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    Sons
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Sons" et de son tournage !

    Une fascination pour la prison

    Sons trouve sa genèse dans la fascination pour le monde carcéral que Gustav Möller éprouve depuis longtemps. Pour le cinéaste, la prison est un espace cinématographique très fort abritant toutes sortes de personnages au comportement extrême. Il explique : "En outre, le lieu lui-même est empreint de symboles et d’archétypes. Au fond, la prison offre un cadre très propice à la dramaturgie, mais dans le même temps la plupart des récits qui s’y déroulent se ressemblent beaucoup. Je me suis dit qu’il y avait la possibilité de raconter une histoire singulière, en adoptant un point de vue original."

    "D’autre part, en prenant un peu de recul, chaque prison tend un miroir à la société qui l’a construite. J’ai le sentiment que c’est le cas au Danemark et dans la plupart des pays européens d’ailleurs..."

    Recherches

    En amont du tournage, Gustav Möller a effectué beaucoup de recherches avec son coscénariste Emil Nygaard Albertsen. Ils se sont rendus dans plusieurs prisons et se sont entretenus avec des détenus, des gardiens, des aumôniers, des psychiatres, des juristes et des victimes de crimes. Le réalisateur se rappelle : "Étant donné que la protagoniste est gardienne de prison, on s’est particulièrement intéressé au point de vue de cette profession."

    "Martin Sørensen est un ancien gardien de prison et, très vite, il est devenu consultant sur le film et il y joue même un petit rôle. On l’a rencontré trois ans avant le début du tournage et, grâce à lui, on a pu recueillir des informations sur la profession sur le plan pratique et psychologique."

    Une "surveillante détenue"

    Pour Gustav Möller, Sons est un "film de prison inversé" : le personnage principal, gardienne, est aux antipodes du protagoniste habituel, le prisonnier. Mais, sur le plan émotionnel, le metteur en scène considère Eva comme une détenue : "On fait sa connaissance dans le contexte d’une authentique prison et dans celui d’une prison métaphorique. Par conséquent, au moment de l’écriture, on voulait se servir des mêmes codes que s’il s’agissait d’une véritable détenue."

    "On ne la voit jamais chez elle et elle n’a pas de vie en dehors de la prison. On ne la voit jamais sans son uniforme, dans son appartement ou avec sa famille. On a aussi joué avec d’autres archétypes du point de vue du détenu dans la narration. Le parcours d’outsider d’Eva, sa volonté de se montrer forte dans un environnement violent et les rapports de force chez les gardiens sont des stéréotypes inversés de la trajectoire classique du détenu. Dans la fiction et dans la vraie vie."

    Echange avec Sidse Babett Knudsen

    Gustav Möller et Sidse Babett Knudsen ont longuement parlé du scénario, la comédienne s'étant engagée très en amont. Il se rappelle : "On a vraiment échangé pas mal d’idées autour du passé du personnage, de ses sentiments, de sa vie en dehors de la prison, mais j’ai voulu que le scénario conserve plusieurs zones d’ombre. Le jeu de Sidse est tout en nuances et en subtilité, ce qui permet au spectateur d’y projeter ses propres émotions."

    Qui pour Mikkel ?

    Pour Mikkel, Gustav Möller cherchait quelqu’un qui ait un côté enfantin et dangereux à la fois. S'il a écrit le rôle d’Eva pour Sidse Babett Knudsen, il a réalisé un très long casting pour Mikkel. Il se souvient : "Je crois qu’on a rencontré tous les acteurs danois âgés de 20 à 25 ans ! Et puis, Sebastian Bull Sarning a débarqué et il dégageait cette énergie enfantine et brutale que je recherchais, dans son jeu et son allure. Il y avait aussi une forme de folie chez lui et il avait une élocution très naturelle."

    "Pour le préparer, on a notamment exploré le parcours du personnage, mais j’ai surtout cherché à lui permettre de découvrir la dimension physique de son rôle. Pour qu’il comprenne d’où lui vient cette colère, mais aussi l’impact de l’incarcération sur ses gestes etc. Une fois sur le plateau, il fallait mettre en place une atmosphère propice pour son jeu, et je trouve que le résultat est épatant."

    Lieux de tournage

    Sons a essentiellement été tourné en décors naturels à Vridsløselille, une prison des environs de Copenhague désaffectée depuis 2018. Mais la prison du film associe d’autres lieux – les tunnels souterrains d’un hôpital, une chapelle de ciment et une usine désaffectée – pour lui donner plus de diversité visuelle et susciter l’impression qu’il s’agit presque d’un labyrinthe. Gustav Möller confie :

    "La chef-décoratrice Kristina Kovacs a fait un boulot formidable pour créer cette diversité, tout en assurant une vraie continuité entre les différents lieux qui, du coup, n’en font qu’un."

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