Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
5,0
Publiée le 6 août 2011
Jean Yanne avait tout compris il y a 40 ans, 100% d'accord avec beautifulfreak, mais il faut compléter. Sous un aspect caricatural, (comme tous les films de j yanne), cette oeuvre géniale, nous dénonce de manière subliminale et détaillée tous les excès de la médiatisation sous toutes ses formes, ses cibles et ses bénéficiaires. Il faut en fait un certain recul pour en apprécier l'entière pertinence. à lire aussi le livre de l'auteur : "on arrête pas la connerie"
Ou comment faire d'une bonne idée de base un bon gros nanar à la française. Une comédie cynique à propos du monde de la radio ? Si seulement Jean Yanne s'en était tenu à ça, cela aurait pu faire un bon film, mais il préfère s'égarer dans des histoires inintéressantes (j'adore Michel Serrault, mais son rôle ne sert vraiment à rien - celui de Blier non plus pour être honnête), qui n'apportent rien au sujet du film, et qui en ralentissent également le rythme. Pourtant, il y a des bons moments, et pour ma part, j'ai ri à plusieurs reprises. Jean Yanne et Jacques François sont au demeurant bons dans leurs rôles, et même si le film est globalement sympathique (d'où ma note clémente), il n'en est pas moins raté...
Il s'agit sans conteste d'un des films les moins convaincants de l'histoire du cinéma français. Jean Yanne présente un scénario censé dévoiler le milieu de la radio. Ainsi, nous avons le droit à tous les clichés possibles et imaginables, à toutes les grossièretés banalisées, à tous les rebondissements les plus abracadabrants et à un humour de boulevard détestable. Nous pouvons citer, à titre d'exemple, la caricature du patron psychorigide, de l'employé désinvolte, de la médiocre comédienne, de l'hypocrite éhonté et même du communiste cubain ! En ce qui concerne l'analyse de mœurs, il m'est arrivé de lire et de voir des œuvres plus instructives que ce déballage informe de stéréotypes. Quoiqu'il en soit, je félicite sincèrement les spectateurs qui voient dans un tel film une quelconque « critique », « diatribe » car ils sont doués du talent tout à fait particulier qui permet de voir une portée polémique sans tenir compte du fait qui l'aurait causé. En outre, personne ne peut nier que les chansons sont insupportables (et malheureusement fréquentes), que le scénario est perclus d'incohérences et que le tout est absolument dénué de rythme. Jean Yanne réalise donc une comédie vulgaire (oui, vulgaire et non pas grossière) pourvue d'une bande-son lamentable, dénuée d'humour, de beauté plastique, de réflexion et tout ça au profit d'un renforcement des traits caricaturaux des protagonistes.
13 668 abonnés
12 406 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 12 décembre 2012
« 1972 » restera une annèe charnière pour le regrettè Jean Yanne! Non seulement, il reçoit le prix d'interprètation masculine à Cannes pour sa formidable prestation dans "Nous ne vieillirons pas ensemble" de Pialat mais en plus il rèalise "Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil", son premier long-mètrage pour le cinèma! C'est sur plusieurs èlèments que repose le succès de Jean Yanne rèalisateur! Et d'abord que ce metteur en scène ait un visage, qu'il soit la vedette de ses films, alors que radio, tèlèvision, l'avaient rendu cèlèbre auparavant! Ensuite le fait qu'il aborde de façon polèmique (n'oublions pas que nous sommes en 1972), outrancière, agressive, des problèmes qui touchent le public mais au niveau d'une information un peu mystèrieuse, d'une vision depuis les coulisses: radio et publicitè dans ce titre à rallonge (qui rappelle les films de Michel Audiard) dont le succès fut au rendez-vous! Le scènario que Jean Yanne signe avec Gèrard Sire illustre une modeste fable qui reprèsente une modeste synthèse de tout ce que l'acteur a vu ou entendu en dix ans d'antenne à la radio! De plus, sa verve anarchique et son goût pour la caricature n'èpargnent personne dans ce premier long interprètè entre autres par Bernard Blier, Michel Serrault, Jacques François ou Marina Vlady! Et puis le nombre de chansons et leur importance peuvent faire classer cette comèdie dans la catègorie des films musicaux! Au final, une satire virulante des mèdias, rèalisèe dans l'air du temps, avec des interprètes parfaitement crèdibles...
