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remyll
189 abonnés
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3,0
Publiée le 2 octobre 2023
Le jeune réalisateur Pham Thien An nous fait parcourir son pays, le Vietnam, où il existe une grande communauté catholique, grande comme un arbre géant où des papillons d'or, on comprendra qu’il s’agit des protagonistes de cette histoire, semblent ne plus très bien savoir où ils en sont. Il y a ici plusieurs réflexions d’abord sur leur but dans la vie, puis sur leurs amours, sur leur foi chrétienne et plusieurs autres sujets. Une petite phrase m'a bien plu « Ça ne sert à rien d’avoir le monde à ses pieds, si c’est pour perdre son âme… » dite lors d’une très belle scène par ‘le vieux sage’ incarné ici par une curieuse vielle femme échangeant avec Thien le personnage principal du récit. Le film recueille quelques autres excellentes séquences…entremêlées à de (trop) nombreuses reprises de plans fixes longs, très longs voire interminables qui en exaspéreront plus d’un. Mais bon pour un premier film le jeune réalisateur vietnamien nous offre quelques très bons moments, et c’est déjà pas mal.
Si on accepte la lenteur fantomatique et parfois onirique de ce long film magnifique et très mystérieux, sous une apparente banalité quotidienne quasi documentaire, on pourra traverser ce voyage initiatique de deuil en découvrant une multitude de signes et de chemins étranges qui tous tendent vers une sorte d’apaisement spirituel et panthéiste qui peut faire un peu penser au Boonmee d’Apichatpong Weerasethakul mais sans le côté chamanique et expérimental. On n’est pas loin de Tarkovski aussi par moments. Les plans séquences très immersifs sont impressionnants et surprenants dans la manière de découper l’espace, de cacher, de révéler, de conduire souvent vers des situations inattendues. Et il y a des moments fascinants comme cette scène avec des coqs dans la campagne du matin qui s’appellent et se battent en temps réel, ou l’incroyable rencontre onirique avec des buffles qui semblent hypnotisés et terrifiés par une présence invisible. On en sort avec plein d’ïmages en tête et de questionnements qui donnent envie de le revoir malgré ses 3h qu’on sent quand même passer. Pour un premier film c’est stupéfiant de maîtrise.
Film admirable qui clôt une semaine cinéma mi-fugue mi-raisin, "l'arbre aux papillons d'or" Caméra d'Or au dernier festival de Cannes est un film admirable ( de 2h58 tout de même) et qui illustre bien la formule "ce n'est pas le but qui est important mais le chemin".
Après la mort de sa belle-sœur dans un accident de moto à Saigon, Thien se voit confier la tâche de ramener son corps dans leur village natal. Il y emmène également son neveu de 5 ans, Dao, qui a miraculeusement survécu à l’accident. Au milieu des paysages mystiques de la campagne vietnamienne, Thien part à la recherche de son frère aîné, disparu il y a des années, un voyage qui remet profondément en question sa foi.
Admirablement filmé, tout dans ce film est délicat et rempli d'âme.
Sublime voyage onirique et mystique dans la campagne vietnamienne. Un film envoûtant, dont les images et l'atmosphère restent longtemps après le visionnage. Je recommande vivement !
"L'Arbre aux papillons d'or" est le premier long-métrage du réalisateur vietnamien Pham Thiên Ân et Caméra d'Or au Festival de Cannes 2023. Par de longs plans séquences et de nombreux silences, l'auteur prend son temps à suivre Thien, chargé de veiller sur son neveu suite au décès de sa belle-sœur. Une quête intérieure de trois heures magnifiée par une attention particulière accordée à l'image et au son.
Une errance mystique entre douceur et mélancolie, visuellement sublime, mais ternie par un récit contemplatif manquant d’émotions et un rythme bcp trop somnolent. Bonne sieste garantie ! 1,75
L'arbre aux papillons d'or est un premier film extrêmement prometteur, dans la veine de Apichatpong Weerasetakhul notamment. Dès le premier plan, on est saisi par la recherche de sophistication formelle et la profondeur des débats que le cinéaste cherche à explorer. Cette ambition folle se prolongera pendant tout le film, donnant lieu à des scènes inoubliables, telles celles de la lampe aux poissons, de l'hommage à Caravage ou du récit de la vieille femme. L'ensemble est si complexe qu'il faudrait le voir une seconde fois. D'autant que le thème traité est assez rare puisqu'il s'agit d'une interrogation sur la foi, telle qu'on en voyait chez Dreyer ou Bergman il y a bien longtemps.
