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traversay1
3 554 abonnés
4 847 critiques
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3,0
Publiée le 30 juin 2024
Quand on évoque les meilleures comédies argentines, c'est de satire sociale qu'il s'agit assez souvent, et dans la férocité, qui plus est. El Profesor de Benjamín Naishtat et Maria Alché invite la faillite économique et politique du pays dans l'équation, tout en ne forçant pas trop le trait, préférant tracer avec une certaine tendresse le portrait d'un homme honnête mais sans charisme. Point de cruauté donc dans le film, mais pas mal de nuances dans son humour, ce qui est louable, mais le dessert en termes d'efficacité. D'autant plus que la mise en scène est assez terne, ce qui surprend de la part de Benjamín Naishtat, auteur de l'ambitieux et très réussi Rojo. Sur un autre plan, le long-métrage accorde une large place aux théories philosophiques, de Rousseau à Kant, en passant par les Grecs, ce qui, au-delà des enseignements applicables au monde chaotique d'aujourd'hui, ralentit quelque peu le rythme. El Profesor se suit avec un certain amusement mais sans passion, bien construit et interprété, mais en manque d'audace et de flamboyance. Plus proche de Citoyen d'honneur, manifestement, que des Nouveaux sauvages, ce qui n'empêche pas d'y prendre un peu de plaisir.
Marcelo pena est professeur de philosophie à la faculté de Buenos aires. Un jour, le titulaire de la chaire de philosophie politique décède brutalement pendant son jogging. Ayant formé tous les professeurs, sa disparition est remarquée et est l'occasion pour un philosophe opportuniste de briguer son poste. Marcelo est pressenti pour défendre l'héritage de son mentor dans un contexte politique difficile. En salle le 3 juillet.
spoiler: "El profesor" avait tous les atouts pour me plaire : un contexte politique et social argentin qui est une véritable poudrière, un personnage maladroit et perdu qui cherche sa place dans son environnement et en filigrane une certaine bataille philosophique entre Hobbes et Spinoza : que demande le peuple ? Malheureusement, le film ne tient pas ses promesses. J'ai trouvé impossible de m'attacher au personnage de Marcelo qui est d'une mollesse et d'une apathie déprimantes. Il est balloté par son environnement sans jamais parvenir à en faire réellement partie et ce n'est pas une chanson à la fin qui change cela. De plus, j'ai trouvé l'intrigue brouillonne, dommage.
Je me suis profondément ennuyée, ce film n’a rien d’original. Un professeur relativement brillant pense avoir sa vie professionnelle tracée, mais cela est perturbée par le retour d’un collègue. Les traits d’humour scatologiques sont, eux, inutiles.. l’acteur principal joue bien, les autres sont assez peu crédibles…
C’est pendant le confinement de 2020, passé ensemble dans un appartement de Buenos Aires, que Maria Alché et Benjamín Naishtat ont eu l’idée de "El profesor" et ont commencé à travailler sur le scénario. Maria Alché a commencé sa carrière cinématographique comme comédienne, en 2004, dans un film de Lucrecia Martel, avant de réaliser "Familia Sumergida" en 2018. De son côté, Benjamín Naishtat avait réalisé 3 longs métrages, dont "Rojo", avant de se lancer dans "El profeso"r avec sa compagne. "El Profesor" ne ressemble à aucun de leurs films précédents : pour "El profesor", film sur une lutte pour le pouvoir au sein d’une université, ils ont choisi le genre de la comédie et, pour être plus précis, la comédie grinçante. On y trouve donc des scènes pleines d’un humour ironique, mélange de moquerie et de bienveillance. Si le couple de réalisateurs fait tout pour nous attacher à Marcelo, il ne se prive pas pour autant d’insister sur ses failles, sur ses maladresses, que ce soit dans son combat avec Rafael, à l’intérieur de son couple ou dans ses rapports avec Decana, la grande bourgeoise octogénaire à qui il donne des cours de philo pour arrondir ses fins de mois. A l’inverse, Rafael, tout en étant le personnage a priori antipathique de l’histoire, est parfois amené à montrer de véritables côtés positifs. Par ailleurs, on ne peut qu’être intéressé par la peinture que donne le film de la situation sociale en Argentine, tout en se demandant dans quelle mesure de tels films pourront continuer à nous parvenir suite à l’élection de Javier Milei en novembre dernier. Que voit on dans El profesor ? Des professeurs d’université ne gagnant même pas de quoi vivre correctement au point d’être obligés de donner des cours particuliers pour améliorer l’ordinaire ; une grande université qui va fermer par manque de crédit et les professeurs qui décident d’aller faire cours dans la rue. En résumé, une situation dramatique et qui va empirer si le nouveau président arrive à dérouler son programme.critique complète sur https://www.critique-film.fr/critique-express-el-profesor/ Film vu aux Rencontres Cinématographiques de Cannes en novembre 2023
Peu d' intérêt dans ce film qui doit, sans doute, se réclamer d' une certaine logique mais qui cache le sens au milieu de scènes accrochées les unes aux autres, sans lien véritablement apparent A fuir sauf si sieste oblige sous la clim
Les difficultés de toutes sortes de ce brave homme constituent la trame de ce film. Apparaissent parfois, esquissés les problèmes qui assaillent l'Argentine, mais comme un élément secondaire. Choix contestable.