Je n'avais pas du tout aimé quand j'étais gamin, en le revoyant par hasard, je me suis rendu compte que j'étais passé à côté du côté satirique du film qui est très réussi. Très années 70, mais ça donne un petit charme, car le propos n'est aucunement démodé.
Le titre du film de Jean Yanne est ironique et donc on s'attend légitimement à un film au contenu ironique. Mais de côté-là même si le film se veut une critique au vitriol des médias, c'est raté. En effet, le scénario est laborieux et la réalisation brouillonne. Les meilleurs gags du film peinent à nous faire décrocher le début d'un sourire ce qui fait que ce film procure plus l'ennui que l'hilarité attendue. C'est d'autant dommage car le film contenait un très beau casting à savoir les gentils Jean Yanne, Bernard Blier, Jacques François, Michel Serrault et Marina Vlady. Une énorme déception accentuée par le fait que l'intention était louable.
Je l'ai regardé cet après-midi ! J'ai vraiment adoré ce film : Humour au vitriol, décapant et provoquant, ce premier film du regrétté Jean Yanne est une réussite totale ! A voir !
Tranquille, Jean Yann, un film à sa mesure et en rapport à son talent. L'année 1972, la fin des hippies et le début du re nouveau de l'église. L'univers de la radio. Son monde. Les radios parisiennes et son monde. Un film intéressant.
Le film est intéressant pour le message qu'il tient à diffuser plutôt que pour le divertissement qui se révèle relativement faible. "Tout le monde il est beau..." est un panflait contre le mensonge. Le mensonge qu'on vend, qu'on utilise pour abrutir les masses, qu'on affiche et diffuse à travers les médias divers, etc. En long, en large et en travers, J. Yanne prend position et répète un message important mais jamais vraiment compris, il suffit de jeter un bref regard et faire un constat actuel des choses : rien n'a changé. C'est même bien pire encore ! Si l'abattage des techniques médiatiques peut sembler désuète aujourd'hui - bien que cela fonctionne toujours autant ! - la très vive protestation envers la (les) religion(s) semble difficile, encore plus de nos jours. Preuve qu'on avance pas vraiment... Dans le fond, le travail de J. Yanne est donc important et on comprend bien évidemment que les chaines de télévision et leurs trop souvent médiocres programmes n'ont pas la place pour diffuser un film où l'on démonte leur système et on se moque de la religion. L'un étant intrinsèque à l'autre ou inversement (!) Dans le fond, donc... Mais dans la forme, avouons que tout cela n'est pas très subtil et ce besoin de cracher sa haine au visage des intéressés se fait sentir sans détour. Je suis pour, évidemment. Rien ne vaut la vérité mais est-ce que le consommateur lambda la souhaite réellement ? J'en doute ! Courage !
Le meilleur film de Jean Yanne... c’est dire ! La satire est parfois amusante mais tourne à vide puisqu’elle vient précisément de l’endroit qu’elle vise. Par ailleurs, il n’y a qu’une esquisse de scénario et de mise en scène, bref aucun effort pour intéresser le « cochon de payant » dont on se fout ouvertement. Avec Les Chinois à Paris, le désastre sera encore plus grand. Courage, fuyons !
L'idée du film est intelligente mais je me suis souvent ennuyer car la réalisation malgré des bons moments et assez peu rythmée et ne convient pas au sujet. La critique du monde de la radio (et du monde tout simplement) est brillante Jean Yanne est un génie du rire, plusieurs beaux dialogues.