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Corinne76100
50 abonnés
314 critiques
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2,0
Publiée le 15 juin 2023
Que c'est long, c'est lent ! Entre des plans fixes où il ne se passe pas grand chose et des plans séquences interminables, l'histoire suit péniblement le périple d'un homme seul, perdu entre la réalité et ses imaginations... On s'y perd également.
Deux jours avant la sortie nationale du film, j'ai vu L'Arbre aux papillons d'or -caméra d'or à Cannes cette année-, en présence du réalisateur Pham Thien An. Après un début à Hô-Chi-Minh-Ville, ce film long (2h58) nous emmène dans un Vietnam rural et quasi documentaire, en suivant le parcours mystique et religieux d'un homme, sorte de double du réalisateur. Les images sont à couper le souffle, le travail du son saisissant, la caméra -jamais posée au hasard- propose de longs plans fixes en alternance avec des mouvements très lents. D'un strict point de vue plastique et esthétique, L'Arbre aux papillons d'or mérite largement sa récompense à Cannes. Mais, à force de brouiller les pistes, d'imbriquer le passé avec le présent, d'abuser du symbolique et des images codées, le film m'a rapidement perdue... Finalement, L'Arbre aux papillons d'or est un film très lent, très méditatif, très long. Beaucoup trop long.
Les questions que va se poser naturellement le futur spectateur de L'arbre aux papillons d'or, tout auréolé de sa Caméra d'Or, sont de deux ordres : A/Est-ce vrai que le film de Pham Thien An ressemble à ceux de Weerasethakul et B/Trois heures de cinéma en grande partie contemplatif, est-ce supportable ? Réponse A : oui mais pas intégralement, le récit ne cédant que peu au surnaturel et à une opacité toute relative que dans ses dernières minutes. Et sur le plan de la mise en scène, on peut penser à d'autres réalisateurs, y compris à Zviaguintsev pour la sublime lenteur de ses travellings. Réponse B : oui, sans problème, à condition de se laisser fasciner par la splendeur des images et le travail sur le son, au service d'une histoire qui raconte le Vietnam rural d'aujourd'hui, notamment à travers sa minorité chrétienne. Le personnage principal, qui revient sur ses terres natales, à l'occasion d'un deuil familial, effectue en scooter un voyage qui le conduit à plusieurs rencontres marquantes, un road-trip qui fait resurgir son passé mais qui l'oblige également à une interrogation sur sa position vis-à-vis de la foi. Et dans le même temps, il est aussi confronté à l'histoire de son pays. Avec ses thématiques riches, L'arbre aux papillons d'or aborde à la fois les sujets de l'âme et du territoire, à travers une expérience intime et sensorielle à laquelle Pham Thien An nous sensibilise de la plus belle des façons, jusqu'à dériver sur une forme de confusion, on ne peut plus humaine et d'une certaine manière, logique.
Pham Thiên An est né (en 1989) et a grandi à Bao Loc dans la province de Lam Dong. En 2015, il accompagne ses parents qui s'installent au Texas, mais revient au pays car en tant que cinéaste, c'est là qu'il veut, et peut, travailler et créer. Il a obtenu un diplôme en Technologie de l'information à HCM-V, mais n'a aucune expérience dans le cinéma; à part la réalisation de très commerciaux « films de mariage »- lorsqu'il se lance, et c'est cela qui est stupéfiant, tant il y a de maitrise technique, de sens aigu de l'image dans cette oeuvre à part;et longue. Oui, trois heures quand il y a nettement moins d'action que dans « Autant en emporte le vent », c'est long. Il faut rentrer dans le film. Rompre le cocon. Car le titre original, était « Inside the yellow cocoon shell », qui rend infiniment mieux compte du contenu que le titre français (inspiré par une image, d'ailleurs très belle : dans la nuit, les fleurs jaunes d'un arbuste s'envolent : en fait, des papillons qui s'étaient posés là) Le héros, Thiên, se retrouve en charge de son petit neveu, Dao, à la suite du décès accidentel de sa belle soeur. Il doit alors ramener le corps de celle-ci au village pour qu'elle y soit enterrée, et ensuite retrouver ce frère qui est parti en abandonnant sa famille. Mais pour Thiên, ce périple va bien au-delà. Il s'agit de rompre ce cocon d'habitudes, retrouver à l'intérieur l'essentiel: la foi;. Et là, les occidentaux en quête d'exotisme, de zenitude, de Om ! Om ! et autre mantras vont être bien déçus : spoiler: Thiên est catholique;. Pas de bouddhas, pas de déesses, mais des Christs en croix et des Vierges Marie dans chaque demeure, des messes;. (On se dit d'ailleurs que le réalisateur, avec son visage émacié et ses cheveux en boucles sur les épaules, a quelque chose de Jesus dans une représentation sulpicienne;) Cette petite communauté de Bao Loc est catholique . Ce sont bien des Kinhs, mais lorsqu'il s'enfonce vers la montagne, dans ces hauts plateaux du centre-sud, Thiên passe dans un orphelinat tenu par des ssoeurs qui lui disent que la grande majorité des enfants vient d'ethnies montagnardes; pour moi, ça ne peut être que des K'ohs. C'est très beau, très prenant, la réalité s'entremêlant à des visions oniriques du héros, une longue route dans la brume où les phares des voitures adverses forment des halos d'or ; un impressionnant troupeau de buffles barrant la route; Thiên rencontre diverses personnes un peu étranges, tous des acteurs amateurs et qui parfois racontent leur vraie vie. Très beau.... mais long!!!
