Votre avis sur Parthenope ?
2,0
Publiée le 20 mars 2025
Il fallait s’y attendre : Paolo Sorrentino a encore frappé. Avec Parthenope, il nous offre une œuvre qui ressemble à une publicité de parfum étirée sur deux heures. Naples y est sublimée, magnifiée, mythifiée – et paradoxalement vidée de toute substance. Comme un plat gastronomique qui aurait oublié d’avoir du goût.

L’histoire ? Une jeune femme au nom symbolique erre dans la ville, contemplant la vie avec la nonchalance d’une égérie Dior sous Prozac. Celeste Dalla Porta, choisie pour incarner cette muse napolitaine, semble moins jouer que poser. Mais ce n’est pas un problème : dans l’univers de Sorrentino, les personnages ne sont jamais vraiment des êtres humains, juste des concepts joliment éclairés.

Évidemment, la mise en scène est somptueuse. Plans séquences léchés, jeux de lumière étudiés au millimètre, ralentis extatiques – chaque image semble crier "Regardez comme je suis belle !". Et oui, c’est beau. Terriblement beau. Mais aussi terriblement vain. Sorrentino ne filme pas Naples, il la fantasme. Ici, pas de chaos urbain, pas de vie réelle, juste un décor de cinéma où chaque pierre semble avoir été retouchée sous Photoshop.

Quant aux personnages secondaires… enfin, “secondaires”, c’est un bien grand mot. Le frère ? Une silhouette. L’ami épris ? Un vague souvenir. Gary Oldman en écrivain américain ? Une apparition aussi absurde qu’inutile. À croire que Sorrentino ne sait plus quoi faire de ses figurants de luxe.

