On a beau se remémorer Saint-Luc faisant dire à Jésus :"Quant à mes ennemis,ceux qui n'ont pas voulu que je règne, amenez-les et égorgez-les devant moi" (19-27)
On a beau déplorer cette misogynie institutionnelle, cette pédophilie protégée, cette opulence impudique
On a beau s'étonner de cette hiérarchie quasi militaire, ces exorcistes souvent risibles, ces saints qu'on ne saurait voir
MAIS
On ne peut s'empêcher d'avoir le cœur serré devant ces églises et chapelles laissées à l'abandon
On ne peut s'empêcher d'admirer les actions du Secours catholique, les missions humanitaires autour du monde, les randonnées des scouts
On ne peut s'empêcher de respecter ces quatre prêtres (peut-être soigneusement sélectionnés) qui nous convainquent ici de la sincérité de leur engagement
Et ne peut s'empêcher d'admirer ce réalisateur qui assemble judicieusement des images disparates ; et surtout qui nous offre une bande-son impeccable (qualité assez rare dans les productions françaises)
Bref, je le confesse, j'ai aimé ce film auquel je me rendais pourtant à reculons.