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    Une journée particulière
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    79 critiques spectateurs

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    Jimmyc
    Jimmyc

    159 abonnés 136 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 novembre 2013
    Voici" l 'oeuvre" de Ettore Scola dénonçant le fascisme de manière admirable ....

    Rome, le 8 mai 1938. Hitler vient de renforcer son alliance avec Mussolini. L’Italie vit sa seizième année de fascisme, fuite en avant vers la guerre et toujours plus d’autoritarisme .. Plan rapproché sur un ensemble d’immeubles modernes regroupés autour de une cour vidée et de leurs locataires, partis assister à la cérémonie du Duce .. Tous, sauf Antonietta, mère de famille nombreuse, et Gabriel, homosexuel consigné par la police dans son appartement. Elle est une épouse et mère dévouée, Lui est présentateur radio exclu pour être ce que il est ... Les deux absents de la fête fasciste vont faire connaissance puis se rapprocher...."Une journée particulière" de Ettore Scola, est un film très puissant et subtile . Sublime Sophia "Antonietta"Loren utilisée ici à contre-emploi , star sensuelle de l’Italie glamour, joue une femme prématurément vieillie, victime à sa manière de l’idéologie extrémiste jusque à cette rencontre avec Gabriel qui lui offrira l 'opportunité de révéler enfin sa fatigue pour cette oppression continue ..
    Marcello Mastroianni, s'écarte de la même manière de ses rôles habituels de homme à femmes ..et incarne un personnage élégant, fragile et possédant une grande sensibilité ..Les deux protagonistes vont enfin s'exprimer librement lors de cette journée volée, sur leurs conditions de vies bien évidement mais également sur l 'aspect politique qui s'immisce de manière constante dans les échanges .La radio de la concierge chante ses hymnes et marches militaires fascistes et qui parvenant à leurs oreilles ,brisent pensées et espoirs .Mais l 'espoir n 'est que illusion en cette période sombre ..Durant ce moment partagé lors de cette journée si particulière ils s'évaderont à leur manière oubliant les peurs pour se consacrer au moment présent .A l 'issue de cette parenthèse Gabriel sera arrêté ,alors que Antonietta retrouvera ses devoirs conjugaux ..Le cinéaste communique aux spectateurs le sentiment que tout est prison ,le pays ,le quartier ,les murs et signe là son plus grand message sur la représentation du mal dans toute sa splendeur ....
    Une oeuvre puissante et riche ...
    Estonius
    Estonius

    3 338 abonnés 5 452 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 juin 2017
    Quel talent, un autre en aurait fait des tonnes, ici tout ce passe par petites touches, et d'ailleurs Scola ne juge rien ni personne, il montre, et ça suffit bien. Si Mastroianni est parfait (on a l'habitude) Sofia Loren creve l'écran de par sa beauté (elle est magnifiquement photographiée) et le talent qu'elle montre en incartant ce personae difficile et complexe. Ceux qui ont vu l'excellent "Carrière d'une femme de chambre" de Dino Risi tourné l'année d'avant méditeront sur cette phrase en voix off " A la chute de Mussolini, 40 millions d’Italiens se sont rendus compte qu’ils avaient toujours été antifascistes
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 706 abonnés 12 423 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 novembre 2007
    Du très grand cinèma! C'est l'histoire de deux exclus qui vont se comprendre, s'apprècier, s'unir l'un à l'autre au son de la retransmission de la cèrèmonie du 6 mai 1938! Une journèe "historique" pour Hitler mais une journèe particulière à la fois brève et intense pour Marcello Mastroianni et Sophia Loren (tous deux exceptionnels). Pour elle, il faut revenir à la famille et pour lui, c'est la dèportation pour Carbonia! il ne fallait pas une actrice et un acteur pour ce film admirable d'Ettore Scola (avec toujours ce âpre comique et cette tendresse), il fallait un duo mythique à contre-emploi qui fit les beaux jours du cinèma transalpin où le rèalisateur italien montre une virtuositè ètonnante dans l'organisation des dèplacements des deux personnages principaux! La rencontre d'Antonietta qui mène une vie d'enfer dans ce sixième ètage de l'escalier D avec celle de Gabriele, renvoyè de la radio à cause de son homosexualitè, est dèlicate, difficile même douloureuse! Dans une ferveur hystèrique et dans une impeccable justesse de deux solitudes qui vont sympathiser et se confier, Scola signe un film superbe avec de soudains flamboiements dignes des plus beaux mèlodrames! Beau et dèchirant, "Una giornata particolare" recevra à juste titre le Cèsar et le Golden Globe du meilleur film ètranger 1978! Et c'est le minimum syndical, encore que les distinctions importent peu quand tout est grâce et èmotion...
    le clunisois
    le clunisois