Alors oui, Parthenope est un film d’une rare beauté plastique. Mais c’est aussi un film où l’émotion réelle semble s’être fait la malle. Une fresque somptueuse et creuse, un rêve éveillé dont on sort étrangement indifférent.
3,5
Publiée le 19 mars 2025
J’ai adoré ce film de Paolo Sorrentino malgré les 2h15 au rythme imparfait. C’est une superbe histoire, complexe mais limpide qui nous embarque dans la frénésie et les festivités napolitaines à travers un cadrage millimétré offrant des plans magnifiques. La géniale Celeste Dalla Porta vient sublimer les beaux décors et la belle photographie de l’œuvre. Il y a même des fulgurances très poétiques dans l’écriture des dialogues.
1,5
Publiée le 18 mars 2025
Quelle deception...Un fantasme de vieil homme on repense à david Hamilton et ses derniers films ...un viol est aussi mis en scène...les féministes ne pourront que lever des oppositions à ce déballage qui encore une fois positionne la femme comme victime.
5,0
Publiée le 18 mars 2025
Un film-monde.
C'est lent, baroque, imprévisible, blasphématoire, excessif, intelligent, bouleversant, très mystérieux.
Un moment à la fois étiré et fulgurant.
Que les gens ironiques passent leur chemin.
C'est très profond, et d'une stupéfiante beauté.
4,0
Publiée le 19 mars 2025
Je ne crois pas avoir vu avant celui là un film de ce genre, d'une telle poésie et finesse avec un constant questionnement philosophique tout au long du film sur : la beauté. Et plus précisément la beauté féminine dans une société italienne. Mon côté féministe râle encore une fois à cause de l'abus de sexualisation du personnage de Parthenope... et oui j'en ai marre. Mais après ça s'accorde avec le propos du film mais certains aspects étaient je pense trop poussée et passait la barre de l'abus justement. Pathernope est un personnage fascinant et présentée dès le début comme étant très lucide et intelligente mais qui subit le fait que l'environnement dans lequel elle évolue la considère comme étant d'une beauté reversante. Elle rentre dans les critères de beauté conventionnels. Et donc tout au long du film elle fait face à différentes situations certaines plus dramatiques que d'autres causées par sa beauté. Son évolution est très intéressante, au début elle en joue de cet avantage puis au fur et à mesure au vu des répercussions énormes que ça prend et en constatant que sa beauté ne résout pas tout, elle cherche à s'accrocher à autre chose : son intelligence. Les personnages qu'elle rencontre lui font percevoir différentes facettes d'elle même et la fin du film où elle fait face à ce qu'on considère comme un humain au summum de la laideur elle entreprend en disant qu'il est magnifique. Son rapport à la beauté évolue tout au long du film et j'ai adoré parcourir cette aventure avec elle.
3,5
Publiée le 19 mars 2025
Ébahi par la forme moins séduit pas le fond, "Parthénope" a quelques choses d'hypnotisant qui nous fait oublier les errances scénaristiques.
2,5
Publiée le 16 mars 2025
Un film faussement intellectuel qui s'essouffle à partir de la moitié, malgré un début plaisant et des paysages magnifiques. Le film n'a pas beaucoup de substance et on finit par se perdre dans un déluge de non-sens qui nous sort du film. Dommage, car la première partie du film donnait vraiment envie.
5,0
Publiée le 11 février 2025
Parthenope nous emmène dans une dystopie en 1950, remontant le temps progressivement.
Tout d'abord, l'érotisme dans ce long métrage n'est pas graveleux, mais réalisé vraiment avec la plus grande intelligence.
Visuellement, c'est magnifique et ça mérite 10/10 ; voir plus, j'ai été envouté, subjugué par ce film qui m'a donné des frissons comme je n'en ai jamais eu.
La photographie est juste exceptionnelle, la réalisation est juste lécher et est totalement un sans-faute.
Ce film est juste un sans-faute dans son intégralité et est une œuvre d'art, un énorme 10/10
1,5
Publiée le 14 mars 2025
Aussi pompeux que creux
Aussi prétentieux qu’ennuyeux
La beauté de l’actrice s’épuise à meubler les décors
Comment conjuguer fatuité à vacuité ?:
vous avez 2heures 16 !
4,5
Publiée le 29 novembre 2024
Film vu lors de son avant-première le 17 novembre à Clermont L'Herrault.
Un moment suspendu de cinéma. Une lenteur jubilatoire et un douce mélancolie qui nous ramène à l'époque actuelle.
4,5
Publiée le 19 mars 2025
Je crois que c’est pour ce genre de films que le cinéma a été créé. Ce néoréaliste italien immémorial qui rappelle la folie les ballades touristiques de Fellini et l’errance de Rossellini. On est ce touriste qui s’égare dans les rues de Naples, aucune action, rien n’est signifiant, on accueille en silence. Des hommes monstrueux flirtent avec le péché, des regards ostensibles morguent des corps nus, des personnages baroques et somptueux rivalisent d’une élégance iconoclaste et se perdent en oxymores. J’ai parfois eu l’impression de feuilleter un album photos de Martin Parr, aux couleurs outrées et aux situations insensées, témoin de la dérision des villes, des âmes et du temps.

Parthenope est une œuvre lascive, languide et énigmatique, cruelle et magique. Un condensé de scènes de rues sombres, où règnent violence et décadence, et juste après des espaces de chic et d’extravagance. Un puritanisme emphatique, très italien qui se dispute une sexualité sans intimité.

On n’est pas que touristes, on est aussi voyeurs. Figurants d’un cinéma d’optiques. On déambule dans un musée où des œuvres intemporelles et futuristes s'incarnent.

On est placés en situation d’anthropologue.

Parthenope n’existe pas : c’est vous, c’est nous, c’est moi.

Parthenope, c’est une ode à la beauté, à la ville, à la vie. Chaque scène révèle une essence, le rideau se soulève, entre ombre et lumière, aube et crépuscule. La vie, la ville, soi : un choc esthétique et moral, de la trivialité et du lyrisme qui se répètent à l’infini, ça ne meurt jamais pourvu que l’on sache en profiter et le perpétuer.

