Votre avis sur Parthenope ?
2,5
Publiée le 14 mars 2025
Le titre fait référence à la sirène (créature grecque mi-femme, mi-oiseau) Parthénope (du grec παρθένος, vierge) qui donna son nom à Naples, fondée au VIIIe s avant J-C par les Grecs. C’est aussi le nom d’une jeune femme d’une grande beauté, dont la naissance s’est déroulée dans la mer et que l’on suit depuis l’adolescence (1968), au cours de ses études d’anthropologie (sujet de thèse sur le suicide retoqué en étude sur les frontières culturelles du miracle), jusqu’à l’âge de la retraite (jouée par Stefania Sandrelli, 78 ans), en 2023, alors que le SCC Napoli devenait champion d’Italie de football pour la 3e fois. Après 2h16, le film, très maniéré, est lourd et indigeste comme des lasagnes aux abats. La présence d’une très jolie fille (Celeste Dalla Porta, 27 ans) dont tout le monde est amoureux, de beaux paysages (baie de Naples et île de Capri) et des décors somptueux (villas, églises) ne suffisent pas à un sauver un scénario, certes allégorique (« Naples ville vivante, seule et frivole »), mais inconsistant et grotesque, où le réalisateur se prend trop au sérieux, lorgnant du côté de Federico Fellini [« Fellini Roma » (1972) et « Amarcord » (1973)] et Terrence Malick [« Knight of cups » (2015)], voire de Jean-Luc Godard [« Le mépris » (1963), tourné dans la villa Malaparte à Capri]. C’est une successions de scènes, souvent bavardes et plates, relevant plus de l’inventaire à la Prévert : spoiler: Parthénope passe son examen, lit et rencontre l’écrivain John Cheever (1912-1982) (Gary Oldman, 66 ans) qui obtint le prix Pulitzer de la fiction en 1979, rencontre d’un corbillard (transportant le cercueil de Raimondo, le frère de Parthénope) et d’un véhicule à l’allure de monstre tentaculaire et désinfectant les rues pour cause de choléra (sic), rencontre de Flora Malva au visage caché suite à une opération de chirurgie esthétique ratée, et de Greta Cool, influenceuse qui dit leurs 4 vérités aux Napolitains, assistance gênée à la copulation en public dans un café d’un jeune couple, miracle de la liquéfaction du sang de San Gennaro (ou Saint Janvier), saint patron de la ville de Naples (summum du kitsch avec la rencontre charnelle entre Parthénope, nue sous des bijoux religieux et l’évêque en slip rouge), rencontre du fils monstrueux de son professeur d’anthropologie, Marotta
. Les mauvaises langues évoqueront le placement de produits par la société coproductrice Yves Saint Laurent : pas d’inquiétude à avoir : ceux qui connaissent et achètent ces produits de luxe ne vont probablement pas au cinéma !
2,5
Publiée le 4 juin 2024
C’est l’histoire de Parthenope, de sa naissance à maintenant. Au cœur de Naples, elle évolue dans un monde de liberté et d’insouciance. Le film débute plutôt bien, avec une histoire d’amour et de séduction captivante, bien mise en scène, profitant des couleurs du paysages italien mais dérive trop vite dans une intrigue plus sombre, plus rocambolesque et moins intéressante… L’actrice principale est la révélation de ce film, tant elle crève l’écran. Film vu en compétition à Cannes.
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11 critiques

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2,5
Publiée le 14 mars 2025
D’une esthétique de l’insouciance nostalgique à la laide décadence cauchemardesque, Sorrentino nous dépeint la vie de la femme moderne née en 1950.
Intrigue aux allures mythologique, Parthénope, dont le destin semble être scellé telle une tragédie grecque, est une femme dont la beauté divine n’épargne personne sur son passage.

Le film questionne aussi sur la raison d’être de Saint Laurent production. De nombreuses scènes mettent en œuvre la direction artistique de la célèbre maison de couture, tendant vers une publicité de luxe ponctuant le film (défilé de la femme Napolitaine des années 60, la femme fatale en smoking Saint Laurent, scène anticléricale à la Dior j’adore).
Cette récente société de production dont l’intérêt est certain semble imposer son lourd cahier de charges, c’est regrettable.

Le film nous amène à nous questionner sur la notion de la beauté, du désir et de la séduction.

