Mon compte
    La Mère de tous les mensonges
    Note moyenne
    3,4
    208 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur La Mère de tous les mensonges ?

    33 critiques spectateurs

    5
    7 critiques
    4
    9 critiques
    3
    8 critiques
    2
    7 critiques
    1
    1 critique
    0
    1 critique
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Eleni
    Eleni

    13 abonnés 60 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 1 mars 2024
    Inventif, malin. Mais la répétition finit par lasser, tout en affaiblissant le propos. L'originalité perd du terrain pour laisser place au "procédé". L'idée originale de croiser des marionnettes et des personnages réels, la société marocaine et la famille de la réalisatrice, s'émousse après l'étonnement de départ.
    Benoit (BENZINEMAG / HOP BLOG)
    Benoit (BENZINEMAG / HOP BLOG)

    14 abonnés 103 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 mars 2024
    L’idée de ce film est née au moment du déménagement de ses parents, lorsque la réalisatrice retrouve une vieille photo représentant des enfants à l’école, et sur laquelle elle apparait. Mais Asmae est persuadée qu’elle n’est pas l’enfant de la photo…

    Lorsqu’elle était enfant, il n’existait aucune photo d’elle. Après avoir interrogé sa mère, celle-ci lui a finalement donné une photo d’une autre petite fille, lui faisait croire qu’il s’agissait bien d’elle. Bien plus tard, la mère d’Asmae lui expliquera que sa grand-mère ne tolérait aucune photo dans la maison où ils vivaient, hormis celle du roi Hassan II. Mais c’est beaucoup plus tard, au moment du tournage, que la vraie raison, bien plus douloureuse, sera révélée.

    Pour évoquer ce traumatisme d’enfance, et plus largement, pour parler de sa famille, mais aussi des de son pays, et notamment des émeutes de Casablanca, en 1981, Asmae El Moudir a rassemblé toute sa famille dans l’intimité de son atelier, autour de maquettes représentant la médina de son enfance à Casablanca, et aussi de figurines miniatures à l’effigie de chaque membre de la famille, fabriquées par son père, à partir d’argile, de tissus, de bois et de peinture.

    Un dispositif qui permet à cette famille de se replonger dans ses souvenirs, d’évoquer les traumatismes anciens, de tenter de se parler, de faire la paix avec un passé douloureux fait de non-dits, de mensonges, d’autoritarisme et d’incompréhensions. C’est aussi l’occasion d’évoquer le 21 juin 1981, cette terrible nuit des « émeutes du pain » à Casablanca, quand l’armée est intervenue pour repousser les gens venus manifester contre l’augmentation injuste du prix de la farine, entraînant la mort de centaines d’adultes et d’enfants, que l’Etat a ensuite fait disparaître et enterrer clandestinement.

    Le récit de cette nuit que tout le monde a voulu oublier, est l’un des moments forts de ce documentaire, raconté à la fois par les petites figurines et le récit d’un proche, arrêté et enfermé dans une prison minuscule, entassé avec d’autres qui finiront étouffés, et d’où il sortira vivant, presque miraculeusement.

    Tous ces souvenirs nous sont racontés avec beaucoup de pudeur et de poésie, grâce à l’utilisation des maisons de poupées et des petites statuettes dans un film oscillant entre documentaire et film d’animation, qui rappelle par certains aspects le magnifique L’image manquante de Rithy Panh.

    Un dispositif où les personnages de bois et les humains finissent par se confondre, comme en une sorte de catharsis remarquablement mise en scène, grâce a des jeux de lumières pleins de couleurs, des travellings, des zooms, des contre-plongées, ainsi qu’une bande sonore faite de bruits et de musiques.