    9 abonnés 214 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 novembre 2010
    Tout est parfait dans ce film. La mise en scène nous promène dans un immeuble romain, des appartements aux terrasses. La « bande-son » est la retransmission radio de la rencontre Hitler/Mussolini, idée géniale. Et que dire du duo d’acteurs, Mastroianni superbe de dignité et de classe, Sophia Loren poignante et toujours aussi belle. Un chef d’œuvre.
    Caine78
    Caine78

    6 695 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 février 2012
    Un grand classique du cinéma italien qui mérite sans aucun doute son statut. L'ensemble est particulièrement émouvant, notamment grace à deux acteurs en état de grace, Sophia Loren, stupéfiante, et Marcello Mastroianni, qui nous offre l'une des plus belles prestations qu'ils m'aient été permis de voir depuis longtemps. Tout est ici d'une incroyable justesse, grace également à la mise en scènevirevoltante de Scola, qui fait elle aussi dégager beaucoup d'émotion. La fin est quant à elle terrible, et on en est presuqe bouleversé. Toutefois, l'ensemble sait toujours rester sobre, ce qui était ma foi une bien belle idée. Un grand film, tout simplement.
    Parkko
    Parkko

    159 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 juillet 2012
    Le 6 Mai 1938 Adolph Hitler et Benito Mussolini se rencontrent à Rome. L'immeuble d'Antonietta se vide tandis qu'elle reste pour s'occuper de l'appartement de sa famille. Mais surprise, elle n'est pas la seule à ne pas être allé assister à la rencontre, un de ses voisins, Gabriele, est également présent.
    Ce qui est magnifique dans ce film c'est qu'Ettore Scola filme la rencontre de deux êtres humains qui sont les exclus d'un système, qu'ils s'en rendent compte ou non - et en ça le personnage de Sophia Loren est magnifique -. Deux laissés pour compte qui ne sont pas reconnus à leur juste valeur dans la société mussolinienne.
    A mesure qu'ils se découvrent, le spectateur entend en off l'allégresse d'une foule déchainée ainsi que le discours de Mussolini, Ettore Scola ne faisant ici que souligner le fait qu'ils sont des oubliés et que cette journée particulière n'est qu'un oasis bref et furtif dans leur vie quotidienne.
    Ettore Scola regorge d'idées de mise en scène, mais ce n'est jamais fait de façon ostentatoire. Tout est discret et ne cherche qu'à accompagner son scénario de façon intelligente. L'homme sait aussi parfaitement diriger ses deux acteurs. Sophia Loren et Marcello Mastroianni sont ici dans deux rôles loin de leur habitude mais ils sont absolument parfaits et les simples gros plans sur le visage de Sophia Loren suffiraient à rendre ce film génial.

    Bref, Une journée particulière est un film magnifique, bouleversant d'humanité, simple et passionnant. Ettore Scola filme quelques heures de la vie de ses protagonistes, qui font de cette journée, une journée particulière.
    adicte
    adicte

    58 abonnés 700 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 février 2012
    Un duo d'acteurs excellents, une mise en scène grâcieuse et une touche de nostalgie font de ce film un très beau moment de cinéma. Touchant, grave et amer, avec, cerise sur le gâteau une Sophia Loren et un Marcello Mastroianni qui donnent une épaisseur et une vraie dimension dramatique à un moment de vie banal, chez des gens tout à fait ordinaires.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 3 mai 2010
    Au-delà d'une approche politique filmée de manière presque étouffante à cause d'un fond sonore mussolien omniprésent, un film magnifique sur le désir et le déni de celui-ci...
    Benjamin A
    Benjamin A

    711 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 septembre 2015
    Rome, 8 mai 1938 : Mussolini et Hitler se rencontrent. Presque tous les romains ont déserté leurs habitations pour pouvoir assister à la cérémonie, sauf dans un grand immeuble où Antonietta, mère d'une famille nombreuse, reste à la maison pour s'occuper de différentes taches. Un autre habitant est resté dans l'immeuble, un intellectuel homosexuel italien viré de la radio...

