Votre avis sur Perfect Days ?
Cotentin50

3 critiques

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5,0
Publiée le 1 décembre 2023
Avant-Première avec Wim Wanders, film magnifique, ode au japon, à la contemplation. Film traitant de nombreux sujets importants, les jeunes et les téléphones, le contraste entre les générations, le problème relationnel au japon avec les relations payantes, et d'autres encore
4,5
Publiée le 1 décembre 2023
A perfect movie

Quand l’immense Wim Wenders nous fait un film japonais, il le parsème de chatoiements de soleil entre les feuilles d’arbres… en japonais Komorebi. Car, quand le réalisateur de Paris Texas, Les ailes du désir, Buena Vista Social Club, ou Le Sel de la terre, - à la lecture de ce florilège, on constate combien il aime voyager -, plante sa caméra au Pays du Soleil levant, ce ne peut être anodin. Hirayama travaille à l’entretien des toilettes publiques de Tokyo. Il s’épanouit dans une vie simple, et un quotidien très structuré. Il entretient une passion pour la musique, les livres, et les arbres qu’il aime photographier. Son passé va ressurgir au gré de rencontres inattendues. Une réflexion émouvante et poétique sur la recherche de la beauté dans le quotidien. Une balade mélancolique de125 minutes d’une douceur feutrée, sur la quête de la beauté et du bonheur. Une merveille !
Pourquoi ce titre ? Parce qu’il est partagé par la chanson éponyme de Lou Reed, qui fait partie des K7 préférées du héros de ce film pas comme les autres. Je ne vous dévoilerai pas l’intrigue, il n’y en a pratiquement pas. Mais pourquoi avoir fait de son héros, un homme qui nettoie les toilettes publiques ? Dans la culture japonaise, les toilettes jouent un rôle tout à fait différent de notre propre vision occidentale de l'« assainissement ». Pour nous, en effet, les toilettes ne font pas partie de notre culture. Au Japon, ce sont de petits sanctuaires de paix. Et c’est justement le sens de la quête permanent de cet homme seul, taiseux, qui sait se contenter des minuscules plaisir de la vie. Il est d’une autre époque et cultive l’idée que chaque moment ne se produit qu'une seule fois, - je ne sais pas dire carpe diem en japonais -, et que les histoires quotidiennes sont les seules histoires éternelles. Une autre vision de l’avenir. Quelle douceur, quelle bienveillance, quel amour du contemplatif et du minimalisme… ! Rien que le long dernier plan vaut de voir cette pépite qui vous redonne le moral et l’envie de sourire à la vie.
Koji Yakusho, - un des grands acteurs nippon connu pour Doppelganger, Tokyo sonata, Third murder, Oh Lucy !... -, a reçu le Prix d’interprétation à Cannes – c’est la 8ème fois qu’un film de Wim Wenders est récompensé sur la Croisette -. Deux heures à l’écran où il apeu de choses à faire sinon imposer une présence étonnante. Immense acteur ! Autour de lui, gravitent de saynètes en saynètes, Tokio Emoto, Arisa Nakano, Aoi Yamada, et pas la d’autres. Soyons clairs, ce n’est pas à proprement parler un film d’action, c’en est même l’antithèse. Peu de dialogues, un rythme très lent, des scènes très répétitives, mais des images, des lumières en particulier les fameux Komorebi – cités plus haut -, qui subliment les nuits de notre personnage principal font de ce film une sorte de miracle, un moment de beauté pure suspendu. Amoureux du cinéma, vous tomberez sous le charme.
4,5
Publiée le 1 décembre 2023
la valeur de la vie, de la beauté quotidienne et du temps telle que la culture japonaise sait la ressentir
3,0
Publiée le 2 décembre 2023
Figure éminente du renouveau du cinéma allemand des années 70 avec Fassbinder, Herzog, Schlondorff, Shroeter, Von Trotta, Wenders est l'auteur d'une filmographie dominée (selon moi) par deux titres majeurs ("Alice dans les villes" et " les ailes du désir").

Cinéaste voyageur dont le thème de l'errance parcoure l'oeuvre, il revenait à Cannes (2023) en CO ou " perfects days" obtenait le prix d'interprétation masculine.

On sait que Wenders est un amateur de la musique américaine des années 60 et 70 et le titre est bien sûr tiré de la chanson éponyme de Lou Reed.

Proche du documentaire, " perfect days" est le portrait d'un homme d'âge mûr ( l'action se déroule à Tokyo), agent d'entretien, dont on comprend qu'il s'est éloigné d'une famille bourgeoise, sorte de Diogène dans son tonneau, dont le travail socialement peu valorisant mais qu'il accomplit avec sérieux, la solitude, ne l'empêchent pas d'être heureux.