    Un travail remarquable, devant et derrière la caméra, avec des protagonistes, qui ont accepté de se plier à cette sorte de « thérapie de groupe », entourés par la cinéaste qui garde en permanence la distance nécessaire pour ne pas faire de ce film quelque chose de lourd et d’indigeste. Bien au contraire. Car malgré, parfois la dureté du récit, on est en permanence happé par ce qui se vit dans petit théâtre familial, par ce dispositif hybride tellement original et intelligent.

    https://www.benzinemag.net/2024/02/29/la-mere-de-tous-les-mensonges-de-asmae-el-moudir-limage-manquante/
    Olivier Barlet
    Olivier Barlet

    293 abonnés 393 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 février 2024
    Un dispositif original qui s’avère riche de sens. Là est la clef de la réussite du film et de son impact. Il rend visible ce qui n’a pas d’image et, ce faisant, rend possible le partage. Il orchestre par sa créativité la libération de la parole dans la famille, sa mémoire et donc peut-être aussi sa thérapie. LIre l'intégralité de la critique sur le site d'Africultures : https://africultures.com/la-mere-de-tous-les-mensonges-kadib-abyad-dasmae-el-moudir-15974/
    jerome S.d.c.
    jerome S.d.c.

    25 abonnés 116 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 2 mars 2024
    Histoire racontée de façon originale mais qui ne tient pas la longueur par manque d'épaisseur psychologique des personnages et abus des représentations de terre cuite...
    Coric Bernard
    Coric Bernard

    375 abonnés 586 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 février 2024
    Dans son premier long métrage, cette réalisatrice marocaine fait ressortir les souvenirs de sa propre famille et aussi parallèlement, celle de son pays à travers les émeutes de 1981. Sa démarche est originale. Elle est basée sur les interviews des membres de sa famille et la belle reconstitution de la maison et de quartier où elle a vécu avec des figurines et maquettes très réussie. Entre l’absence de photos brulées par sa grand-mère très matriarcale, elle tente difficilement de retisser le passé de sa famille.

    Bernard CORIC
    Pierre Kuzor
    Pierre Kuzor

    110 abonnés 328 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 mars 2024
    A vu le documentaire "La mère de tous les mensonges" de la réalisatrice marocaine Asmae El Moudir qui a obtenu le Prix de la mise en scène lors du dernier Festival de Cannes dans la section "Un dernier regard". Le 20 juin 1981, le peuple marocain et particulièrement les habitants de Casablanca descendent dans la rue pour manifester contre l'augmentation phénoménale du prix du blé (+70%) , donc du pain qui devient inabordable. L'armée marocaine sous les ordres du Roi Hassan II va tirer sur les manifestants. Plus de 600 morts qui seront entassés dans une fosse commune. Les familles ne retrouveront les corps exhumés qu'en 2005. La réalisatrice demande à ses vieux parents, sa cousine et des voisins tous témoins et acteurs de ces émeutes de se réunir pour reconstruire tout le quartier en carton, ficelle, bout de bois et fabriquer chacun des marionnettes à leurs effigies qu'ils vont eux mêmes animer pour re-jouer cette journée de massacre et faire ressurgir si possible les secrets de famille et la plaie nationale. Le dispositif est très original, intéressant et la réalisation superbe et très touchante. La photographie, le travail sur le son, L'animation, le montage sont absolument superlatifs. La voix off de la réalisatrice permet de faire le lien entre les tensions au seins de la cellule familiale (une grand-mère dictatrice, un père soumis à sa mère...) et les évènements nationaux sous le règne d'Hassan II. Ce film n'est pas sans rappeler bien sûr "Les filles d'Olfa" de Kaouather Ben Amia, qui faisait rejouer des scènes traumatiques par les protagonistes et des actrices professionnelles en Tunise où le tout aussi excellent "Little girl blue" de Mona Achache où Marion Cotillard endossait le costume de la mère de la réalisatrice. Ici le vecteur est la marionnette, la miniature. Il manque parfois un peu d'émotion mais la réalisation est si étonnante et singulière que l'on est sous le charme de ce projet foncièrement sincère et abouti.
    Bart Sampson
    Bart Sampson

    339 abonnés 643 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 mars 2024
    Documentaire d'une grande intelligence et que je rapprocherai des "filles d'Olfa" puisque l'imaginaire y percute le réel. L'usage des maquettes et miniatures est une très belle idée pour libérer la parole et compenser le manque de trace photographique. Le personnage de la grand mère, fan de Hassan 2 aveuglée par la religion et qui ferme les yeux pendant les émeutes de la faim est édifiante. Le tout est filmé avec une grande humanité et toute la sensibilité que suppose la situation
    Jean-Marie Denieul
    Jean-Marie Denieul

