore rire de très nombreuses personnes ! Film comique et fantastique, parodique et critique, sarcastique et allégorique. Qui est encore capable de faire un tel mélange, une telle potion magique bien gauloise de nos jours au pays des feignasses du film Choral ? >:-)
Une parodie de feuilleton et de policier et un festival d'absurdités et de bouffonneries, avec quelques unes des très grandes figures du genre (Jacques Dufilho, Francis Blanche...). C'est drôle et en même temps Mocky pousse l'absurde suffisamment loin pour frôler une forme de fantastique kafkaïen. Une comédie, mais aussi dans son genre du bon cinéma décalé.
Bourvil en inspecteur dans un film fantastique qui préfigure ”Le Pacte de Loups”, cela a de quoi désarçonner n’importe quel cinéphage du coin!
Un rappel s’impose: quelques mois avant ”Le Corniaud”, Bourvil accepte de tourner une nouvelle fois avec Jean-Pierre Mocky, suite à l’énorme succès d’”Un drôle de paroissien”. Avec, encore à ses côtés, un casting quatre étoiles pour l’époque: Jean-Louis Barrault, héros des ”Enfants du Paradis”, Francis Blanche qui sortait des ”Tontons Flingueurs”, Jean Poiret, Jacques Dufilho et une poignée de seconds couteaux bien connus de l’époque.
Le pari est risqué, car il s’agit d’une adaptation libre du roman d’un écrivain réputé raffiné, le Belge Jean Ray (”Malpertuis”). Mais surtout, car le genre fantastique français a toujours eu beaucoup de peine à trouver un public.
Filmée dans un décor médiéval envoûtant, cette comédie policière (car au final, c’est de cela qu’il s’agit) évoque la vie d’un village et d’une poignée d’aristocrates qui, apeurés par la présence d’une bête - on s’inspire ici de celle du Gevaudan -, voient d’un drôle d’œil l’arrivée d’un détective privé. Le noir et blanc aident des décors inquiétants, l’ambiance glauque est assurée même si rapidement, la farce prend le dessus pour donner une mixture inhabituelle, saupoudrée par des dialogues efficaces du dramaturge Raymond Queneau.
A l’instar de ”Snobs” deux ans plus tôt, le film fut rapidement ôté de l’affiche, avant de finalement émerger plusieurs années plus tard pour en faire un objet culte. Preuve en fut, sa présence parmi les 100 meilleurs films …du monde, selon un sondage américain.
A mes yeux, le plus marginal des six premiers Mocky reste le plus original, et détient - jusque là – le plus beau thème musical (de Gérard Calvi, le père de l’animateur Yves), cadrant pleinement avec l’esprit du film. Dans lequel je rends ici hommage à Véronique Nordey qui, suite à son divorce avec le réalisateur, quitta tout autant son univers cinéphilique pour ens