Mais semble conditionner le portrait d’une femme moderne à une décadence certaine : sentiments incestueux, assimilation systématique de l’Eglise à la corruption et au sexe … Finalement pas si original.
2,5
Publiée le 13 mars 2025
Dans la magnifique Baie de Naples se font et défont les amours de notre superbe héroïne. Sûr font de musiques du top 50 italien, on se demande où on va , et on s’ennuie un peu.
4,5
Publiée le 18 mars 2025
🎬 PARTHENOPE - Paolo Sorrentino | ⭐ 8,5/10

Lorsque l'on entend ou lit trop de bien d'un film avant de le voir, les attentes sont trop hautes et l'on est souvent déçu. Parthenope, descendu en flèche par beaucoup depuis sa projection à Cannes, m'a prouvé que le raisonnement inverse fonctionnait aussi.

Car si j'y suis allé un peu à reculons, suite au dézingage en règle subi par le film, j'ai très vite été fasciné par la splendeur des images, grâce à une photographie sublime, faisant de chaque plan un véritable tableau vivant.

Là où la bande-annonce laissait craindre le "male gaze" gênant d'un vieux réalisateur, il n'en est rien, et si Parthenope fait tourner la tête de tous ceux qui la croisent et de celui qui la filme, c'est pour son immense beauté, bien sûr, mais aussi pour sa personnalité complexe et insaisissable, qu'elle qualifiera elle-même de "triste et frivole, déterminée et désinvolte", à la fin du film. Un personnage fascinant qui refuse de se donner à n'importe et qui a deux obsessions, bien éloignées de son apparence : spoiler: avoir de la répartie et comprendre ce qu'est l'anthropologie.


Beaucoup resteront sur le côté de la route, rebutés par le rythme lent du film, ses réflexions quasi métaphysiques, la distance émotionnelle créée par la sur esthétisation de la mise en scène et par le côté pompeux que peut dégager l'ensemble.

J'ai pour ma part été subjugué et hypnotisé par ce faux rythme, le magnétisme de l'actrice principale, Celeste Dalla Costa, et conquis par la galerie de personnages et l'originalité des rôles secondaires : spoiler: un frère rempli de mélancolie et au désir ambigu, un riche poète homosexuel et dépressif, une professeur d'art dramatique excentrique dont on ne verra jamais le visage, un directeur de thèse peu démonstratif mais père d'un enfant tout à fait atypique
...

Produit par Saint-Laurent, Parthenope n'échappe pas à l'exercice de style mais raconte tout de même quelque chose d'intéressant sur la beauté et le temps qui passe.

Ma page ciné instagram : fenetre_sur_salle
4,0
Publiée le 18 mars 2025
Une belle fresque italienne tout en délicatesse et volupté. L'interprétation de cette magnifique actrice est tout en sensibilité.
3,5
Publiée le 15 mars 2025
Avec "Parthenope", Sorrentino tisse une œuvre d’une beauté renversante. Chaque image frappe comme une peinture vivante, Naples baigne dans une lumière presque irréelle, et Celeste Dalla Porta capte l’écran avec une grâce magnétique. Gary Oldman, lui, apporte une touche de profondeur, entre ironie et mélancolie.
C’est un film envoûtant, d’une élégance folle, mais qui finit par se perdre un peu dans son propre esthétisme. C’est beau, très beau même, mais peut-être trop lisse pour être aussi bouleversant qu’on l’espérait. On aurait aimé sentir un peu plus de chaos sous la perfection.
3,5
Publiée le 19 mars 2025
Très joli film sur Naples, Capri et une certaine Italie. L'actrice principale est magnifique, la musique bien choisie, pour un film qui évoque la beauté, le désir, la liberté. Après un peu long et il y a peu d'enjeu sinon de suivre la vie sur plusieurs décennies.
2,0
Publiée le 19 mars 2025
Film assez contemplatif avec des longueurs sur une femme, indéniablement très belle, mais qui en surjoue. On ne croit pas trop aux passages qui se passent à la fac d'anthropologie. Relations assez malsaines avec son frère puis avec le prêtre. Ce film m'a mis mal à l'aise. Globalement assez sombre et déprimant.
LY N.

