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Miami_Chorize
9 abonnés
219 critiques
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3,5
Publiée le 6 juillet 2024
C'est à la fois une comédie de mœurs, une satire politique et une réflexion sur la vie, à travers les œuvres philosophiques sur lesquelles s'appuie le héros Marcelo.
Celui-ci est d'ailleurs plutôt un anti-héros : son physique est disgracieux, son élocution pas très brillante et son caractère réservé. Surgit un rival, venu du passé (estudiantin)... et d'Europe, en la personne de Rafael, plus charismatique, plus médiatique, plus audacieux, plus moderne... mais moins engagé que Marcelo.
On n'assiste toutefois pas à une guerre des tranchées entre les deux hommes. Dans le film, la vraie bataille oppose spoiler: les profs de gauche (et les étudiants marxistes) au gouvernement ultra-libéral . Ce n'est pas la partie la plus réussie. J'ai davantage apprécié l'évolution progressive du personnage principal et la mise en scène de questionnements philosophiques.
Sans être une réussite éclatante, c'est un film original, émaillé d'humour.
"El Profesor" explore les rivalités académiques et les absurdités de la quête de reconnaissance à travers le portrait de Marcelo, professeur de philosophie à Buenos Aires. Il voit son quotidien bouleversé lorsqu’il est en compétition pour une chaire prestigieuse avec un candidat charismatique venu d’Europe. Malheureusement, les scènes s’étirent inutilement et l'intrigue est un peu prévisible.
Marcelo est un terne assistant de philosophie qui a toujours travaillé dans l’ombre de son mentor. Mais lorsque celui-ci décède brutalement, laissant libre sa chaire à l’université Puan de Buenos Aires, Marcelo est brutalement propulsé sur le devant de la scène. Seul hic : le retour au pays natal d’un collègue expatrié en Allemagne, paré de toutes les qualités que Marcelo n’a pas : il cite Heidegger en allemand dans le texte, a une petite amie influenceuse et un charisme fou qui séduit les étudiants.
El Profesor contient plusieurs niveaux de lecture que présente fort pédagogiquement son affiche.
Le premier, à l’avant-plan, c’est son héros bien sûr et son désarroi. Sa vie terne lui convenait ; mais le voilà obligé de se mettre en avant pour obtenir le poste auquel toute sa carrière le promettait. Le candidat qu’il trouve sur sa route est tout son contraire : un m’as-tu-vu prétentieux – qui se tient sur l’affiche derrière lui en embuscade.
Deux autres sujets se dessinent à l’arrière-plan. Le premier, à gauche (!), c’est le peuple argentin en colère, qui défile contre le plan d’austérité imposé par le FMI. Puan est un haut lieu de la contestation estudiantine, une sorte de Vincennes ou de Nanterre argentin. Le second, à droite, c’est la philosophie, le soleil de la connaissance et la figure de Socrate. "El Profesor" nous réserve, sans plastronner ni ennuyer, quelques belles envolées philosophiques, qui nous donneraient presque l’envie de nous y replonger et de revenir l’étudier sur les bancs de l’université [note pour moi : penser à m’inscrire à l’Université du quatrième âge].
"El Profesor" souffre d’un rythme un peu mou et d’une intrigue qui se résume tous comptes faits à pas grand-chose. Il n’en reste pas moins une comédie intelligente.
Ce film, traité à la façon d’un thriller psychologique pose le dilemme d’une victime de violences en l’ occurrence de tortures, soit faire vengeance soi même soit s’en remettre à la justice. Passionnant.
Film qui se suit avec plaisir même si l'histoire est très simpliste. Le personnage principal apathique au possible est assez improbable dans ce milieu mais bon ....
Bonne petite comédie argentine, c'est pas aussi drôle que j'eusse espérer mais il y a quand même un discours très intéressant derrière ce film qui évoque de nombreux philosophes dont Rousseau qui tient un rôle central. A voir pour se rendre compte de la réalité d'un grand pays assez méconnu des français.
A la mort de son détenteur la chaire de philosophie de l’université de Buenos Aires se libère, c’est le début d’un combat entre un professeur local sans charme et effacé et un revenant d’Europe extraverti et séducteur. Mais la révolution qui couve va peut-être changer la donne et le rapport de force entre eux. Les réalisateurs choisissent la forme d’un film en plusieurs tableaux pour nous raconter l’histoire d’un introverti qui aimerait briller dans l’ombre d’un soleil. Et ils nous parlent surtout en filigrane des tensions sociales qui agitent leur pays sur le ton d’un humour bienvenu et bien écrit. Avec une scène finale particulièrement réussie.