    1 critique Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 29 février 2024
    J'ai trouvé ce film esthétiquement très laid les images comme la bande son ou l'autrice chuchote soit tristement soit avec lassitude des mots tristes dans une langue sans accent. Pourquoi ces marionnettes de transfert sont elles si moches et mal finies ? C'est tout le reflet de ce film tiré d'un sujet qui méritait mieux.
    JUJUBE20
    JUJUBE20

    28 abonnés 59 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 mars 2024
    "La mère de tous les mensonges" de la réalisatrice marocaine Asmae El Moudir qui a obtenu le Prix de la mise en scène lors du dernier Festival de Cannes dans la section "Un dernier regard", est un film de dispositif, comme l'étaient l'an dernier "Les filles d'Olfa" de Kaouather Ben Amia et "Little girl blue" de Mona Achache, nettement plus réussis et touchants. Ici, le choix, original au début, finit par lasser : nous sommes d'abord émus par la reconstitution du quartier populaire de Casablanca en carton-pâte avec ses figurines pour représenter les habitants, à laquelle s'attellent tous les membres de la famille de la réalisatrice. Il s'agit ici de montrer ce qu'on ne peut pas dire, puisque la grand-mère autoritaire impose le silence... mais, à force, les répétitions finissent par amoindrir l'émotion qui ne surgit que trop tard. Le dispositif se fait système. Pourtant l'épisode de la répression des émeutes du pain, le 20 juin 1981, par l'armée marocaine sous les ordres du Roi Hassan II mérite de sortir de l'oubli, comme les 600 morts entassés dans une fosse commune et exhumés en 2005. L'idée des effigies recréées et animées par chacun des personnages est stimulante, mais une idée si nécessaire et humble soit-elle ne suffit pas à réussir un film... Evénements nationaux et relations familiales s'entremêlent avec justesse grâce à une très belle photographie, spoiler: avec une fin magnifique et poignante
    , mais peut-être aurait-il fallu dynamiser davantage le montage, réduire la place de la voix off et raccourcir le récit pour gagner en tension. Le monde en miniature, très beau, finit par tout aplatir, malgré de puissantes séquences qu'il ne faut pas dévoiler, une douce nostalgie (la recherche des albums photos) et aussi une dose d'humour (Hawaï !) qui sauve l'ensemble de trop de pesanteurs.
    Gyl
    Gyl

    4 abonnés 50 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 février 2024
    A voir. 5 pour inciter à aller voir ce film d'une tentative thérapeutique familiale d'une grande valeur technique, innovante. Ce n'est pas un chef d'oeuvre mais c'est une œuvre majeure. C'est une recherche, le spectateur doit se laisser aller au jeu du chat et de la souris des souvenirs enfouis. C'est un enseignement pour tous, toutes les familles ont des personnages comme cette grand mère qui empêche d'accéder à la mémoire historique qui explique bien des mal êtres sur plusieurs générations.
    Yves G.
    Yves G.

    1 455 abonnés 3 482 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 6 mars 2024
    Asmae El Moudir est née en 1990 au Maroc. Elle a grandi à Casablanca avant de faire des études de cinéma et de devenir documentariste. Elle a entrepris de reconstituer en miniature le quartier de son enfance, avec des figurines en argile fabriquées par son père et des costumes confectionnés par sa mère. La confrontation de sa famille à cette reconstitution est l’occasion d’exhumer des souvenirs enfouis.

    "La Mère de tous les mensonges" documente une page méconnue de l’histoire marocaine contemporaine : les émeutes du pain du 20 juin 1981, violemment réprimées par les autorités qui en ont systématiquement effacé les traces. À cette occasion, une voisine de la famille d’Asmae a mystérieusement disparu.

    Asmae El Moudir use d’un procédé original pour raconter une histoire à la fois intime et nationale. Elle aurait pu recourir, comme le font les documentaires classiques, à des images d’archives. Or, il n’en existe guère. Elle aurait pu, comme c’en est devenu la mode, tourner un film d’animation. Elle choisit un autre parti : la reconstitution en miniatures de son quartier, de sa maison, des membres de sa famille.

