Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
5,0
Publiée le 28 juin 2009
8 mai 1938: c'est la venue à Rome d'Adolf Hitler reçu en grandes pompes par Benito Mussolini. C'est aussi dans le film d'Ettore Scola, la journée d'une rencontre entre deux solitudes: celle d'une mère au foyer avec son voisin homosexuel. Après d'incroyable images d'archives (l'immense foule romaine), Ettore Scola déroule sa touchante histoire avec finesse, fluidité et énergie. On notera les impressionnants travellings dans ce décor d'immeuble des années 30, ses champs et contre-champs, etc. Cette rencontre permet au réalisateur d'évoquer le statut des femmes, soumises et reléguées au second plan, dans cette société de l'exaltation du mâle et de la virilité. Quant aux homosexuels, à défaut d'être rejetés, ils étaient chassés et incarcérés. Le duo d'acteurs, à lui seul, est au sommet: Sophia Loren, frustrée, humiliée et souffrant de sa misère sexuelle; Marcello Mastroianni, tout simplement immense.
La vision donnée par Ettore Scolla de l a société italienne sous le joug mussolinien repose sur l'observation minutieuse de la rencontre entre deux personnages qui sont, chacun à leur façon, victime de l'idéologie fasciste, magnifiquement interprétés par le plus beau couple que pouvait alors réunir le cinéma transalpin, Sophia Loren et Marcello Mastroianni. Quand cette femme au foyer soumise, mère d'une famille nombreuse et adepte du pouvoir en place va rencontrer son voisin homosexuel, c'est bien plus que vers une banale histoire d'amour impossible que va tendre ce scénario finement dialogué, mais bien une critique aussi acerbe que subtile de la bêtise sur laquelle sont fondés les opinions de cette pauvre femme et, à travers elle, de ce pauvre pays.
Je suis loin d'être fanatique de ce soi disant chef d'oeuvre du cinema; l'intrigue est assez subtile, toute la population d'un immeuble est partie assister à une cérémonie officielle du régime, laissant sur place les exclus du fascisme, une mère de famille, assignée à sa tâche de génétrice et un homosexuel, incompatible avec la vocation militaire des hommes. Mais le film, une fois cette problématique mise en place, tourne en rond. On s'ennuie ferme ensuite, les deux personnages, à priori opposés se rapprochent. Sophia Loren est parfaite, Mastroainni impérial mais la vision de l'homosexualité est complètement dépassée aujourd'hui. Le film de Scola a très mal vieilli (la photographie sépia s'imposait dans les années 70 pour toute reconstitution)
Un très beau film, dans la lignée douce-amère des plus belles comédies à l'italienne (même si l'on est plutôt ici du côté du drame). Une intrigue presque en temps réel, une idée, simple mais efficace, de rythmer cette journée par la bande-son du régime fasciste, ce qui donne un contrepoint à la fois ironique et tragique à chaque scène. Le vrai réquisitoire contre l'Italie fasciste réside néanmoins dans la description de ces petites gens oppressées et, comme le dit Antonietta, humiliées par le régime. La femme au foyer est réduite à un faire-valoir, indigne de tout mérite, tandis que le personnage de Gabriele se voit refuser le droit d'être lui-même. Délicat, tout en subtilité, Scola amène les deux personnages à se découvrir, à se livrer chacun sur ses blessures ou ses failles. Leur duo est magnifié par une superbe photographie, et une utilisation du décor particulièrement intelligente (les scènes sur la terrasse). Evidemment, difficile de ne pas souligner la prestation bouleversante du duo mythique du cinéma italien, les deux acteurs dans un contre-emploi apparent qui n'oblitère pourtant pas leur charisme. Marcello reste ce séducteur solaire, ici malgré lui, et Sophia, femme au foyer usée par la vie, déborde néanmoins de sensualité. Un très beau moment de cinéma made in 70's.
Sublime! un film moderne, audacieux, poignant...Les acteurs sont exceptionnels, au service d'un scénario et de personnages originaux, magnifiquement écrits...L'oeuvre offre une nouvelle variation, atypique sur le thème du couple avec une pudeur et une sensibilité qui subjuguent...
tout simplement majeur, un des grands films du cinéma d'une époque ou l'italie nous envoyait des chef-d'oeuvre plein la gueule.ici, l'homosexualité est le thème central pendant la seconde guerre.l'angoisse est palpable a l'extreme. sublime.