Il trouve ses sources de bonheur dans la lecture, la contemplation de la nature, la photo, la musique rock ( Van Morrison, Patti Smith, Otis Redding, Nina Simone, Lou Reed, The Animals)

WW propose le portrait d'un amoureux de la vie, personnage en phase avec une sorte de philosophie épicurienne ( évidemment pas pris dans le sens vulgaire ou commun, mais au sens de frugalité, de simplicité)

Bercées par " I'm feel good" de Nina Simone, les dernières images montrent, alors que le jour se lève, le sourire du personnage principal, brièvement effacé par un voile de tristesse ( la tragédie de la vie et du monde est présente dans son esprit) mais la joie demeure.

La seconde partie comporte les scènes les plus émouvantes ( la visite de la nièce et celle de la sœur notamment) dans un film intimiste ou là monotonie et le caractère répétitif donne une certaine austérité. Wenders propose une réflexion existentielle qui ne laisse pas indifférent.
1,5
Publiée le 30 novembre 2023
Ce film est d'une lenteur éprouvante ces scènes qui se repentent au bout de trois fois toujours les mêmes images après m'être endormie plusieurs fois et après 1h15 de film où il ne se passe rien je sui partie
4,5
Publiée le 30 novembre 2023
Le bonheur peut être dans le komorebi ou dans le onsen, et "unplugged" : avec la Vénus d'Argent, cela fait un peu thèse - antithèse mais cela doit aider à se construire sa propre philosophie de vie !
Images et bande son également splendides.
Et bien sûr un voyage au Japon quasiment complètement neutre en carbone où non seulement on voit Tokyo mais aussi comment faire la toilette hebdomadaire d'un tatami ou la sienne sur son petit tabouret en plastique...
À voir plutôt en matinée cependant : si vu en soirée la dernière demi-heure peut paraître longue...
2,5
Publiée le 30 novembre 2023
Après une grande monotonie, on reste sur sa faim car WW ne nous donne rien à manger. C'est très décevant. Est-ce qu'il en restera quelque chose à terme ? J'en doute.
4,0
Publiée le 30 novembre 2023
Perfect Days est à la fois apaisant, agréable mais il en ressort une sorte de nostalgie mélancolique.

A travers le parcours d'un homme ordinaire et taciturne qui évolue dans une sorte de solitude dont il se satisfait, Wim Wenders décrit parfaitement un quotidien qui semble monotone mais qui est souvent chamboulé, aussi légèrement que ce soit, par des évènements imprévus.

La réalisation et le montage capte bien ses moments précis du quotidien de notre protagoniste qui s'efforce de conserver une vie bien rangée dont il se satisfait à travers ses petits plaisirs.
Tout en gardant un rythme lent et posé, le montage évolue pour ajouter des petits moments de douceur ou de surprise autant pour ses personnages que pour le spectateur.

Le film est sublimé par une sélection musicale de toute beauté qui saupoudre des moments marquants du film.
Perfect Days est un petit bijou de contemplation qui prend son temps sans jamais vraiment dériver de son sujet ni partir d'un quotidien si parfait pour Hirayama.
4,5
Publiée le 30 novembre 2023
Magnifique photo pour illustrer toujours beaucoup de subtilité de Wim Wenders ( aperçu dans une scène !)
et la bande son quel délice...
Tout simplement merci!
4,0
Publiée le 30 novembre 2023
La sérénité d'un homme qui a choisi une vie routinière, loin des excès consuméristes, remplie de contemplation, de lecture, de musique, de plaisirs simples.
Le manque de dialogues se trouve largement compensé par le visage et les attitudes très expressives de Kōji Hashimoto, acteur primé à Cannes.
Avec en prime de multiples vues sur Tokyo, sur ses toilettes publiques aux styles variés, sur le sky tree.
Deux heures dépaysantes bien plaisantes.
marvo

