"Dieu ne pouvait être partout, c'est pourquoi il a créé les mères" (proverbe juif)
En adaptant au cinéma Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan de Roland Perez, Ken Scott fait vivre à l'écran ce puissant hommage, cette lettre d'amour d'un fils à sa mère, une femme exemplaire et dévouée dans son rôle de mère, non exempt de défaut mais une mère comme on aurait tous aimé en avoir et grâce à qui il a pu vivre une vie fabuleuse, comme elle le lui avait promis. Le rendu version cinéma est plus que réussi, avec ce ôde à l'espoir et à l'amour qui nous fait passer du rire aux larmes pendant une heure quarante-deux. Et cette réussite ne serait pas possible sans tout d'abord l'incroyable prestation de Leïla Bekhti, qui est une actrice formidable et qui par son talent et son travail permet au spectateur de s'attacher très facilement à Esther Perez, mais également la très bonne interprétation de Jonathan Cohen, qui joue la version adulte de Roland.
Cette réussite ne serait pas là même sans également une écriture pleine de justesse, du scénario comme des personnages, et d'une bande son de Nicolas Errera très bien adaptée à l'époque des années 60, avec entre autre quelques tubes tirée de la discographie de notre Sylvie Vartan nationale.
En plus d'être un hommage à sa mère, comme le titre l'indique Dieu et Sylvie Vartan ont été des éléments clés dans l'histoire des Perez. Le premier, Esther n'aura jamais cessé de le prier et de croire en un accomplissement de son miracle. La seconde, indirectement a permis au jeune Roland d'occuper son quotidien monotone enfermée dans un HLM parisien, de découvrir la musique et même d'apprendre à lire, et oui.
Point regrettable, la très mauvaise idée d'utiliser l'IA pour faire apparaître une version jeune de Sylvie Vartan, pour un rendu immonde disons-le. Comment a-t-on pu valider ça au montage après visionnage ? Alors que prendre une actrice pour l'interpréter ou tout simplement la filmer de dos aurait suffit...