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    La Source
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "La Source" et de son tournage !

    En compétition

    Le film a été présenté en compétition officielle lors de la dernière Berlinale, en février 2024.

    Premiers pas

    Après plusieurs courts-métrages, La Source est le premier long-métrage de sa réalisatrice, Meryam Joobeur.

    Heureuse rencontre

    Lors d’un voyage en Tunisie en février 2017 sur la terre de ses origines avec son fidèle chef opérateur, Vincent Gonneville, la réalisatrice a fait une rencontre déterminante. Sur son chemin, elle a croisé Malek et Chaker Mechergui, deux frères roux en train de conduire les moutons de leur père dans les pâturages. Frappée par leur physique si particulier, elle a tenté de les photographier, en vain. Mais Meryam Joobeur a surtout appris que de nombreux hommes de la région étaient partis en Syrie combattre pour Daesh. Inspirée par cette information, la cinéaste a écrit le scénario d’un court-métrage, Brotherhood, et a voulu à tout prix avoir les deux frères roux dans le film. Retournant sur leurs traces à l’été de la même année, la réalisatrice et son chef opérateur sont parvenus à localiser les deux hommes, ainsi que leur frère de six ans, Rayen. Tous trois ont accepté de tourner dans le film, qui a remporté par la suite 75 prix internationaux et a concouru aux Oscars en 2020 !

    Deux fois mère

    L’actrice tunisienne Salha Nasraoui incarne la mère dans le court-métrage Brotherhood (2018) et reprend son rôle dans La Source (2025).

    Formation de taille

    Malek, Chaker et Rayen Mechergui, tous les trois non-professionnels, ont été formés au jeu de l’acteur sur le tas par l’actrice tunisienne Salha Nasraoui, qui joue leur mère dans les deux films.

    Du court au long

    La Source prend sa source dans le court-métrage de la même réalisatrice, Brotherhood, en 2018. Porté par les mêmes acteurs — à l’exception d’Adam Bessa et Dea Liane — le film explore les mêmes thèmes que le court-métrage, en mettant encore davantage l’accent sur la maternité et la victimisation des femmes.

    Il était une fois

    Malgré sa thématique politique et sociale, La Source est construit comme un conte. Un format cher à la réalisatrice grâce à ses grands-mères tunisiennes, qui lui en racontaient lorsqu’elle était enfant et qu’elle passait ses vacances au pays (Meryam Joobeur a grandi aux États-Unis). Elle confie :

    "Le langage des rêves et la communication avec le subconscient sont devenus le point central du voyage d'Aicha. Avec mon chef opérateur, nous avons trouvé notre propre façon de traduire cela à l'écran. Nous voulions évoquer quelque chose de sensoriel et d’émotionnel, pénétrer dans le cœur et l'esprit des personnages. Je reconnais que le mélange n'est pas commun, mais c'était une façon de souligner les aspects métaphoriques de l’histoire."

    Convivialité au rendez-vous

    Le tournage a duré six semaines dans le village de Louka. Les habitants ont non seulement fait de la figuration dans film, mais ont également permis à la réalisatrice de filmer chez eux, et ont même parfois aidé l’équipe technique sur le plateau ! Une convivialité qui permet aujourd’hui à Meryam Joobeur d’organiser une avant-première dans le village, avec une projection en plein air sur la plage où a été tournée certaines scènes.

    Joyeuse troupe

    La distribution de La Source est composée d’acteurs professionnels et non-professionnels, qui ont passé plusieurs semaines ensemble avant le tournage, comme l’explique la cinéaste :

    "Il était essentiel pour moi que l'ensemble des acteurs aient la possibilité de se rencontrer avant le tournage. Dea incarne la femme syrienne de Malek et je voulais qu'ils passent du temps ensemble avant de tourner. Dea, qui vit à Paris, est venue passer une semaine en Tunisie. Elle a participé à notre dernière séance d'entraînement avec Malek et ses frères, et je l'ai ensuite emmenée dans le nord du pays pour visiter le village des frères."

    Difficulté de communication

    Malek Mechergui et Dea Liane sont censés jouer un couple dans le film. Chose qui n’a pas été aisée puisque les acteurs parlent deux dialectes arabes différents et ont donc eu du mal, au départ, à se comprendre. Il leur a fallu passer beaucoup de temps ensemble en amont du tournage pour créer une complicité, malgré la barrière de la langue.

    Face à la radicalisation

    Meryam Joobeur a grandi aux États-Unis après le 11 septembre et en Tunisie après la Révolution. Son observation de la montée du conservatisme religieux et de la radicalisation a inspiré son cinéma.

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