Il suffit de regarder et de voir.

Sans filtre.

Pour ne rien oublier du voyage, car après tout il se termine toujours. Autant le sublimer.

Une Mention très spéciale pour l'actrice Celeste Dalla Porta dont c'est le premier rôle je crois: elle porte le film sur ses épaules, elle est La Femme, Naples, la recherche de la vie éternelle, ces choses immatérielles et illusoires qu'on transmet à la naissance.

Une Mention spéciale pour Gary Oldman en parfait gentleman décati, qui joue John Cheever. Qui ressuscite l'écrivain aux regards désabusés.
3,0
Publiée le 25 novembre 2024
Avec Parthenope, Paolo Sorrentino nous emmène dans une fresque intime et mélancolique, retraçant la vie de son héroïne éponyme de sa naissance dans les années 1950 à nos jours. Naples, à la fois envoûtante et rugissante, sert de toile de fond à cette odyssée féminine, marquée par des amours, des drames, et une quête de liberté. Cette liberté et cette beauté, l'héroïne en fait son mojo, une manière d'éviter de trouver du sens à sa vie. "Ô fière, ingrate, et fâcheuse beauté, Avec que toi je veux mourir et vivre." disait Ronsard à juste titre. Belle certes, brillante surtout. Pourtant, Parthenope est vide d'amour, du vrai, et incapable de charmer par sa spontanéité.

Visuellement, Sorrentino brille une fois encore : chaque plan est une œuvre d’art. Pourtant, cette virtuosité peut tourner à la mécanique. Les ralentis expressifs, les décors sublimes et les motifs formels s’enchaînent parfois avec trop de systématisme, donnant l’impression d’un "beau" calculé plus qu’authentique.

Les immersions dans les traditions napolitaines, bien que visuellement saisissantes, sont difficiles d'accès pour qui n'est pas déjà initié à cette ville, et laissent le spectateur extérieur à cet univers souvent perplexe. Le film séduit par moments, ennuie à d’autres, à cause de certaines longueurs frustrantes, qui manquent parfois de cohérence, et nous éloigne de l’essence du film : Parthenope. Si l’élégie mélancolique et romanesque de Parthenope rappelle les grandes œuvres de Sorrentino, elle trahit aussi une certaine répétition de ses thèmes, ses techniques et la lourdeur de certains de ses excès.
4,0
Publiée le 13 mars 2025
Certes le scénario pas à la hauteurs des images et des acteurs une vraie poésie sur la vie en fond de Naples magnifique
4,0
Publiée le 16 mars 2025
C’est l’histoire d’une belle jeune femme issue d'une riche famille de la baie de Naples : on peut s’attendre à d’agréables images. On a pourtant très peur, au début, d'assister pendant deux heures à un défilé de mode ou une publicité pour un parfum. L'écueil n'est pas complètement évité, mais Sorrentino a tout de même des choses à nous dire, et on suit finalement avec intérêt et plaisir l'évolution de cette femme entre méandres amoureux et trajectoire universitaire. On pense parfois à Fellini et à Almodovar, et surtout à un prolongement de la Grande Bellezza.
1,0
Publiée le 15 mars 2025
Les paysages de l'Italie du bord de mer sont magnifiques ,l'actrice a vraiment beaucoup de charme et d une beauté réelle digne des italienne de l' époque et donc tient bien son rôle ,mais malgré cela c'est vraiment très décousu et surtout dans la deuxième partie qui n'a vraiment pas de sens.

En bref c'est très creux et juste basé sur la beauté de l'actrice .

Une scène avec un soi-disant évêque est vraiment ignoble .

Bref , même si c'est très bien filmé, je n'ai retenu que des paysages de l'Italie magnifiques et la beauté de l'actrice sinon tout le reste est décousu vide de sens,
voir amoral.
Je ne sais pas si c'est interdit au moins de 16 ans ?
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