    Elle choisit de réunir sur le plateau de tournage les principaux protagonistes et, au premier chef, sa grand-mère, dragon domestique et gardienne des secrets les mieux enfouis. Ce personnage est au centre du film. Son statut est ambigu : est-ce au fond une personnalité attachante, dont le comportement revêche s’explique par sa biographie ? ou est-elle authentiquement aussi vipérine qu’elle en a l’air ?

    La question n’est pas vraiment tranchée. Ou du moins, je n’ai pas compris qu’elle l’ait été. Et c’est peut-être tant mieux ainsi, le personnage – et le film avec lui – gardant ainsi sa part de mystère. Pour autant, cette ambiguïté est plus dérangeante que stimulante. On sort du film en même temps séduit par l’audace de sa mise en scène, entre théâtre de marionnettes et catharsis familiale façon "Festen", et frustré d’une montagne qui accouche d’une souris, le motif de cette histoire se révélant tout compte fait bien pauvre.
    norman06
    norman06

    345 abonnés 1 664 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 mars 2024
    Poignant long métrage qui aborde avec originalité et créativité les thèmes de la mémoire et des non-dits familiaux et historiques. Une réussite qui a bien mérité ses deux prix (mise en scène Un Certain Regard et Œil d'or du meilleur documentaire) au Festival de Cannes.
    Arthus27
    Arthus27

    91 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 17 octobre 2024
    "La Mère de tous les mensonges" s'inscrit dans la lignée des documentaires fictionnés, visant à rejouer des événements passés afin d'exorciser certains démons du passé. Ici, l'autrice décide de réunir sa famille afin de faire jaillir la vérité sur une période cachée de son histoire, s'aidant pour cela de marionnettes dans une reconstitution de son ancien quartier. Bien que le dispositif soit intéressant, le résultat est très inégal, donnant lieu à plusieurs séquences brillantes, mais tombant très souvent à plat... Pire, certaines scènes sonnent faux et rompent totalement le sentiment de spontanéité et de vérité qui devrait pourtant être au cœur. On sauvera donc la mise en scène élégante et inspirée, et la force évocatrice des événements que l'on découvre et qui nous bouleversent.
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    63 abonnés 770 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 avril 2024
    Voilà un objet cinématographique d'une forme très atypique. Et réussi dans la forme et le contenu!
    Asmae El Moudir combine le documentaire social et une sorte de psychothérapie familiale, à la recherche des secrets familiaux qui ont résisté au temps, sous le strict contrôle de la grand-mère, qui joue son propre rôle dans le film, comme d'autres membres de la famille.
    La reconstruction de la ruelle de Casa en Miniatures est une idée percutante et lumineuse.
    Revivre et rester à distance tout à la fois, on comprend que le projet ait mis dix ans à aboutir. Il est tellement personnel, que l'on ne peut deviner les prochains films de cette réalisatrice viendront confirmer son talent.
    Le volet social, autour de la répression brutale et inhumaine des émeutes de la faim en juin 81 vient percuter l'histoire familiale El Moudir. Secret d'Etat (on fait disparaitre les corps), secret familial (on fait disparaitre les photos), tout se mélange et la vérité n'arrive que par bribes, jamais complètes. On se croirait par moment dans les films sur l'Algérie comme La guerre sans nom.
    La mise en scène est un dispositif, un jouet pour adultes enfermés sur leurs traumas. Le partage avec le spectateur ne peut être conclusif, d'ailleurs c'est devenu inutile, la tonalité a déjà complètement changé puisque "maintenant les murs n'ont plus d'oreilles".
    Le spectateur, voyeur d'une séance, se retire ému et plein de compassion, c'était En thérapie, version live et marocaine.
    Caravane d'Afrique - avril 2024
    octopus_fr2002
    octopus_fr2002

    72 abonnés 153 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 mars 2024
    La mère de tous les mensonges :
    Évocation d’un évènement traumatique pour cette famille de Casablanca: des émeutes de la faim qui se terminent en tragédie . L’originalité du film est d’utiliser des marionnettes et des maquettes pour que cette famille revive et comprenne ce qui s’est passé. Mais tout est sombre et laid et la voix off qui nous commente les évènements est monotone. Oui c’est une tragédie mais je n’ai pas éprouvé beaucoup d’émotion. Le récit m’a semblé confus et répétitif. Me suis ennuyée.
    Les meilleurs films de tous les temps
    Back to Top