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    Tatami
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Tatami" et de son tournage !

    Athlètes iraniennes

    Guy Nattiv et Elham Erfani ont écrit le scénario de Tatami avant la révolte des femmes en Iran, en s'inspirant de plusieurs athlètes iraniennes ayant accompli l’impossible. Parmi elles : Sadaf Khadem, la première femme boxeuse iranienne qui s’est réfugiée en France et qui est devenue une porte-parole des droits des femmes. Le premier précise : "Elle a affronté de nombreux obstacles tout en se focalisant sur sa discipline. La grimpeuse Elnaz Rekabi est une autre athlète iranienne héroïque qui a pratiqué sa discipline sans porter son hijab, consciente qu’elle risquait la peine de mort en rentrant au pays, et Kimia Alizadeh a été l’enfant chérie du taekwondo iranien à l’époque des JO de Rio, puis a décidé de fuir le pays avec son mari parce qu’elle était menacée par le régime."

    "Avec Zar, on s’est donc inspirés de personnes réelles, mais jamais, au grand jamais, on n’aurait pu imaginer que la révolte des femmes prendrait une telle ampleur."

    Pourquoi le judo et le tournoi ?

    Guy Nattiv adore les films se déroulant dans un seul lieu, dont la tension est proche d’une bombe à retardement et dont le sentiment de claustrophobie est une métaphore de ce que ressentent les personnages. Il confie : "Dès le départ, on avait l’intention de tourner le film quasiment en temps réel, sachant que l’action se déroule autant sur le tatami qu’en dehors. Le judo est un sport incroyablement physique et humain. Il est rarement évoqué au cinéma et comme les athlètes iraniens et israéliens excellent dans cette discipline, il s’est naturellement imposé."

    "On a eu la chance de dénicher le brillant judoka Philippe Morotti qui dirige le plus ancien club de judo de Los Angeles et il a formidablement pris en charge l’entraînement de Zar et Arienne."

    Actrice et coréalisatrice

    C'est après avoir vu le thriller Les Nuits de Mashhad que Guy Nattiv a voulu confier le personnage de la coach à Zar Amir Ebrahimi. Puis, en apprenant à la connaître, le réalisateur s'est rendu compte que leur collaboration pouvait aller bien au-delà : "Elle n’a pas tardé à devenir directrice de casting – fonction qu’elle avait déjà occupée pour Les Nuits de Mashhad – pour tous les rôles parlant farsi (à l’exception d’Arienne Mandi qui avait déjà été engagée). Elle s’est aussitôt distinguée grâce à son goût exceptionnel, son sens du détail et son intégrité artistique absolue."

    "J’avais envie de m’associer avec un cinéaste iranien pour raconter cette histoire iranienne et je savais que Zar envisageait déjà de passer à la réalisation. Elle avait cette ambition. Avec Zar, nous avons exactement les mêmes goûts cinématographiques – nous aimons le cinéma d’auteur, le cinéma audacieux – si bien que c’était une démarche très naturelle. On s’est très bien entendus et, le premier jour du tournage, on avait le sentiment qu’on travaillait ensemble depuis des années."

    Qui pour Leila, la judokate ?

    Quand Zar Amir Ebrahimi et Guy Nattiv ont entamé le casting pour Leila, la judokate, ils étaient convaincus qu’ils ne trouveraient personne. Leur bureau de casting se situait au Royaume-Uni et en France, mais les cinéastes ont fait des recherches dans le monde entier : "Il fallait qu’elle soit crédible en championne internationale de judo, qu’elle soit coriace, qu’elle parle couramment le farsi et qu’elle joue très bien. C’était un vrai défi. Quand Adrienne Mandi nous a envoyé l’enregistrement de son audition, on a tous senti instinctivement qu’on avait trouvé notre Leila."

    "Elle cochait toutes les cases et, surtout, on avait envie de la voir à l’écran pendant deux heures. On a eu des frissons en voyant sa dernière audition et son jeu est tout simplement époustouflant. D’une certaine façon, Maryam, interprétée par Zar, est le personnage principal : elle a été déclarée persona non grata par le régime et elle a désormais la possibilité de se racheter. Zar est l’une des comédiennes les plus profondes, les plus subtiles, les plus sensibles avec qui j’aie travaillé. Elle faisait tous les jours une centaine de propositions pour enrichir Maryam", confie Guy Nattiv.

    Authenticité

    Pour interpréter Maryam, mais aussi pour diriger Arienne Mandi et les autres judokates, Zar Amir Ebrahimi a mené des recherches sur le judo. L'actrice et réalisatrice a aussi réfléchi aux spécificités d’une équipe iranienne, ce qui lui a permis de créer des situations authentiques : "Quant aux obstacles que rencontrent ces athlètes et à leurs codes culturels bien particuliers, ils m’ont permis de nourrir les personnages et l’univers du film."

    "Dans le cadre de l’entraînement de judo que j’ai dû suivre, il a fallu que je m’approprie le langage et la gestuelle des judokates. C’est difficile de trouver un équilibre entre une vision cinématographique et un langage plus universel dans lequel chacun peut se reconnaître. Avec l’aide de Guy, d’Elham, et de mes amis judokates, j’ai réussi à construire le personnage de Maryam et à trouver sa place dans sa relation avec Leila et dans le système qui l’opprime."

    Lieu de tournage

    Tatami a été tourné en Géorgie. Zar Amir Ebrahimi et Guy Nattiv ont cherché le stade où pouvait se dérouler le championnat partout dans le monde. Ce qu’ils ont aimé à Tbilissi réside dans l’équilibre parfait entre des installations anciennes et modernes : "Le stade date de l’époque soviétique, mais il possède un plafond doré spectaculaire en forme de dôme qui ajoute une touche baroque à l’ensemble. J’y ai emmené ma famille pendant trois mois, ainsi que ma femme et productrice Jaime Ray Newman qui joue Stacey Travis, organisatrice de l’événement dans le film."

    "Nos filles ont fréquenté l’école maternelle et les Géorgiens ont été merveilleusement bienveillants et généreux et incroyablement accueillants."

    Entraînement pour Arienne Mandi

    Arienne Mandi a fait toutes ses scènes de judo, au cours desquelles elle affronte d’authentiques athlètes olympiques. Zar Amir Ebrahimi se souvient : "L’entraînement physique qu’Arienne a suivi, sa générosité et son intelligence, son talent, sa personnalité et son professionnalisme ont nourri Leila et ont permis au film d’exister. C’est une grosse bosseuse, elle est concentrée, disciplinée et ouverte aux défis. Autant de qualités qu’on retrouve à l’image."

    Guy Nattiv ajoute : "Philippe Moretti, de Hollywood Judo Dojo, qui vient de fêter son 90 ème anniversaire, a pris Ari sous son aile pour la former. Elle tournait The L Word : Generation Q le jour et elle s’entraînait avec Philippe le soir – un entraînement qui a duré plusieurs mois. Alors qu’elle ne connaissait rien au judo, elle a été capable de disputer l’ensemble des six combats face à d’authentiques champions du monde. Elle est extrêmement sportive."

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