    Ettore Scola nous emmène d'abord au cœur de la famille d'Antonietta, dans le cadre d'une famille nombreuse avec six enfants et un mari machiste ainsi qu'un fascisme entré dans les mœurs et le mode de vie. Puis peu à peu il met en scène la rencontre entre deux personnages en marge de cette société et se concentre sur le drame intime vécu par ceux-ci.

    Scola fait preuve d'une justesse incroyable pour faire ressortir toute l'émotion de cette rencontre et des deux personnages, où d'abord ils sont opposés avant de se rapprocher. Bénéficiant d'une écriture de qualité (tant dans les personnages que les dialogues), ils sont rendus passionnants, tout comme leur évolution, de par leurs enjeux et le cadre de vie. Leur confrontation est retranscrite avec émotion, sensibilité et justesse, sans jamais que Scola ne tombe dans l'excès ou du sentimentaliste mal venu et il mêle à merveille ce drame déchirant avec le cadre du fascisme.

    Malgré le fait qu'il braque sa caméra tout le long sur les deux protagonistes, le fascisme est omniprésent, que ce soit en arrière plan ou non, à l'image de la radio retransmettant l’événement qui est régulièrement allumée et influ sur les enjeux des deux protagonistes. Tous deux sont tiraillés par leur envie de liberté, que ce soit de penser ou d'agir, et les conditions et contraintes qui pèsent sur eux à cause du régime. Chacun devra faire des choix importants, accepter ou non leur destin et cela Scola le traite de manière intelligente et touchante.

    La photographie est sombre, proche du noir et blanc, montrant une société qui ne se rend pas compte de ce qu'elle fait et qui tombe de plus en plus dans l'horreur de ce régime. Scola gère son récit avec brio, sachant prendre son temps pour bien dévelloper ses thématiques et faire ressortir les sentiments des enjeux et personnages. La grande réussite d'Une journée particulière tient aussi sur les épaules de ses deux interprètes, là où Sophia Loren et Marcello Mastroianni* retranscrivent à merveille les sentiments et l'évolution de leur personnage, sachant leur donner profondeur et émotion.

    Scola nous livre avec Une journée particulière une oeuvre d'une justesse et intelligence rare où il fait ressortir toute la complexité, la pertinance et surtout les émotions de son récit et des personnages, bénéficiant aussi de deux immenses interprétations.
     Kurosawa
    Kurosawa

    583 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 juillet 2015
    "Una giornata particolare" est un très beau film signé Ettore Scola, superbement mis en scène, que se soit dans la façon de gérer l'espace ou de filmer les visages des deux principaux acteurs. Ici, la dénonciation du fascisme passe habilement par la circularité du décor, avec des appartements qui communiquent mais avec des habitants qui ne se parlent pas. Entre ceux qui sont confortés dans leur idéal fasciste et d'autres exclus par le régime, la fracture est nette. Cependant, le temps d'une journée, les deux parties vont se réunir, se connaître, discuter et se déchirer. Une rencontre entre deux personnages(Antonietta et Gabriele) qui est aussi celle de deux immenses acteurs (Sophia Loren et Marcello Mastroianni), filmés avec une tendresse qui ne peut laisser insensible. Pourtant, le film trouve sa limite dans son scénario, qui dévoile un programme connu d'avance et qui donc ne réserve que peu de surprises concernant les secrets des personnages. De manière générale, le film touche par sa sensibilité, sa simplicité et sa conclusion terrible mais inévitable.
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    133 abonnés 1 624 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 juin 2015
    Quel beau film ! Politique, sentimental ; il fût primé aux César et au Golden Globe et en compétition à Cannes. Un lieu, une action, une journée (le 8 mai 1938) ; un film proche du théâtre.
    La critique est un mix de celle du très bon blog chroniqueducinephilestakhanoviste.blogspot.fr et de celle d’Anne Violaine Houcke
    « En pleine période fasciste italienne, nous assistons à la rencontre de deux êtres que tout semble séparer. À Rome, le 8 mai 1938, Hitler rencontre Mussolini. Tous les Romains ont déserté leurs habitations pour aller assister à la cérémonie. Dans un grand immeuble, Antonietta, en bonne mère de famille nombreuse (conformément à l’endoctrinement mussolinien : un mari tout ce qu’il y a de plus machiste et six enfants), est contrainte de rester à la maison pour s’occuper des tâches ménagères alors qu’elle serait bien allée voir le Duce comme tout le monde. Le hasard va la mettre en contact avec un homme esseulé qu'elle a aperçu dans un appartement de l’autre côté de la cour. Il s’agit de Gabriele, un intellectuel homosexuel qui, pour cette raison, a été exclu de la radio nationale où il était présentateur et est menacé de déportation.