Très intéressant film que ce portrait drôle, attachant et pathétique d'un Enseignant Universitaire avec en prime une lutte d’influence avec un collègue dans une Faculté de Buenos Aires . Ce Professeur d’université qui, pouvant tout à coup entrer dans la lumière, apprend à découvrir sa propre voix à cette occasion ! En toile de fond les grandes manifestations étudiantes de Buenos Aires dans une Argentine au bord du gouffre !
J'ai beaucoup aimé ce professeur qui ne demande qu'à enseigner sa matière mais que l'environnement et les événements contrarient sans arrêt. C'est très fin et drôle.
Pobre Argentino Le moins qu’on puisse dire c’est que les films du mois de juillet m’auront fait voyager. Après le Bouthan et l’Inde, voici l’Argentine avec la très bonne comédie politique de Benjamin Naishtat et Maria Alché. Professeur terne et introverti, Marcelo enseigne depuis des années la philosophie à l’Université de Buenos Aires. Un jour, se présente enfin l’occasion de briller : suite au décès de son mentor, il est pressenti pour reprendre sa chaire. Mais voilà que débarque d’Europe un autre candidat, séduisant et charismatique, bien décidé à lui-aussi briguer le poste. 110 minutes d’humour caustique mais pour mettre en scène le constat de l’état catastrophique du pays du nouvel autocrate à la mode Xavier Milei. Pobre Argentino Comme dans tous les régimes autoritaires d’extrême-droite, la culture est traitée par le mépris. En l’occurrence, pour vous donner une idée, la ministre – la sinistre – de la culture argentine se vante de n’avoir jamais ouvert un bouquin ni vu un film. Une de ses 1ères mesures a consisté dans la suppression de L’INCAA – l’équivalent de notre CNC -. Inutile de vous dire que ce film a été réalisé dans des conditions impensables et avec un budget ridicule. Rien que pour ses raisons, allez le voir toute séance tenante. Comme en plus, c’est un bon moment… Ici, ce n’est pas la culture qui est attaquée mais le savoir en général et l’université en particulier. En version originale, le film s’appelle Puan, le nom donné à la rue où se trouve la Faculté de Philosophie et de Littérature de Buenos Aires. Mais c’est bien plus qu’un lieu, ou qu’un bâtiment. C’est une foule d’étudiants de toutes générations et de tous milieux sociaux qui se pressent dans les couloirs. C’est aussi une armée de professeurs qui gagnent à peine leur vie. L’intrigue est centrée sur un personnage qui s’est senti pris au piège toute sa vie. Il est coincé. Cependant, les événements le font basculer dans une sorte de brouillard et d’incertitude où il n’a d’autre choix que de revoir ses priorités... et enfin s’engager ! Dans les pas de cette espèce de Droopy sud-américain ont rit beaucoup mais souvent jaune. Drôle, original et d’utilité publique. C’est le 1er grand rôle pour Marcelo Subiotto, une sorte de François Damiens local qui alterne avec une aisance étonnante les scènes de comédie pure, les moments de rêverie et d’autres totalement pathétiques. Ne manquez pas l’ultime scène qui, à elle seule, vaut de découvrir ce petit bijou. Face à lui, une véritable icône du cinéma argentin, le charismatique Leonardo Sbaraglia, Ajoutons en haut de l’affiche Julieta Zylberberg, Andrea Frigerio et Mara Bestelli. Portrait en creux d’une société rongée par le populisme et le néo-libéralisme le plus débridé. A vous flanquer le vertige !
L'ensemble m'a paru assez décousu. Le film porte-t-il sur les rivalités au sein des universités, sur l'enseignement de la philosophie au plus grand nombre, sur les problèmes politico-sociaux en Argentine, sur un personnage timide et maladroit... ? Tout est effleuré et sans relief.
Le réalisateur se tourne vers la comédie pour nous parler d’une Argentine toute libérale qui nous fait peur. Mais la forme n’est pas convaincante entre un documentaire politique et un film intimiste : la mayonnaise ne prend pas.
Un bon film sur la sincérité de l'engagement. Une vision sud américaine qui montre les risques de l'endormissement causés par le paraître et les médias. film original !
Ce n'est pas un film qui marque, mais, malgré quelques longueurs, notamment vers la fin, on suit assez bien ce professeur et ses aventures qui nous rappellent assez bien notre vie quotidienne à nous, avec tout ce qu'elle a d'ordinaire et d'extraordinaire.