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Attigus R. Rosh
202 abonnés
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3,5
Publiée le 12 octobre 2016
La vie est un long fleuve est une comédie très marrante. L'histoire est très originale (deux enfants qui n'ont pas été élevés dans les bonnes familles) et permet beaucoup de gags, surtout lorsque les deux milieux se rencontrent. Le film a l'intelligence de ne faire la part belle à aucun des deux milieux sociaux en se moquant des Le Quesnoy. Hélène Vincent est géniale dans ce film, son personnage de bourge complexée est hilarant. Les autres acteurs sont très bons également (André Wilms, Daniel Gélin, Catherine Hiegel, Catherine Jacob, Patrick Bouchitey, … ) et le jeune Benoît Magimel est déjà assez prometteur. On rigole pas mal du tout. J'ai bien aimé ce film.
Découvrir ce film célèbre 30 ans après sa sortie ne provoque pas les mêmes ressentis puisque il avait été conçu pour plaire aux spectateurs de la fin des années 80. Le temps s'est écoulé et aujourd’hui il ne serait pas politiquement correct de recommencer une telle comédie de mœurs. C’est d’ailleurs la preuve qu’une censure existe encore : celle qui impose la crainte de faire un ‘’bide’’. Cela étant dit ce film se regarde avec plaisir grâce aux comédiens tous excellents avec une mention particulière pour Hélène Vincent. C'est sur elle que repose toute notre mauvaise conscience due à nos éclats de rire malseins. Contrairement au ‘’diner de cons’’ ou les cons seront finalement les salauds, ici la bêtise s’en sortira sans dommages au mot fin. Malgré les apparences (masquées le plus souvent par le temps passé sur les divers engins de communication), rien n’a changé mais ce film ne ferait plus recette. Il est cependant heureux qu’il existe. La mise en scène sans découpages soignés ne permet pas d’émotions artistiques en dehors du plan final.
Comme souvent chez Chatiliez, quelque chose m'a légèrement gêné, peut-être dans la mise en forme que je trouve assez hésitante techniquement et pas forcément très séduisante. Mais bon, c'était quand même l'époque où le réalisateur avait son univers, mordant voire assez grinçant, à l'image d'une certaine méchanceté faisant souvent mouche. Les dialogues ont beau être parfois à la limite de la vulgarité, ils fonctionnent presque à chaque fois et le film peut toujours compter sur une poignée de scènes cultes (la révélation concernant les bébés échangés, Patrick Bouchitey et son fameux « Jésus reviens ») pour valoir amplement le déplacement, l'opposition au karcher entre les grands-bourgeois catholiques forcément ultra-coincés et les prolétaires sans aucun scrupule s'avérant efficace et l'interprétation au diapason. Une vraie bonne comédie française, loin des niaiseries et bons sentiments habituellement inhérents au genre : voilà qui fait du bien.
Déçue par son amant gynécologue et négligeant, une infirmière décide d'échanger deux enfants à la naissance, et ne le révèle que 12 ans plus tard. C'est ainsi que vont se côtoyer les Le Quesnoy, famille bourgeoise catholique et proprette, et les Groseille, famille de beaufs vivant d'aides sociales. Étienne Chatiliez aborde donc ici un double sujet. D'une part, l'échange d'enfants à la naissance (tristement réaliste...), en posant la question de l'influence des gênes ou de l'éducation sur le comportement. D'autre part, le film se veut surtout un portrait décapant de deux mondes différents, évoluant chacun dans leurs bulles. Les deux en prennent pour leur grade, avec plusieurs gags amusants, et des personnages volontairement caricaturaux (on se souviendra surtout de Patrick Bouchitey en prêtre euphorique !). Une bonne comédie.