4 critiques

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2,0
Publiée le 13 mars 2025
Une ode à la beauté de la jeune Parthenope et à la beauté de la mer et de Naples. Sinon un vide dans les dialogues quo nous mène où ? Est-ce pour dire que la liberté c'est de pouvoir choisir de ne rien faire de son capital affectif. Quel but ou quelles racines familiales donnent un rapport incestuel entre frère et soeur ? Ce n'est pas exploité. Pourquoi la scène crue entre 2 jeunes qui sont observés par une assemblée pour une "fusion" de 2 familles ?! Pourquoi le fils monstre du professeur à la fin ? J'ai trouvé ce film très bizarre et je ne sais pas trop quel était le but ou ce qu'il voulait raconter en dehors de la beauté du personnage. On dirait que tout le reste tombe à l'eau. Quel est le but ?!
3,5
Publiée le 16 mars 2025
Paolo Sorrentino enfante de Parthenope. C ' est le nom ancien de la ville de Naples dont ce brillant cinéaste est natif . C ' est également une odyssée de Parthenope héroïne qui vit et que le cinéaste détaille au fil des évènements qui magnifient cette déesse et cette ville aux milles visages et paysages . Cordialement. Gérard Michel
Damien SAILLARD

1 critique

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5,0
Publiée le 16 mars 2025
Sublime envoûtant Naples en toile de fond, un film d’une beauté aux dialogues exquis. Bravo pour la BO, bref j’ai adoré - une merveille
4,0
Publiée le 16 mars 2025
C’est l’histoire d’une belle jeune femme issue d'une riche famille de la baie de Naples : on peut s’attendre à d’agréables images. On a pourtant très peur, au début, d'assister pendant deux heures à un défilé de mode ou une publicité pour un parfum. L'écueil n'est pas complètement évité, mais Sorrentino a tout de même des choses à nous dire, et on suit finalement avec intérêt et plaisir l'évolution de cette femme entre méandres amoureux et trajectoire universitaire. On pense parfois à Fellini et à Almodovar, et surtout à un prolongement de la Grande Bellezza.
3,0
Publiée le 17 mars 2025
D'abord des belles et des beaux comme savent être les Italien(e)s. Puis des situations à la Fellini, Almodovar voire néoréalistes. Je n'ai pas tout compris de certains discours...cette ville de Naples...étrange.
B M
B M

2 critiques

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4,0
Publiée le 16 mars 2025
Entré dans la salle à reculons, auréolé du brouillard des critiques négatives et de la nunucherie des positives, j'en suis ressorti conquis.
T.Servillo portait sur ses épaules un gros morceau de La Grande Bellezza à son sommet. Ici G.Oldman appuie de sa qualité en peu de temps d'écran un archétype qui n'a pas besoin de plus. La vraie "star" expérimentée est Silvio Orlando qui avec une composition difficile est un fil rouge durable (il reste efficace même lors de sa dernière scène quand le récit devient pure fable), ombre pygmalion. Mais le parti pris de miser l'essentiel sur des jeunes premiers et des quasi inconnus redonne un souffle frais à Sorrentino sans le faire quitter son sillon que nous avions, nous, quittés sur le biopic Berlusconi que Servillo ne sauva pas.
Parthenope évoluant dans une famille riche pétrie de bons sentiments et d'une dose tragique de climat incestuel (la manière de danser entre la mère et le fils), ne devient pas ce qu'elle devrait être ni selon les critères de ce que sa beauté devrait lui apporter d'après les regards extérieurs ni selon son désir d'accomplissement personnel plus ambitieux bien que partiellement atteint.
Le résultat purement esthétique du film a été salué par ses contempteurs : si tous les cinéastes savaient faire des images ainsi...
Les nombreuses parenthèses philosophiques ou oniriques ditillent une errance qui m'a charmé au-delà des courbes de Dalla Porta (au jeu à la hauteur de l'enjeu). Encore faut-il être sensible à la fantaisie latine (la bagarre entre l'actrice et l'armateur)...
Et Sorrentino comme par autodérision de son incapacité à asseoir un propos carré enchâsse à la suite quelques fausses fins dont 1 voix off durant le générique.
Est-ce creux, écrin vide ?
Comme sous les jupes des filles, et les abysses marins.
Tout ce qui brille n'est pas de l'or, certes, mais j'en ai eu pour mon argent.
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