Un film dont les paysages nous guérissent de tous nos chagrins comme disait Jim Harrison. Une plongée dans l'âme du Vietnam, dans une intimité, un retour sur soi, dans une photographie qui confine au sublime avec des plans séquences d'un rare poésie et d'une rare maîtrise, entre Antonioni et Tarkovski.
C’est peut-être l’une des plus belles séquences vues jusqu’ici cette année, et plus encore. Le film commence dans une nuit moite, la caméra pénètre les lieux, finit dans un restaurant en plein air où l’on commande une mangue fraîche. Un fracas soudain déchire le plan, comme d’un coup de couteau. Sidération. Dans le plan suivant gisent, au détour d’un petit carrefour, des corps percutés et des scooters entrés en collision. En moins de cinq minutes, le film nous fait entrer dans un somptueux sortilège de son et d’image, une mort atmosphérique et la vie qui continue autour, indifférente et nocturne.
Les 2h57 qui suivront auront cette même chair langoureuse ; on tombe dans ce film comme dans une crise de somnambulisme, étreint d’un sommeil actif, pénétrant. Les plans-séquences lentement mobiles, latéraux ou frontaux, en moto ou circulaires, nous font entrer en des mondes temporels, des frontières où le mouvement de la vie vient se nicher dans la quête éternelle de l’image-temps, modelable à l’infini. C’est qu’il s’agit d’accompagner le corps d’une jeune défunte à travers les terres du Vietnam.
C’est certainement le prix à payer que cette patience toute religieuse qui anime le spectateur pour que le film atteigne son but, par-delà la transcendance : la simple plénitude d’un corps qui flotte dans un petit ruisseau au soleil, en un splendide plan final, panthéiste. Et la manière dont tout le film fait résonner dans la Nature les traces fossiles du passé, de la guerre, de l’Histoire des hommes et leur mémoire par tout ce qui les entoure - un état de grâce assoupi, radieux.
Bien que l’on puisse sentir l’influence et l’aura de deux grands génies contemporains (Edward Yang et Apichatpong Weerasethakul), cette façon de s’emparer de la continuité temporelle permet au film de creuser un sillon pourtant bien personnel, à la fois dans l’identité religieuse et le rapport intrinsèque à la mort comme voyage des vivants pour accomplir leur deuil.
Nul fantastique ici sinon la présence lumineuse de la divinité, que la caméra incarne au détour d’un lancinant rapprochement vers un corps qui parle ou un coq chantant à l’aube. Nul artifice ici sinon de dire que le cinéma est une croyance en la lumière et en l’écoulement des choses, méticuleusement observateur des petits soubresauts du réel. J’ai appris après le film que le cinéaste, dont c’est le premier long-métrage, a été vidéaste pour des mariages. Il filme ici, comme dans une communion d’amour, ce qui lie les êtres et leur persistance dans la lumière du futur.
Justice soit rendue au jury cannois qui lui a donné la Caméra d’Or, faisant hommage à une arborescence cinématographique reliant le vent et les hommes, les lucioles et la mort, la vie vécue à la vie prochaine.
Avec des cadrages décalés éblouissants , le réalisateur nous plonge au cœur d'un Vietnam fascinant . Le film est long , contemplatif, naturaliste mais constamment vibrant et incarné. La longue errance de son protagoniste nous happe et touche. Il se dégage de cette quête intime une grande douceur et poésie. Dans la salle beaucoup de gens se sont ennuyés, moi j'ai vibré et adoré.
Mais comment ce film a pu être consacré "camera d'Or" à Cannes ? Visiblement les critiques parisiens ont encensé ce film pour sa "beauté plastique"...En fait il y a des séquences filmées dans la Région des Hauts plateaux sous la pluie et noyées dans la brume. Quand au reste, c'est LONG, TRES LONG BEAUCOUP TROP LONG ! Chaque scène aurait pu être raccourcie de 5 à 7 mn. On a l'impression que le réalisateur n'a pas dérushé ses prises et les a collées bout à bout. D'où les 3 heures de martyr ! Quand à l'intrigue on se demande encore ou Phan Tien An veut en venir ! Oui l'acteur va à la recherche de son frère disparu...en tournant en rond. On se console en regardant les villages des Hauts plateaux, qui ont résisté à l'invasion touristique. Je n'irais plus jamais voir de film encensés par les critiques à Cannes ! Au fait je me suis endormi !
Meilleur premier film à Cannes 2023 ( caméra d'or), " l'arbre aux ..." mis en scène par un jeune cinéaste Viet namien est à mes yeux un véritable ratage.
Si au plan formel on peut reconnaître à cette caméra d'or des qualités de cadrage et une photo réussie, on ne peut que s'interroger ( du moins en ce qui me concerne) sur la vacuité du scénario et l'absence quasi constante de dialogues qui tiennent la route.
