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inspecteur morvandieu
36 abonnés
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2,0
Publiée le 17 septembre 2024
Entre comédie satirique désinvolte et pamphlet, Jean Yanne s'en prend aux médias radiophoniques qu'il accuse d'hypocrisie, de mensonge et mercantilisme. A Radio Plus, où travaille l'intègre journaliste Gerber, l'ultime trouvaille pour doper l'audience est d'associer l'image de la station à celle de Dieu. Façon malicieuse et quelques peu anticléricale pour l'auteur d'assimiler, de comparer, la parole médiatique, nouvel opium du peuple, à la belle, gentille et berçante sainte Parole. Gerber prétend, lui, et tentera de l'appliquer dans la seconde parie du film, à une information honnête et sans concession. Contre la langue de bois, contre les reportages bidonnés, contre les campagnes publicitaires mensongères, Yanne-Gerber n'y va pas de main morte et met les pieds dans le plat, un plat que le réalisateur parait bien connaitre si on en juge par la manière juste, semble-t-il, avec laquelle il décrit les coulisses d'une station de radio. Toutefois, aussi sincères soient la colère et le mépris de Yanne, la satire ne fait pas dans la subtilité. C'est dans l'ADN du cinéaste Jean Yanne. Je ne dirai pas que celui-ci enfonce des portes ouvertes mais, quand même, sa critique des pratiques radiophoniques cumule l'évidence et un certain manichéisme. Par ailleurs, la mise en scène est pour le moins approximative, de sorte que le récit, qui s'apparente à une longue suite de sketchs avec tous les copains du réalisateur, n'est pas aussi efficace, d'un point de vue comique, qu'on le voudrait.
Bon, j'ai bien conscience que je surcote ce film par rapport au cinéma standard. spoiler: Dans le cinéma standard, il y a un scénario construit, qui cherche à nous raconter une histoire. Ici, il s'agit plutôt d'étriller le monde de 1972, tout azimut. Tout le monde en prend pour son grade. Les politiques, les journalistes et les médias en général, le monde de la publicité, les industriels qui tentent de vendre leur production par toujours d'une qualité irréprochable, la religion et tout les gens qui écoutent ces médias sans se rendre compte des mensonges qu'on leur fait avaler. On a même droit à une reconstitution de la cène![ Jouissif! Donc, pour tout cela, et malgré un scénario assez léger, mais qui toutefois se tient, je note ce film à 4/5.
A voir par tous les amateurs de comédie briseuse de tabou, et les fans de Jean Yanne
Le président Georges Pompidou déclarait en 1970 ceci : « La télévision, c'est la voix de la France ». On pouvait aussi sous-entendre la radio. C’est pourquoi, le premier film de Jean Yanne « Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil » pouvait être considéré comme un audacieux brûlot. Il a pris nécessairement un coup de vieux avec la diffusion des radios libres où la parole est depuis libérée. Evidemment, à la radio ou à la télévision, encore à ce jour, on écarte tout journaliste ou animateur au langage soi-disant déviant. Mais rien de comparable avec ce que tente de dénoncer Jean Yanne dans ces années 70. Cela dit, souvenons-nous de la guerre Irak-Iran : un certain Poivre d’Arvor n’avait-il pas bidouillé son interview avec Saddam Hussein ?! Soit une vingtaine d’année plus tard !
On dit que Jean Yanne a été surpris qu’on dise du bien de son premier film car il n’a pas été tendre envers les médias. Justement, s’il se montre un tantinet insolent envers les médias, c’est parce qu’il les connaît pour y avoir été partie prenante. Il se murmurerait que nombre de journalistes se sont bien gardé de lui tomber à bras raccourcis car conscients qu’il y avait un peu de vrai dans son brûlot. A revoir de temps en temps…
J'adore Jean Yanne et je peux comprendre qu'il ait eu envie de faire une comédie satirique sur son époque, mais pourquoi, vraiment pourquoi, teinter l'entièreté du film d'une phallocratie et d'un paternalisme répugnants ? Franchement ça m'a dégoûtée du début à la fin. Les personnages de femmes sont minables, seule la femme du PDG a un petit intérêt mais il n'existe qu'en fonction de Jean Yanne dont elle serait tombée éperdument amoureuse, et c'est la femme du PDG justement... Dans le genre critique d'époque, je préfère ô combien mille fois "Erotissimo", où une splendide Annie Girardot tient tête à Jean Yanne, dans une belle complicité et égalité de traitement, ce qui les met doublement en valeur tous les deux.
