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Jean
5 critiques
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4,5
Publiée le 4 décembre 2023
Un Paterson en plus sobre, subtil, et délicat. Les mouvements de l'esprit sont seulement suggérés, à l'image du tremblement de la lumière dans les feuilles d'arbre, "komorebi".
"Perfect Days" sélectionné cette année au festival de Cannes est une chronique sociale japonaise moyenne dans l'ensemble. En effet je trouve qu'il ne passe pas grand-chose dans ce film, il est assez répétitif et long (2h05), le film est clairement orienté vers les séniors cependant le réalisateur Wim Wenders livre une histoire réaliste et simpliste sur le quotidien d'un quinquagénaire employé des toilettes publiques à Tokyo décrivant les mœurs, les inégalités sociales et solitude au Japon avec l'acteur Kōji Yakusho (prix d'interprétation masculine au festival de Cannes) livre une partition émouvante.
J'ai adoré passer ce moment dans le noir, devant l'écran à regarder cet héros anonyme japonais. J'ai adoré cette œuvre de Wenders qui nous propose une ode à la simplicité et à l'humilité. Ce film est magnifique. Allez-y.
Un film relaxant comme on en a rarement vu. On peut aujourd'hui être habitué à regarder des films très dynamiques qui vont très vite et avec beaucoup d'actions. Le nouveau film de Wim Wenders est l'inverse de tout ça. C'est un pari risqué, car on est très loin d'être sûr de convaincre le grand nombre avec un tel film. Cette lenteur est quelque chose que je retrouve dans pas mal de films asiatiques comme "Past Lives" de Céline Song ou "5 centimètres par seconde" de Makoto Shinkai ou "Vivre" de Akira Kurosawa. Cette lenteur est loin d'être dérangeante, car il y a un côté contemplatif et c'est souvent le moment de mettre la nature en avant. C'est ce que fait Hayao Miyazaki qui met bien la nature en avant ou Makoto Shinkai qui met de longs plans de coupe très relaxants de la nature. Dans Perfect Days on a un personnage qui adore les arbres, les prendre en photos, la littérature, les vieilles musiques des années 70-80, bref les choses simples. Tout cela harmonisé par son métier qui est de nettoyer les toilettes publiques de Tokyo. Le film n'a pas pour but de montrer un protagoniste et un antagoniste que tout oppose, de nous dérouler une histoire d'amour ou même de nous remettre en question sur un sujet mais bien de montrer que l'on peut aimer les choses simples et être heureux. Le tout dernier plan du film est là pour en témoigner et pour transmettre cette joie des choses simples dont on se contente si peu.
À trop épurer il ne reste rien, si ce n'est trop de questions sans réponse. Le personnage est trop fermé et n'inspire aucune empathie, malheureusement. Il faut attendre plus d'une heure pour entendre le son de sa voix ! Un film très loin de sa bande-annonce.
À Tokyo le quotidien banal rythmé par les mêmes gestes d'un laveur de toilettes amoureux des arbres, des livres et de Lou Reed. Dans ce film très épuré Wim Wenders touche à quelque chose d'essentiel dans la philosophie japonaise : la beauté de l'ordinaire. On peut être seul, avoir un métier que d'autres trouveront dégradant et s'émerveiller devant les feuilles d'un branchage, devant celles d'un recueil de poèmes ou devant cette route qui zigzague entre les tours de Shibuya alors que le soleil se lève et que Lou Reed nous susurre que "C'est juste un jour parfait". Toutes ces petites choses qui font qu'une vie est belle et vaut la peine d'être vécue. Un prix d'interprétation à Cannes totalement mérité pour Koji Yakucho qui est exceptionnel : sans un seul mot (où presque) il nous émeut par sa présence fantomatique et bienveillante.
Wenders nous conte un quotidien en nous épargnant une Histoire. Ici pas de Larsen sur les sentiments. Personne dans l'arène à intellectualiser sur les dominés/dominants. Pas de trais gras, on bâillonne les brailleurs. On baisse le son et on change de fréquence. Et miracle, on entend mieux. Quelque chose d'"aspirin-free" parce que, avant tout, très beau. Quelles couleurs! Quel bokeh! C'est dans les demis-ombres que Wenders est le meilleur. Peu s'y risque. Une prouesse.