6 critiques

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5,0
Publiée le 30 novembre 2023
Ça n'a pas été la Palme d'Or, mais c'était un concurrent très sérieux. Il a quand même obtenu un beau prix d'interprétation masculine, largement mérité. Dire qu'on aurait pu imaginer que ça allait être un film testament, un tantinet pompeux, et bien non. Une très agréable surprise, j'ai été littéralement cueilli, réellement emballé. C'est sans doute le meilleur film de Wim Wenders, d'une simplicité et d'une efficacité époustouflante, un chef d'œuvre. Un hymne à l'humanité.
3,0
Publiée le 29 novembre 2023
C'est bien filmé, ça ne raconte pas grand chose si ce n'est faire le portait inachevé d'un homme ordonné, taiseux, qui effectue avec une grande rigueur son travail de nettoyeur de toilettes et organise sa vie entre son travail, la photo, la lecture et son appartement. Vie égayée de-ci delà, par la rencontre avec quelques personnages singuliers puis sa nièce qui nous permet de comprendre qu'il est en froid avec sa famille; L'homme semble bloqué dans le passé des années 70/80 avec un vieil appareil photo Olympus et des cassettes audio de chanteurs américains qui accompagnent systématiquement le début de sa journée
A moins que le véritable sujet ne soit la ville de Tokyo avec son omniprésence en toile de fond, ses autoroutes urbaines, ses quartiers populaires, les rives de son fleuve, toutes ces images qui rythment les différents moments du jour ou de la semaine ritualisée , et ses toilettes aux architectures variées qui abritent parfois des petits secrets comme ce jeu de morpion auquel le héros joue avec un inconnu qu'on ne voit jamais et qui cache la feuille de papier dans un coin d'une toilette.
C'est poétique, certes, mais parfois ennuyeux
4,0
Publiée le 29 novembre 2023
Une grande poésie sans bavardage inutile et un hymne à la beauté du quotidien. Le tout est porté par un merveilleux acteur, dont la prestation dans la scène finale est époustouflante.
Le film est aussi un bel hommage aux architectes qui ont réalisé les toilettes publiques à Tokyo pour les JO.
Un très beau film, sobre, qui va à l'essentiel.
4,0
Publiée le 29 novembre 2023
Wim Wenders s’est toujours intéressé aux « marginaux » ;Il le fait ici avec un métier ingrat dans Tokyo ( l'entretien des toilettes publiques)….Le film est à la fois intimiste et lent, filmé délicatement dans les rues et sur les avenues routières de la capitale nippone…..le principe est un peu celui du road movie ???, le héros au gré de ses trajets fait des rencontres parfois insolites, parfois anodines…..Le film est filmé avec douceur, avec empathie, avec un hommage aux années 70, cassettes, de nouveau à la mode ( finie la dématérialisation) et des chansons très connues ( Van Morrison, Patty Smith, etc…..) Pour le héros, les journées se suivent et se ressemblent, rasage, café, nettoyage des toilettes lecture, le soir, mais il reste optimiste et positif……..Cela crée un portrait touchant et moderne, sur la solitude urbaine, mais in fine, le film me semble-t-il nous laisse ce message……Les loosers sont parfois les plus heureux des hommes, en témoigne le dernier plan séquence…C’est du Wim Wenders, c’est donc de qualité et original, je conseille aux fans, ou en découverte de cinéphile…..
2,5
Publiée le 10 novembre 2024
Un peu déçue .
L’intention est bonne , suivre le quotidien d’un homme qui a choisi l’ascèse d’une vie simple . Un travail trivial,répétitif et dévalorisé qu’il s’emploie à faire à la perfection , le tout sans doute pour pouvoir se consacrer à la contemplation du monde, la lecture et la bienveillance. Se singulariser de sa condition Initiale pour voir la beauté du monde dans un reflet de couleur, le ciel, les arbres. Tout cela est très beau et correspond d’ailleurs à ma vision de la vie!!
Mais le problème c’est que tout est sur signifié ! Artificiel .
Le réalisateur ne s’efface jamais derrière son sujet. Il multiplie les gros plans lourdingues, les sourires extatiques. Il sur-esthetise la moindre image et empêche ainsi le spectateur de se créer sa propre poésie.
Cela enlève tout charme et émotion .
On se croirait dans une pub coca cola.
Ce film se veut naturaliste et poétique. Il transpire maladroitementg l’artifice et la pause.
Malgré la bonne volonté de l’acteur qui est amené à surjouer ( la dernière scène!!) la bonté et le bonheur. J’ai trouvé que tout sonnait assez faux.
Quand on pense à la poésie folle de films merveilleux comme l’ Envol ( France) ou le retour des oiseaux ( Chine), l’odeur du vent ( Iran) ou encore , dans un autre style mais avec beaucoup de poésie et de sensualité un hiver à yanji.
Wim wenders s’est regardé filmer et a cru qu’un sujet minimaliste suffirait pour faire un grand film , il a oublié de faire simple et épuré. Il n'a pas fait confiance à son sujet en fait ni aux spectateurs .
Le film reste agréable à voir et la bienveillance fait du bien. Mais je n’ai pas été touchée ni emportée .
Dommage quand même.
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