    Voici un des derniers soubresauts de l'âge d'or du cinéma italien avec un des très grands films de Ettore Scola (qui entre Nous nous sommes tant aimés et Affreux sales et méchants juste avant et Les Nouveaux Monstres à venir était en pleine ébullition créative). Le film s'ouvre sur les images d'archives de l'accueil triomphal de Hitler en Italie, visite qui sert d'arrière plan pour un récit plus intimiste. Le scénario confronte deux formes de solitude et d'exclusion, brisée par le régime fasciste de Mussolini. Sophia Loren tout d'abord, mère de famille (de 6 enfants, le 7e valant une prime aux famille de "famille nombreuse) qui entre un mari indifférent et autoritaire qui la trompe, les tâches ménagères et les enfants a des journées aussi remplies que pénibles et monotones.
    La première scène dans l'appartement où elle réveille tout le monde (et où Scola réutilise les procédés visuel de Affreux, sales et méchants quand la caméra parcoure l'appartement en faisant découvrir progressivement la famille trop nombreuse dans ce lieu exigu) est saisissante avec un Sophia Loren totalement méprisée par son entourage pratiquement au rang de domestique, il faut voir son mari carrément s'essuyer les mains avec sa robe de chambre et elle de lui lancer "Tu as besoin de te moucher aussi ?". On imagine facilement l'usure que provoque ce genre de moment vécu au quotidien, les traits tirés et le charme de Sophia Loren totalement annihilé illustrant bien la chose.
    Le hasard provoque la rencontre avec Gabriele, son voisin lui aussi resté chez lui ce jour là et pour cause. Homosexuel montré du doigt et ayant perdu son travail de chroniqueur radio, il vit la même sentiment d'exclusion et d'enfermement que Loren dans la société Mussolinienne exaltant la toute puissance de la figure masculine et virile. La différence étant que son statut d'intellectuel lui permet d'être conscient de sa situation alors que Sofia Loren la subit de manière détachée, résignée sur son sort. Leur rencontre permet de partager progressivement leurs douleur et de montrer deux facettes de l'Italie non fasciste, la gauche intellectuelle représenté par Gabriele et les gens simple contraint de suivre le mouvement comme Antonieta qui admire malgré tout la prestance du Duce.
    Scola livre un film d'une puissance dramatique bouleversante, chaque moment heureux étant immédiatement suivi d'un brutal retour à la réalité (sans parler des chants fascistes omniprésent en fond sonore comme une chape de plomb). Ainsi un café partagé amicalement se voit tempéré par une concierge qui épie les héros, le semblant d'intrigue amoureuse atténué par la magistrale scène ou Gabriele révèle son homosexualité et le final où après un moment de tendresse Antonieta retourne à sa prison tandis qu'un sort plus terrible encore attends Gabriele. Performance éblouissante d'une Sophia Loren poignante et attachante tandis que Marcello Mastroianni dévoile sa facette la plus fragile avec le talent qu'on lui connaît. Il faut dire que les répliques de Mastroianni sont souvent très drôles, même si derrière l’humour perce bien souvent une certaine amertume. C’est ainsi qu’à propos de lui-même, et des médisances de la concierge, il déclare : « Je ne crois pas que le locataire du 6e soit antifasciste, c’est plutôt le fascisme qui est antilocataire du 6e. » Ettore Scola démonte la rhétorique du régime à travers l’ironie de Gabriele, qui s’amuse de la naïveté d’Antonietta et la conduit à faire remonter à la surface les vérités qu’elle se cache. Une vraie maïeutique de l’ironie, en somme.
    La mise en scène traduit avec brio la lutte qui se joue entre le désir de liberté des personnages et les contraintes qui pèsent sur eux, la tension entre une volonté de légèreté et la chape de plomb posée sur leurs existences par le régime. Les mouvements d’Antonietta et Gabriele composent malgré eux comme une danse de séduction, car ils sont contraints de maintenir la distance (pour éviter les médisances de la concierge notamment) tout en cherchant sans cesse à l’abolir. Tout au long du film, la caméra se meut sans cesse, glisse le long des parois de cet immeuble à l’architecture fasciste, observe à travers les fenêtres, s’approche des personnages, passe d’un espace à un autre : elle semble nous dire que dans ces immeubles, on est toujours sous le regard de l’autre ; mais ce faisant, elle effectue, comme les personnages, un ballet ininterrompu, comme si tout arrêt risquait d’être définitif. Si la mise en scène joue sans cesse sur le proche et le lointain, elle tire surtout un remarquable parti de la verticalité de l’immeuble. C’est sur le toit en effet que les deux protagonistes parviendront enfin à s’échapper pour vivre un bref instant de liberté, au milieu des draps blancs flottants au vent contre un ciel d’un bleu pur. Exit le drapeau noir qui avait fait la transition entre les images d’archives et le début de l’histoire dans l’immeuble. La fin du film répondra en miroir à cette sorte d’échappée onirique par la descente aux enfers accomplie par Gabriele, observé en plongée par Antonietta alors qu’il descend les escaliers en spirale, accompagné de deux sbires en costume sombre. Le plan passe alors en contre-plongée, pour nous montrer Antonietta, minuscule derrière sa fenêtre, fausse princesse emprisonnée dans sa tour. »
    Un incontournable
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 23 février 2016
    Après Affreux sales et méchants auquel je n'ai pas adhéré, me voilà satisfait d'un film de Scola. Une journée particulière est une belle histoire. Une histoire, triste et dramatique, mais une belle histoire, avec deux excellents comédiens (Marcelo Mastroianni et Sophia Loren) excellents et une mise en scène impeccable. Au final ce film n'est pas tant une critique du fascisme (omniprésent au cours de l'intrigue, ce qui tranche avec la solitude des personnages) qu'une histoire simple et touchante.
    Une belle œuvre du metteur en scène italien. À voir
    Plume231
    Plume231