Critique des médias et de la société de consommation par Jean Yann « tout le monde il est beau… » est une comédie satirique acide et expéditive. Malheureusement elle peut paraître désuète aujourd’hui tant la réalité sur ce qu’il dénonce a largement depuis dépassé la fiction. Dommage aussi que les différents aspects techniques ne soient autant bâclés. Il reste quand même une bande d’acteurs qui s’amusent et une photographie du Paris du début des années 70.
Une satire sacrément gonflée mais on imagine un monde où la vérité serait davantage mise en avant. Quelle hypocrisie.... mordant évidemment, souvent drôle et caustique et musicalement tonique et allant. C'est quand même autre chose comme musique que son autre film "je te tiens....."
Premier film réalisé par Jean Yanne, on retrouve bien là tout son humour décalé, noir et dixième degré. Une critique acerbe de l’époque, contre le capitalisme, la religion et les radios du moment (encore l’ORTF). C’est foutraque, en dessous de la ceinture mais très drôle. Je crois que je ne l’avais jamais vu.
Film "culte" des années 70,le film ,jubilatoire se revoit toujours avec plaisir à deux bémols près.Jean Yanne,omniprésent,omniscient et " omnicompétent",c'est sans doute un peu trop,même si le réalisateur acteur a voulu en quelque sorte en faire une sorte de Jésus moderne.Deuxième hic,à l'aune de la société moderne,les femmes du film sont réduites à des rôles subalternes et le comportement "macho"de leurs homologues masculins n'aurait plus droit de cité aujourd'hui.Ah, cette succession de mains aux fesses du héros à la gente féminine! Mis à part tout cela on regarde avec nostalgie cette critique acerbe de la société de consommation ,de l'univers des media notamment commerciaux(toujours d'actualité?)et où cheveux longs et mini jupes nous rajeunissent un peu. Cerises sur le gâteau: le graphisme talentueux de Tito Topin,les chansons irrévérencieuses sur la religion(chrétienne!), la musique de Michel Magne et enfin un casting 4 étoiles.
Un bon film de Jean yanne ou on peut aussi retrouver michel serrault et bernard blier.Ce film est une bonne critique de la radio qui montre aussi que jean yanne est un utopiste mais aussi un fatalistespoiler: il aimerait que les radios soient honnete mais se rend bien compte a la fin du film que c'est impossible ce qui vaut d'ailleurs son renvoi Ce film est drole mais prete aussi a reflechir.J'ai bien aimer le solo de Ginette garcin avec un accent espagnol elle chante tres bien.
Comédie satirique signée Jean Yanne, qui a su s'entourer d'une belle brochette d'acteurs dans ce film au cachet très seventies, et doté d'une BO sympa.
Farce jubilatoire sur les radios dites périphériques, bien connues de Jean Yanne pour y avoir officié,le film se regarde avec beaucoup d'amusement.On a plaisir à revoir une ribambelle d'acteurs et d' actrices hélas souvent disparus.Le film s'en prend aussi à l'instrumentalisation de la religion (ici catholique) avec verve et éclat.Un petit bémol toutefois:Jean Yanne joue un peu trop le rôle du Christ (son prénom est Christian dans le film) et tombe ainsi dans le travers qu'il prétend dénoncer.
Rien est drôle dans ce film kitsch des 70's. Les filles du film ne savent pas danser, elles se dandinent maladroitement, les chants sont catastrophiques, les paroles et les dialogues sont dépassés, les tenues sont horribles et l'émission est inintéressante. Il y a pourtant un bon casting mais il a très très mal vieilli et le trouve clairement surnoté aujourd'hui !
Comédie satirique mise en scène par le décapant Jean Yanne. Acteur et réalisateur dans ce film, il a aussi participé au scénario qui nous offre des dialogues aussi savoureux que corrosifs. Aucun tabou n'est autorisé ; tout et tous sont dans le collimateur de la dérision : la publicité, la politique et la religion sont passé à la moulinette. Outre une BOF originale avec un succulent " Dans Les Bras De Jésus" interprété par Ginette Garcin, " nous bénéficions d'une distribution de choix avec Michel Serrault, Bernard Blier comme toujours irrésistible en président de station, les truculentes participations de Daniel Prévost, Paul Préboist, Jean-Roger Caussimon … Le pitch : Christian Gerber rédacteur honnête chez RADIOPLUS dérange par ses propos engagés et son esprit franc-tireur : il est donc muté à la direction artistique de la station.