L’énorme succès que fut « La Vie Est Un Long Fleuve Tranquille » tient à plusieurs raisons. D’abord le scénario, certes très cynique au final, est fort interessant, car il renouvelle astucieusement le concept sur lequel reposait le conte de Mark Twain « The Prince And The Pauper (= Le Prince Et Le Pauvre). Ensuite, les acteurs, pour la plupart, inconnus à l’époque sont absolument brillants. Autant les adultes telle Hélène Vincent, que les très jeunes, comme Benoît Magimel. Enfin, les répliques claquent à chaque scène, car très travaillées. Cependant, la raison principale expliquant la pluie de Césars et autres récompenses reçues par le film, est que tous les messages subliminaux que fait passer Etienne Chatiliez, sont autant d’illustrations de la propagande que véhiculait l’élite politico-médiatique durant les décennies 80 et 90. Ainsi la vision caricaturale que donne Chatiliez du milieu Catho est en totale osmose avec le traitement sarcastique, par les médias, des manifs des défenseurs de l’enseignement privé, attaqué par les réformes Mittérandiennes. L’exagération du racisme, que l’on voit dans le film perpétré, par des classes populaires françaises vis-à-vis des Maghrébins, est en parfaite harmonie avec les interventions sur les plateaux télé, ou avec les discours durant les les manifs, qu’assénaient quotidiennement les représentant d'organismes tels que SOS Racisme, pures émanations du gouvernement socialiste. Enfin l’image que le film montre de la police, et de l’école, comme étant des institutions, essentiellement au service des classes bourgeoises, et d’une France Blanche, correspond à l’imprégnation irrémédiable dans les facs de journalisme, et de sciences sociales des théories de Bourdieu, et Foucault. Imprégnation qui a préparé la pensée Woke et racialiste en vogue aujourd’hui.
Comédie légère sur fond social avec la confrontation habituelle bourgeoisie/classe populaire. Premier film sympa et réussi pour le réalisateur étant donné les navets qu'il produira par la suite. Bon point pour les acteurs en forme mais l'histoire de base assez simple et ses conséquences ne sont pas très passionnantes.
Classique du cinéma français, La Vie est un long Fleuve tranquille raconte l'histoire de deux familles que tout oppose. D'un côté, les Groseille sont une famille pauvre vivant dans un HLM, de l'aide des services sociaux. D'un autre, les Le Quesnoy vivent en toute prospérité dans leur maison, mangeant à leur fin. Mais, douze auparavant, une infirmière a volontairement échangé les bébés des deux familles, ce qui changea le destin de ces deux enfants. Et quand la vérité éclate au grand jour, les ennuis commencent. L'histoire semble donc simple, et le film l'est également. Mais c'est dans sa simplicité qu'il fonctionne : c'est un spectacle relativement drôle qui fait passer un bon moment.
Etienne Chatiliez n’a jamais été aussi bon que lors de ce premier film. Certes assez limité au niveau de sa réalisation, il y a malgré tout dans ce film un regard acerbe assez jouissif et qu’on ne retrouvera plus tard que dans « Tatie Danielle ». Efficace lecture d’une France fracturée qui n’ose se regarder en face, cette « vie » possède ce qu’il faut de vitriol pour parer à ses carences formelles. Et moi, franchement, ça me va…
"La Vie est un long fleuve tranquille" nous montre les fortes différences sociales des années 80, qui n'ont d'ailleurs pas beaucoup évoluées. Le film joue bien avec ses différences et il les caricature, tout l'aspect comique du film est justement lié à ces stéréotypes. Les acteurs, bien que souvent peu connus, sont bons dans cette comédie. La fin avec le docteur sur la plage est assez amusante et nous explique le choix du titre : "La Vie est un long fleuve tranquille" pour le film. Après on ne rit pas non plus pendant tout le film, mais cette comédie française est vraiment un agréable divertissement.
Avec les Groseille et les Le Quesnoy, Etienne Chatiliez nous dresse le portrait satyrique et caricatural des classes sociales et de la société des années 80. Des répliques cultes, une chanson d’anthologie («Jesus revient») et les débuts de Benoit Magimel. Un classique de la comédie française qui a cependant perdu de sa fraicheur mais pas de son piquant.