Une critique acerbe du manque de moyens alloués au mode universitaire. Le récit tragi-comique de ce professeur frustré est plutôt enlevé mais manque de relief, avec une mise en scène peu inventive.
« Ambiance Milei» On est dans une petite comédie argentine où un professeur de philosophie espère prendre la succession de son boss décédé à la chaire de Philo, mais il y a un professeur externe et bon en communication qui postule aussi. Il y a quelques scènes amusantes, et surtout on vit l’université argentine à l’heure des coupes budgétaires du président Milei. C’est chaud pour eux. Après, on est loin de la comédie de l’année.
En provenance d'Argentine " el profesor" propose un portrait d'un professeur de philosophie qui n'hésite pas à conduire sa vie de façon philosophique.
Réservé, l'apparence terne, c'est néanmoins et surtout une bonne personne à la ville. Attentif à sa famille, travailleur ( il donne des cours particuliers à une riche bourgeoise) ouvert aux autres ( il donne des cours dans un quartier défavorisé), il est pourtant préféré à l'occasion d'une promotion à un de ses collègues narcissique, flamboyant et poseur.
" El professeur" est finalement un regard sur l'existence au travers d'une proposition sur ce qui compte finalement pour véritablement la réussir et même si le vice prospère plus qu'à son tour sur la vertu.
Au plan formel, le scénario se présente sous la forme d'une suite de scènes qui complètent par petites touches le portrait du personnage principal.
On peut ( selon moi) tout de même regretter la fragilité du fil conducteur ( la rivalité entre deux personnalités) qui n'est que trop peu exploité.
Excellent film! Drôle, touchant, des questions philosophiques confrontées à la réalité quotidienne, familiale, affective, économique... Des acteurs justes et totalement impliqués. Belle musique, bref, on passe un très beau moment et malgré la morosité onsent une énergie positive et créative.
Comédie qu'on sent réalisée avec beaucoup de cœur, d’une grande sensibilité, et avec une narration maligne qui alterne entre la comédie et la réflexion plus profonde sur le rapport au pouvoir dans la société, la culture, et l’enseignement dans un pays en proie au libertarisme économique.
La réussite de ce film découle de la construction du personnage de Marcello, attachant et drôle malgré lui, que nous prenons un réel plaisir à suivre durant ces presque deux heures de film.
Cela fait également plaisir de voir un petit film argentin être distribué dans autant de salles en France. Je ne peux que vous encourager à aller le voir en salle afin de soutenir la diversité du cinéma et de la création !
Un bijou d’intelligence et de subtilité. Le cinéma Argentin dans ce qu’il a de meilleur. Acteurs géniaux. Humour décalé. Autodérision. Vraiment 2 heures de pur bonheur à voir sans hésitation
Suite au décès de son mentor, un professeur d'université de philosophie réservé et plutôt emprunté est pressenti pour reprendre sa chaire. Mais le voilà mis en concurrence avec un autre candidat, séduisant et charismatique.
Une jolie surprise que cette comédie argentine qui parvient à dresser non sans humour le portrait de ce professeur aussi loser qu'attachant, sans jamais tomber dans la moquerie.
La cocasserie de plusieurs scènes fait mouche, et l'on sourit de bon coeur, surtout pendant la première partie du film, devant les maladresses et les quiproquos, mais il faut reconnaître qu'au fur et à mesure que le film avance, l'intérêt s'estompe quelque peu.
En arrière-plan, les tensions sociales qui grondent rappellent que le film, malgré son ton léger, n'oublie pas la dimension politique de son propos, avec notamment en toile de fond, la crise économique qui traverse la société argentine et les dérives du populisme, mais sans jamais toutefois pousser suffisamment loin, à part dans la jolie conclusion du film.
Ai vu « El Professor » film argentin des réalisateurs et scénaristes Maria Alché et Benjamin Naishat. A Buenos-Aires, Marcelo Pena est professeur de philosophie depuis des années, quand son mentor meurt subitement, il est présumé être son remplaçant tout désigné et naturel. Mais arrive d’Europe tout auréolé de nouveauté et de prestige, Rafael Sujarchuck qui sait manier son charisme naturel et son sens de la séduction pour se présenter également à ce poste. Cette concurrence inattendue va déstabiliser Marcelo dans sa vie de professeur et d’homme. Les doutes de Marcelo sont mis en parallèle avec le pays qui s’effondre lui aussi. Scénario particulièrement original et très très bien écrit, c’est un vrai régal de voir un film qui rend intelligent sans mettre de côté l’humour doux-amer. Nous suivons Marcelo donner plusieurs cours et se poser tant de questions philosophiques qu’il a bien du mal à s’appliquer à lui-même pour lui redonner de la hauteur. Tous les personnages sont savamment interprétés et le « duel » Marcelo/Rafael est savoureux, tant les deux acteurs Marcelo Subiotto et Leonardo Sbaraglia s’en donnent à coeur joie pour camper le Taciturne contre le Solaire. Pas vraiment de cinéma, c’est peu mis en scène, mais cette presque absence est largement compensée par la qualité l’écriture et l’homogénéité de l’interprétation. « El professor » est une leçon condensée de philosophie où l’on parle souvent de Platon, de Socrate sans ennuyer, ni plastronner et qui donne envie de s’inscrire à des cours de sagesse, urgemment.