Un jeune homme qui appartient à la minorité catholique vietnamienne, part à la recherche de son frère qui a laissé un orphelin de mère. On en restera là et le cinéaste aussi.
Ce dernier choisit le format plan séquence ( pourquoi pas?) mais il n'est ni le hongrois Béla Tarr, ni le philippin Lav Diaz, encore moins le grec Angelopoulos, ni le russe Tarkovski dont il essaye vraisemblablement mais maladroitement de copier certains plans.
On attend désespérément que "l'arbre..." et surtout ses papillons prennent leur envol, mais non, il ne se passera pas grand chose et le discours s'avère plutôt creux et même quasi inexistant.
On retiendra tout de même la scène du massage, la conversation avec le fabricant de linceul, celle avec l'ex petite amie entrée dans les ordres, les quelques scènes de cérémonies religieuses.
C'est très décevant, inutilement long et je ne le conseillerai pas.
Alors qu'il profite d'un massage dans un institut avec ses amis, Thien est appelé en urgence à l'hôpital. Suite à un accident de la route tragique, sa belle-soeur est décédée, laissant derrière elle un enfant à charge : Dao. Son neveu sous le bras, Thien retourne dans les régions rurales du Vietnam montagneux pour assister aux funérailles. En salle le 20 septembre.
spoiler: L'arbre aux papillons d'or est une œuvre très jolie tant du point de vue de la mise en scène que de la photographie. On plonge avec plaisir dans ce Vietnam rural loin des artères bouchées de Ho-Chi-Min City. Les personnages sont attachants et la première heure est à la fois intéressante et esthétique. Pour une raison qui m'échappe, le réalisateur décide de quitter la trajectoire initiale pour nous emmener dans le passé de Thien et me perdre définitivement. Le scénario est coupé subitement et abandonne totalement le personnage de Dao au profit de la recherche du père, sans intérêt.
Ce film a été une corvée à regarder. Trois heures, une histoire que personne ne pouvait suivre. Au premier beaucoup des gens sont partis mi-film. Ce film aurait pu être réalisé en 90 minutes avec une histoire claire.
je crois que je n'ai jamais vu un film aussi ennuyeux de toute ma vie... les scènes sont incroyablement longues et surtout de façon non justifiée, la manière de filmer est toujours la même, plans fixes à travers une porte ou autre, puis zoom avant et déplacement sur le côté, la moitié de l'image est toujours floue... sans parler des couleurs tristes , des personnages mous... je n'ai pas vu une seule belle image dans tout le film, pluie, brouillard, etc... ce film est la pire chose que le Vietnam puisse avoir, après l'avoir vu, on n'a pas envie du tout d'y aller, bien au contraire... et pour finir, si l'introspection d'une personne passe par faire des grimaces mimant la réflexion ou faire des pauses interminables, ok, mais je pense qu'il en faut plus... pour être convainquant... le mystère reste entier de savoir comment ce film a eu la caméra d'or à Cannes... fuyez absolument ce film ou alors vous allez vraiment passer 3 heures d'un ennui sidéral !!!
💫l’Arbre aux Papillons d’Or est un voyage, mais pas celui auquel on pourrait s’attendre… Mieux vaut passer son chemin plutôt que 3h à y chercher les références à un Vietnam galvaudé, aux rizières en terrasse, ou aux plages de sable blanc… L’Arbre aux Papillons d’Or est un voyage… Celui d’un jeune homme des montagnes qui revient chercher des réponses à ses doutes dans la région brute où il a grandi… Un voyage profond, dans la spiritualité d’un Vietnam catholique, où cohabitent rites Chrétiens et culte des ancêtres… Un voyage en cinema, au travers de cadrages somptueux, d’une bande son ciselée, de plans séquences qui s’étirent et laisse le temps a l’esprit de se déployer… L’Arbre aux Papillons d’Or est un voyage dont on revient avec l’impression d’être parti très loin… depuis le confort d’un siège de cinéma. Une Caméra d’Or plus que méritée!
Ce film a obtenu la Caméra d'Or !?! J'hallucine !!! C'est la Caméra Dort oui plutôt !... Dans quel monde vivent les jurés de Cannes ??? Ce qu'il y a de plus beau dans ce film c'est le titre et l'affiche du film ! Des plans toujours construit de la même façon: un plan fixe, un zoom très lent, re-plan fixe, une lumière absente, seule la beauté de certain paysages dans la brume produit sa propre luminosité, des dialogues creux, vides et insipides et pour la première fois de ma vie je suis sorti avant la fin qui n'en finit pas... et pourtant dieu sait que j'aime le cinéma et depuis longtemps ! Avec mon Iphone je pense que je vais me mettre au cinéma grand écran, je ne serai pas plus ridicule, vide d'émotions et de sens... Désolé 🙏
Long et chiant comme une messe en latin. Snob et en même temps bourré de clichés de cinéma asiatique. Esthétique et sensitif sans jamais mettre en scène l'empathie ou de quelconque sentiment. Un film asiatique formaté pour plaire à des occidentaux. Pompeux.