"La vie est un long fleuve tranquille" est un classique pour beaucoup de monde, pour une génération, un peu comme "La Boum". Mais aujourd'hui, bien que le charme opère toujours, le film a plutôt mal vieilli (tenues vestimentaires ringardes, lotissements vieillots, mais cela est dû à l'époque du film). De plus, on m'avait dit que le film était hilarant donc je l'ai visionné pensant me péter des barres de rires, mais non à peine un sourire ou 1 ou 2 ricanements. C'est vrai qu'après l'humour est assez second degrés... Ce film est une critique sociale, on comprend le succès lors de sa sortie fin années 1980 mais là en 2014, ce n'est plus très efficace: il faut avoir vécu l'époque pour adorer le film. Après l'histoire est assez classique, c'est à dire un gosse d'une famille riche échangé avec celui d'une famille pauvre à la naissance. Qui dit trame classique, dit CLICHÉS. Et oui le film en est remplis. Tout d'abord, les milieux de vies: les pauvres dans des taudis, dans la banlieue, HLM et compagnie, avec un appartement crasseux, sale, ... et les riches dans un manoir luxueux, dans un quartier de bourges, maison niquel, femme de ménage, etc. Ensuite, les manières et le style sont complètement différents: les pauvres sont gros, puant, mal habillés, insultent tous ce qui bougent, fument, vont en prison, se la jouent prostituées... et les riches, avec leur petite tasse de thé à la main, bonjour ma chère, tous habillés de la même façon avec le polo et la coupe bien arrangés, préparant le voilier, etc. Comme on peut le voir, il y a les deux extrêmes. Étienne Chatillez pousse même jusqu'à la caricature. Les acteurs jouent bien, on ne s'ennuie pas mais on accroche jamais au film. Résultat: "La vie est un long fleuve tranquille" est un film soi disant "culte", un peu surestimé à mon goût, peu captivant mais fort divertissant!!!!!!!!!!!!!!!!!!
1er long-métrage réussi pour Etienne Chatillez pour cette comédie parfois cruelle avec des personnages aux caractères bien trempés. A voir au moins une fois.
Un film excellent film, français qui puis est…ça change ! Le scénario est pas mal du tout, retranscrivant une vérité avec un réalisme si saisissant qu’on est obligé d’explosé de rire toutes les cinq minutes ! Les dialogues fourmilles de répliques hilarantes, étonnantes, stupéfiante et tout simplement « cultes ». En faire une liste serait trop long. Les acteurs sont tous plus incroyables les uns que les autres, mais Patrick Bouchitey incarne sans doute le prêtre le plus déjanté de l’histoire du cinéma. La scène du spectacle n’est pas seulement cultissime, elle a sa place dans le panthéon des scènes qui marquent l’Histoire du cinéma. Les autres acteurs sont également très bon : André Wilms en bourgeois de Paris imperturbable, Hélène Vincent a sans doute inspirée le personnage de Bree, Daniel gélin nous incarne un docteur au bout du rouleau (la scène de la lettre est elle aussi splendide), Catherine Hiegel en Vierge Marie du 20ème siècle…et Benoît Magimel en parfait manipulateur…de la grande classe ! La musique est pas mal dans l’ensemble, mais on retiendra le génialissime « Jésus reviens », qui participe grandement à cette scène mythique. Il y a très peu d’effets spéciaux ou de cascades dans ce film, logique c’est une comédie française…mais le rare que l’on peut voir est très convenablement réalisé. La mise en scène est propre et offre parfois des plans intéressants. Quant aux décors, ils sont très réalistes des milieux dans lesquels se déroule l’histoire. Bref un film qu’il faut voir de toute urgence et une comédie suffisamment efficace pour sortir de la dépression un suicidaire !
Cette comédie de moeurs, très bien ancrée dans l'esprit des années 1980, se révèle être une satire féroce de la société qu'elle décrit de façon amère et peu orthodoxe. Allant des quartiers pauvres à la haute bourgeoisie, tout ce petit monde se révèle haut en couleur, et les scénaristes (Quentin et Chatiliez dans leur première collaboration. Suivront "Tatie Danielle" et "Le bonheur est dans le pré") s'en donnent à coeur joie : le César raflé est le fruit de ce travail. Dans ce beau monde, les acteurs qui se font remarquer sont Benoît Magimel (dans son tout premier rôle, Momo, alors âgé de 12 ans !), Patrick Bouchitey (déjà vu dans "Mortelle randonnée" de Claude Miller) et le regretté Daniel Gélin, vicieux à souhait. Cette satire sociale, bien que caricaturée à mort, se laisse voir grâce à l'écoulement fluide de la réalisation et à une paire hors paire d'acteurs. Etienne Chatiliez, pour son premier long, dégaine vite et bien mais l'on regrette que les paradoxes ne soient pas poussés un peu plus loin. Sinon, les situations s'enchaînent, et il y en a même qui sont devenues cultes : la chanson "Jésus revient", "le lundi, c'est raviolis" et les "mais, j'vous jure... Ah !, mais arrêtez d'jurer, Marie-Thérèse" par exemple. Chatiliez pousse ainsi la caricature pour montrer la différence entre ces deux classes. Le final en est la double signification : le proverbe "l'habit ne fait pas le moine" est ainsi mis à nu. Spectateurs, voulez-vous être témoins ou suspects ?