    3 884 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 juillet 2009
    Une critique lucide et sans fard de la société faciste à travers le portrait et la rencontre de deux marginaux de celle-ci. Ces deux personnages sont magnifiquement interprétés par le couple le plus célèbre du cinéma italien, Marcello Mastroanni et Sophia Loren. Ettore Scola a réalisé, avec «Une Journée particulière», une oeuvre très prenante et très poignante. Le constat de cet oeuvre est aussi terrible que son final. Un très grand film.
    pandani
    pandani

    35 abonnés 379 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 juillet 2008
    Tous les apprentis réalisateurs, et même beaucoup de cinéastes chevronnés devraient voir ce film au moins une dizaine de fois pour apprendre de Maître Scola comment déplacer une caméra, comment poser un cadre et comment saisir le meilleur de ses interprètes. Rarement j'ai vu une mise en scène aussi subtile et précise, riche de mille détails, jamais laborieuse, toujours discrète, totalement au service du propos et de l'émotion. A des années lumières du cinéma tape à l'oeil d'aujourd'hui, ce chef d'oeuvre du cinéma Italien s'impose dès la première image de l'immeuble Romain des protagonistes et ne nous lache plus. Du très grand cinéma.
    diehard5
    diehard5

    41 abonnés 482 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 juillet 2010
    Le jour d’un grand rassemblement des foules venues assister à l’entrée dans Rome d’Adolf Hitler est utilisé comme toile de fond à la brève rencontre entre une mamma de six enfants, fatiguée (Loren,très belle et sensible) et un annonceur de radio malheureux et homosexuel (Mastroianni à contre-emploi, prodigieux) restés seuls dans un immeuble du quartier San Giovanni. L’alchimie entre les deux acteurs est magique. Les scènes inoubliables abondent (le réveil de la maisonnée, Loren s’offrant sur les toits à Mastroianni qui la rejette, Mastroianni parcourant à trottinette le petit appartement). Travail de la caméra éblouissant : c’est le véritable troisième personnage du film. Somptueuse photographie sepia de Pasqualino de Santis (ton en accord avec les sentiments des personnages et les souvenirs d'enfance d'Ettore Scola). Pour certains un exercice de style un peu vain ; pour nous une leçon de mise en scène.
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