Film contemplatif, à la limite du méditatif, L'Arbre aux papillons d'or est bouleversant de douceur et de poésie. La mise en scène se compose essentiellement sur de plans séquences et de plans fixes qui permettent d'apprécier déroulement de l'action et l'expression des sentiments des personnages. Un film incroyablement puissant et touchant
L'arbre aux papillons d'or est une splendeur, au sens d'une Église romane, d'une cathédrale gothique, d'une basilique baroque. C'est comme si le pape à Rome avait passé commande, pas à Michel Ange, mais à un réalisateur pour un film chrétien - au Vietnam. Après la mort de sa belle sœur (la première scène est un choc cinématographique - une discussion philosophique en terrasse à Saigon finit en accident de scooters), le héros doute de sa foi et part en quête - logiquement il trouvera ce qu'il ne cherche pas. Le road movie se déploie - la pente n'est ni raide ni droite mais sinueuse et lente - avec son lot de rencontres inévitables. Quand un vieux soldat lui raconte ses guerres, il veut toucher ses plaies pour les vérifier (noli me tangere), c'est un Saint-Thomas... ou bien un Christ magicien qui multiplie les poissons en bocal pour son neveu. Et les montagnes vietnamiennes surgissent dans les fenêtres carrées, comme la campagne toscane en arrière-plan des tableaux de la Renaissance ... C'est Bresson à Saigon, Pasolini dans les rizières, et l'arbre aux papillons d'or, c'est l'épiphanie. Laissez-vous bercer par les mystères - et le mal de vivre. Et si la fiancée du héros a finalement choisi de prendre le voile pour épouser le Christ, cela nous vaut un flashback sur une scène de séduction et de badinage dans un bâtiment désaffecté qui vaut leçon de mise en scène.
Un film sur la foi, ou plutôt, sur la recherche de la foi dans un monde où le sacré à été remplacé par le kitsch, le père par l'oncle et la vie par le vide. Comme les coqs emprisonnés par leur cage et les poissons enfermés dans leur seau, Thien s'isole de la beauté du monde, se concentrant sur une quête extérieure au lieu de tenter de comprendre son âme. La foi est avant tout une quête de soi. L'alternance de plans séquences et de plans fixes s'intégre parfaitement dans la thématique de ce film.
C’est un film hors normes. 3 heures de plongée au cœur du Vietnam. A la mort de son frère et sa belle-sœur, Thien s’occupe de rapatrier le corps de cette dernière dans son village d’enfance, accompagné de leur fils, Dao. L’histoire bouleversante aux images hypnotiques. C’est inégal, et beaucoup trop long mais le film regorge de séquences somptueuses.
Ai vu "L'arbre aux papillons d'or" premier film du réalisateur vietnamien Pham Thien An, qui a obtenu La Caméra d'Or (meilleur premier film) lors du dernier Festival de Cannes. Dès les premières minutes des 3 heures de projection nous sommes sous l'emprise d'images de toute beauté, de cadres magnifiquement composés. Le réalisateur privilégie les longs plans séquences, caméra fixe où la vie suit son cours. Suite au décès de sa jeune belle soeur, Thien doit ramener le corps dans son village pour être enterré. Il est accompagné par son petit neveu Dao. Pham Thien An mélange le réel, les souvenirs, et les rêves, sans aucune émotion. Thien est catholique et le film peut aussi se lire comme un long périple biblique : le chant du coq, l'immersion dans le fleuve, l'arbre aux papillons (buisson ardent)... La lenteur si magique au début devient insupportable, les plans séquences très (trop) longs deviennent horripilants et gratuits... le réalisateur se regarde de plus en plus filmer (même très bien) et perd ses spectateurs dont la pensée vagabonde de plus en plus tout en se tortillant sur son fauteuil. Un excellent metteur en scène est aussi celui qui sait dire "Coupez" au bon moment. La magie se transforme hélas en supplice de Tantale.
Le premier film de ce réalisateur vietnamien qui s est vu décerné le prix de la caméra d or au festival de cannes justifie pour ma part est de la même veine que les films de veerasethakul, c est à dire un cinéma contemplatif. C est un film très exigeant dont la difficulté de s accrocher est réelle, dans ma séance 4 ou 5 personnes ont quitté la salle au bout d une heure car il n y a pas de vrai scénario, ça raconte l errance d un jeune homme a qui on annonce que sa belle-soeur est décédé et il doit recueillir son neveu dont il a la charge. Pour les funérailles de sa belle-sœur il doit retourner dans son village natale et petit à petit lors de son parcours il va traverse le temps et se confronte à son passé C est un film mélancolique, métaphysique, la place de l humain dans cet espace, la fonctionnalité de l ame traduit par un coup de vent subit, la caméra qui virevolte dans le ciel. Des scènes absolument époustouflantes comme celle de la rencontre de cette vieille dame très émouvante, ou bien la rencontre de son ancien amour peut-être le seul Mais aussi la confrontation réelle de la ville qui est dépeinte au début film comme un lieu de dépravation jouant sur l obscurité comme une nuit sans fin et la campagne vietnamienne tel un paradis avec des éclats de luminosité incroyable Bref un bon film qui se merite
Une merveille absolue ! le premier film vietnamien qu'il m'ait été donné de voir et une splendeur de tous les instant on est cueillis des le debut et malgré sa longueur le film ne nous cache jamais. beauté. des paysages des visages de la nature , emotions. a chaque instant des plans séquences ahurissant et une douceur une beauté dont je ne croyais pas le cinéma a c point capable et c'est comme si le cinéma se réinventait avec ce premier film! a ne pas manquerai un de mes plus beaux films de l'année!!!