Film tres lent, avec des scenes repetitives et sans dialogue. Decevant er soporifique. Je suis restee jusqu au bout, mais avec des moments d endormissement. L emotion ne passe pas tellement c est ennuyeux.
Une merveille philosophique! Le déroulement de la vie de tout humain intemporel, universel. Ça se passe au Japon , ça aurait pu être ailleurs. La vie d un homme qui se répète chaque jour avec les mêmes gestes obligatoires et accomplis sans révolte: le goût du travail bien fait , de l honnêteté , supporté sans efforts grâce à l émerveillement de l air frais de chaque matin, de la pose déjeuner dans un parc, de la fascination pour la photo de forêts…Le tout rythmé par des chansons de groupes de rock Américains dont les paroles traitent de « beautiful day ».. jusqu à la scène finale ( ou j ai retenu mes sanglots d émotion) ou rires et larmes d une vie se mêlent Merci Wimwenders
Il y a quelque chose de magique avec ce film qui arrive à nous captiver avec le quotidien banal et répétitif d’un nettoyeur de toilette seulement perturbé par quelques événements inhabituels. C’est beau, calme, contemplatif, subtil, sensible et surprenant. Mais aussi un peu mièvre parfois, tout comme la vision idéalisée de Tokyo qui nous est proposée.
Un emploi subalterne de nettoyeur de toilettes publiques à Tokyo, il incorpore la beauté de la nature et la photographie, la musique des années 60 et 70, et la littérature dans sa routine quotidienne. Un loup solitaire, il attirent un profond sentiment de paix et de bonheur dans sa petite vie modeste. Le film est sensible aux détails et magnificement realize. Il nous amènes à nous interroger sur nos valeurs fondamentales et sur la poursuite de bonheur
La perfection absolue, un metteur en scène iconique et un acteur parmi les meilleurs du Japon ( Prix d'interprétation masculine au Festival de Cannes 2023), avec un scénario original font que ce film est une réussite totale où la poésie n' est pas exclue.
Un très joli film, élégant et étonnant dans la mesure où on arrive à s'intéresser à une histoire qui n'en est pas une. Même si c'est un peu "idéalisé" (le temps est un peu raccourci) on a envie de croire à cette vie de joies simples (la musique, la nature, des tâches répétitives...) en dehors du monde (apparemment volontaire après une histoire visiblement compliquée).
C’est avec une grâce et une élégance indicible, une intense beauté que Wim Wenders nous livre un somptueux tableau de Tokyo à travers les yeux candides de Koji Yakusho (palme d’or). Cet homme d’entretien des toilettes de Tokyo s’émerveille de tout. Le parangon de l’épicurien ! Il s’applique à exécuter sa tâche – ingrate – avec perfection. Et W.Wenders applique au spectateur la langueur répétitive qu’il applique à son personnage principal. Au travers du refus d’une modernité fourmillante et parfois vaine (incarnée par son jeune collègue) W.Wenders nous invite avec douceur et élégance à recentrer nos existences sur l’essentiel. D’immenses « standard » des années 60 sont utilisés avec une grande pertinence ! "The House of the Rising Sun" pour illustrer les clés (la prison ?) du personnage principal, "Redondo Beach" de Patti Smith pour évoquer la tristesse d’une rupture, "Perfect Day" par Lou Reed évidemment, une superbe utilisation de "(Sittin' On) The Dock of the Bay" par Otis Redding … un réel moment de grâce du héros avec sa nièce ! Et puis les Kinks, Van Morrison et enfin, comme un résumé du film ; "Feeling Good" par Nina Simone. Et puis, par petites touches, on apprend que cette vie d’ascèse est un choix … Quand par un rappel subtil, il faut être conscient que rode la mort, alors, savourer le moment présent prend tout son sens ! Un film « bonbon », qui fait l'éloge du contentement de l'instant présent. Avec, qui plus est, quelques perles d’humour totalement magiques !