C'est un film magnifique. L'émotion surgit de petits rien, de détails qui s'ajoutent pour donner de l'épaisseur aux personnages. Rien que la scène d'expoiiton très courte où l'on voit la mère de famille épuisée évoluer dans son quotidien plante parfaitement le décor et nous éclaire sur ce qu'a dû être sa vie ces vingt dernières années. IL faut s'incliner: c'est juste génial.
Excellent film, porté par un superbe duo. Les 2 thèmes principaux (l'homosexualité et le rôle de la femme dans l'Italie fasciste) sont traités avec beaucoup de subtilité.
Attention : il faut aimer les films au rythme lent, car certains passages sont, en quelque sorte, des scènes de quotidien en temps réel.
Si le contenu de l'histoire est passionnant, il manque cruellement de rythme et l'ambiance est très assez molle. Le film, en dépit de son engagement reste un moment passé et délavé qui ne passionnera plus beaucoup de spectateurs.
Enfant Scola à participé à cet journée activement puisqu'il il a défilé pour la venue d'Hitler en Italie. C'est donc lors de cette journée que ce déroule ce film. Deux personnages esseulé dans un immeuble vide de ses habitant,(tous ont été au défilé) vont se rapprocher. Le couple Sophia Loren,Marcello Mastroianni et encore une fois réunit au cinéma,il n'y a pas de raison de s'en plaindre vu qu'il fonctionne. Si ce huit clos laisse passer les émotions de ces personnages il n'en reste tout de même pas moins long et mollasson.
Un film dépouillé (un peu trop) qui profite de la personnalité de ses 2 acteurs principaux, la journée de 2 individualités victimes à leurs manières du fascisme ordinaire.
6 mai 1938, Hitler débarque à Rome pour rencontrer Mussolini. Une gigantesque parade draine toute la population... ou presque. Deux êtres, seuls dans un complexe immobilier, vont se retrouvés confrontés à leur statut. Antonietta est une mère de famille fière d'être fasciste, mais complètement lessivée par ses 6 enfants, ses corvées, et un mari bien macho. Gabriele est un intellectuel insaisissable, complètement éloigné de son univers, et au bout du rouleau. Cette journée particulière va les réunir... Ettore Scola signe là un film important. Evoquant l'introspection de deux personnes foncièrement différentes, mais brossant également un portrait acerbe de la société fasciste qui les rejette. Et il réussit très bien sur les deux tableaux. Déjà sur la forme, c'est inattendu mais très soigné. Loin de se livrer à de statiques dialogues en intérieur, Etttore Scola enchaîne les travelings narratifs à l'intérieur de ces immeubles & appartements. Et il adopte une photographie sépia, à deux doigts du noir & blanc, qui donne un aspect irréel à l'ensemble. Un peu comme un souvenir qu'on essaierait de retrouver. Tandis que cette interaction entre les deux personnages aurait pu être forcée, ou peu naturelle, mais il n'en est rien. Le film doit beaucoup à ce niveau à ses deux comédiens. Forcément, quand on a Sophia Loren et Marcello Mastroianni sous la main, ça aide ! Les acteurs parviennent à exprimer des émotions complexes et fortes qui montent crescendo, pour culminer dans quelques très belles scènes, ou un final déchirant. L'ironie étant que leurs réflexions intimes sur leur statut, leurs envies, leur place dans cette société, se fait sur fond de radio qui couvre la parade... et donc d'hymnes fascistes et nazis ! Idem, avec le ton sépia, les éléments qui ressortent visuellement le plus sont... les swastika bien rouges accrochées à l'extérieur ! Une œuvre poignante, et historiquement ultra pertinente. D'autant que certaines idées sur la place de la femme ou des minorités ont encore aujourd'hui toute leur valeur.
Une mère de famille de la classe populaire fait la rencontre d'un écrivain homosexuel. C'est assez tendre même s'il faut attendre quand même 40 minutes avant la rencontre. C'est long a démarrer mais leur amitié est une force pour les deux. C'est assez beau
Pendant la visite d'Hitler à Rome en mai 1938, une mère de famille et un journaliste homosexuel se rencontrent. Une œuvre à la fois simple et bouleversante, pleine de pudeur, portée par un couple magnifique Sophia Loren/Marcello Mastroianni.
L'élégante subtilité de Mastroianni couplée à l'intensité intérieure de Loren renforce l'efficacité de la charge politique contre le fascisme et les mises à l'écart sociales. Cependant toute empathie m'a été ôtée après la scène absurde spoiler: dans laquelle Antonietta se jette sur le corps de Gabriele - même si la résignation de ce dernier annonce son destin tragique. Un instant d'égarement qui entache cette journée particulière.