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Bertie Quincampoix
103 abonnés
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5,0
Publiée le 15 septembre 2015
Certainement le chef-d'œuvre de Ettore Scola, qui failli recevoir la Palme d'or en 1977. À la fois d'une grande simplicité et d'une extraordinaire richesse, le film se déroule sur une journée, dans une grande copropriété italienne quasiment vide du fait de l'accueil en grandes pompes de Hitler par Mussolini à Rome en 1938 – l'ensemble des familles étant appelées à accueillir comme il se doit l'allié allemand. Deux occupants ne participant pas à la manifestation pour des raisons différentes, somptueusement interprétés par Marcello Mastroianni et Sophia Loren, aux vies diamétralement opposées, vont s'y rencontrer et apprendre à se connaître, ce qui va bouleverser leur existence. La mise en scène, fine et intelligente, est remarquablement maîtrisée.
Une rencontre au départ banale dans un immeuble presque désert et petit à petit une amitié tendre qui va naître jusqu à bouleverser deux existences. Quel beau film devenu si rare hélas
A Journée particulière, moment de cinéma particulier. Magistralement porté, en particulier par Mastroianni, le film est en soit l’archétype du vieux film des années 1970. Ici, pas d’effets spéciaux, pas d’action magistrale, pas de tirs dans tous les sens. Non, juste une histoire à la fois banale et pourtant tragiquo-magique, des plans de 20 secondes pourtant très étudiés, complexes et à plusieurs sens possibles d’interprétations. Tout est ici dans le dialogue, l’attitude, le comportement des personnages, le cadrage du réalisateur, le scénario, la bande son (de Mussolini). D'un certain côté, et sans être un grand film, c'est un moment historique du cinéma. A voir
Film d'une incroyable modernité et hélas toujours d'actualité sur l'exclusion, la différence, l'intolérance et les préjugés. Duo d'acteurs séduisants dans une Italie fasciste et pas vraiment "dolce vita".
Je n'ai pas été convaincu par ce film. Certes, il y a une grande maîtrise de la caméra et l'épure de l'image et du décor est superbe. Mais ... j'ai trouvé que Sophia Loren et Marcello Mastroianni sont étrangement figés. L'idée scénaristique est là, par moment elle vibre et vous touche ; mais le plus souvent elle est statique et artificielle. Finalement, l'ennui vous envahit. Bref, j'ai été déçu.
Un drame sociale pendant une journée particulière. J'ai bien aimé le synopsis, nos deux héros vivent une journée unique : le discours de Mussolini... sans allez voir Mussolini. Ils se retrouvent donc presque seuls pendant la journée, pourtant ils habitent une résidences d'appartements surpeuplés. Seuls, ils goutent à la liberté, Antonietta oublie qu'elle est une femme soumise et mal aimé, Gabriele oublie la traque contre les homosexuels. Un film singulier, sociale, c'est malheureusement long, mais c'est beau. Une œuvre hors du temps, hors des horreurs de la guerre, comme suspendu dans le vide, éphémère : c'est une "journée particulière".
Ettore Scola arrive sans conteste à nous plonger dans l'Italie fasciste grâce à cette rencontre entre une mère de famille nombreuse croulant sous le travaille et ce célibataire qui ne sais pas comment réagir à son licenciement pour homosexualité. Magnifique et bouleversant
Le cinema de gauche Italien alors en grande forme. Scénario ambitieux, photogaphie magnifique, montage limpide, interprétation grande classe. Un très beau film.
Par la grâce d'une caméra aux mouvements doux, fluides, qui suit les personnages, les caresses, les enlace, Ettore Scola transforme un huis-clos à deux personnages en un film sensuel et âpre à la fois. La Loren n'a peut être jamais été aussi belle qu'en ménagère en robe d'intérieur. La bande-son, qui nous fait entendre en permanence ce qui se passe à l'extérieur, le fascisme, hors champ, crée un contrepoint permanent à ce qui se joue à l'intérieur, dans le champ, nous faisant sentir l'oppression sans jamais nous la montrer directement. Oppression du fascisme sur tous, oppression du mari sur sa femme, oppression de la société sur un homosexuel.
Pas très attrayant dans le rythme ni la qualité des images. Le film tire sa force du contexte politique de l'action, de la force de l'interprétation et d'une histoire très originale. Mention également au décor de l'immeuble d'habitation typique.
2 acteurs au maximum de leur talent avec un génial Ettore Scola aux manettes. Une belle histoire sur fond sonore de l'hymme fascite italien. A voir et à revoir !!!
Un film qui compte. Malgré la simplicité d'un scénario qui pourrait aujourd'hui sembler simple et convenu, Ettore Scola réalise ici peut-être son meilleur film, un film d'auteur, mais aussi d'acteur. En effet le scénario du film pourrait se résumé en quelques mots, une femme marié par défaut tombe amoureuse d'un ancien animateur radio homosexuel sous Mussolini. Jusque-là rien de bien transcendant... Et pourtant... Sophia Loren et Marcello Mastroianni rentrent au panthéon du cinéma avec ce film qui ne repose en somme que sur leur seul jeu d'acteur, exceptionnel. Un sujet qui marquera son temps et tout un pays fait de paradoxe : l'Italie, une société matriarcale de tradition où cependant le rôle de la femmme a longtemps été cantonné à celui de mère et d'épouse. Marcello Mastroianni tient là un rôle inhabituel, un animateur radio homosexuel objet de toute l'attention d'une épouse italienne ordinaire marié à un Italien des plus traditionnel, écrasé par le poids de la tradition. Leur brève rencontre va bouleverser leur être profond, la découverte de l'Amour vrai qui ne repose pas sur l'idée que chacun d'entre eux se faisait.
Un des plus grand film italien, un film qui a imprégné de son empreinte l'histoire du cinéma, et ce à jamais.